Institut Imagine : Fin de l’atelier consacré au SON

Institut Imagine : Fin de l’atelier consacré au SON

Ils étaient plus d’une cinquantaine  de professionnels du Cinéma  (mixeurs, monteurs-son et réalisateurs) à prendre part à la formation consacrée au SON. Inimitié par l’Institut Imagine, l’atelier a clos ses travaux par une remise d’attestations aux participants. C’était le 17 février 2018 à l’Institut Imagine en présence de nombreux invités et du Directeur Général du Cinéma.

Fini donc l’atelier conceptuel, réflectif, technique et artistique consacré au SON à l’Institut Imagine. Après deux semaines de travaux sur le SON, les participants ont pris conscience de l’importance qu’occupe le son  dans le cinéma. ils sont repartis de l’atelier satisfaits de la formation. A ce propos, voici leurs appréciations.

Arissia PY : Productrice Réalisatrice, Scénariste et Directrice de Festival.

Je viens du Cameroun. Cet atelier de formation nous a apporté beaucoup dans la mesure où nos films sont parfois défaillants en matière de son.

En effet, si la qualité y est souvent en matière d’image, la qualité en matière de son fait souvent défaut. Aussi cet atelier m’a appris à savoir choisir le son que je veux garder, filtrer le son que ne veux pas et savoir quel micro utiliser; car le film c’est l’écriture en image mais aussi l’écriture en son.

Personnellement quand je faisais un film, je confiais le son à l’ingénieur de SON car je pensais que c’était de son ressort. Désormais je crois que je vais m’occuper plus du son de commun accord avec l’ingénieur.

Je vais également reconsidérer le SON car je considère qu’il est aussi important que tous les autres postes du cinéma. Ils sont tous importants et l’on dirait même complémentaires et il en est de même pour le son.

NZAN Assoumou Carine Stella : Participante

Je suis originaire du Gabon. Je suis au Burkina pour une formation à l’institut Imagine où je suis une formation sur un atelier conceptuel, réflectif, technique et artistique consacré au SON dans  le cinéma.

De cette formation, j’ai appris comment écrire un scénario à partir du SON. De coutume lorsqu’on écrit un scénario,  on pense images, on pense décor et le SON vient généralement après. Même sur les plateaux, on a remarqué que les ingénieurs SON sont considérés comme des gens qui ont moins de travail, ce qui n’est pas si vrai ! Les images et le SON vont ensemble

Que serez-vous capables de faire après cette formation ?

Oh ! J’écrirai de meilleurs scénarios !

Philippe THIOMPY, Formateur

Je me nomme Philippe THIOMPY, ingénieur du son, mixeur je suis originaire de Suisse.

Je pense qu’on a réussi à leur ouvrir des horizons plus larges sur le son de manière à comprendre la fonction du SON dans un film,  comment on utilise les univers sonores de plusieurs façons différentes, comment on utilise les environnements sonores (bruits) pour raconter l’histoire par un autre canal que l’image.

Ils ont alors appris à  agencer le SON pour pouvoir créer des films, du temps et de l’émotion.

Qu’est ce qui fait le bon SON dans un film ?

A mon avis, un bon son est un son qui raconte une histoire et qui est spécifique au film parce que chaque film demande une approche différente, un langage sonore différent. Les films étant différents les uns et les autres, chaque film doit donc développer son propre univers ou son propre vocabulaire. Si donc le SON est cohérent avec le film, je le considère réussi.

Des propos très réjouissants et qui confirment que le message est bien passé. Pour Gaston KABORE, l’attente est comblée. Le Directeur qui était par ailleurs formateur, dit avoir atteint les objectifs de la formation :

Gaston KABORE, Réalisateur, fondateur et Directeur Général de l’Institut Imagine

Les objectifs de cet atelier étaient de permettre à un certain nombre de professionnels de cinéma notamment les professionnels du SON,( les mixeurs, les monteurs son et les réalisateurs), tous ceux qui interviennent dans la fabrication d’un film  pour apporter leur contribution à la création de l’histoire.

Or, bien souvent et à juste titre sans doute car le Cinéma est né pour enregistrer des images et à rendre compte. La preuve, au départ le cinéma était muet et le son est arrivé bien après.

Mais aujourd’hui on se rend compte que le SON à lui-même un immense potentiel de récit et de narration. C’était donc de donner à cette palette de professionnels, une vision de ce qu’est le SON qui est une matière tout aussi concrète que l’image; car on  peut raconter une histoire rien que par le SON.

Habituellement, on pense que le son ne fait qu’accompagner les images. Nous avons donc essayé de développer une autre démarche en disant que :” le son en soi est une dimension qu’il nous faut explorer encore d’avantage”. C’était don de leur donner une nouvelle culture du SON afin qu’ils puissent aller vers de nouvelles esthétiques dans la création sonore.

Je pense que ces objectifs ont été atteints même si en deux semaines, on ne peut pas tout apprendre à un groupe aussi large mais chacun a pu retenir le maximum de ce qui lui était destiné dans cette nouvelle approche du son.

Ceux qui en ont le mieux profité, ce sont les ingénieurs du son, les mixeurs et les monteurs parce que c’est vraiment leur matière de travail.

Nathalie W. SEBGO (stagiaire)

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