Burkina : Les « laveurs d’engins à 2 roues », le métier nourrit son homme

Burkina : Les « laveurs d’engins à 2 roues », le métier nourrit son homme

Moto pompe, barriques entières ou à moitié coupées, compresseurs et long raccord,  voilà entre autres le matériel à rassembler pour réussir ce petit métier de « Laveurs d’engins » pour lesquels de nombreux jeunes d’adonnent pour s’occuper utilement.

Les « laveurs d’engins » au Burkina, le métier nourrit son homme pour peu qu’on se donne la volonté.  Au bord des grandes voies, dans les quartiers en ville comme en campagne, de nombreux jeunes ont compris qu’il faut travailler, se donner un minimum de peine pour trouver sa pitance quotidienne.



Si l’on s’en tient au matériel, un calcul rapide nous donne une idée du capital à réunir. En commençant par la moto pompe, le matériel qui semble le plus cher, c’est d’environ 250 000 frs cfa. Le raccord (30 m) et  la barrique même entière pourraient couter autour de 20 000 frs cfa. Avec donc 300 000 frs, on est prêt pour démarrer l’entreprise. Mais dans les faits, qu’en est-il ?

Marcelin COMPAORE est installé non loin du stade du secteur 28. Après avoir tenté la culture de la pomme de terre dans le Bazèga, Sieur Compaoré est depuis quelques années dans les lavages des moto-auto. Si cela parait un gros recul aux yeux de certains, il y a tout de même  des explications. Voici l’histoire :

«Je cultivais d’abord la pomme de terre à Kombissiri dans le Bazega. Mais généralement, j’étais confronté à un problème de semis. Ou même quand ce n’était pas le cas, mes pommes de terre pourrissaient et j’enregistrai des pertes. Un moment donné, je suis tombé en faillite ». Et comme tout bon entrepreneur, Marcelin COMPAORE ne désarme pas.



« Je me suis dit pourquoi ne pas louer la moto pompe à d’autres cultivateurs. Mais cette activité a été de courte durée puisque que les locataires de ma moto pompe n’étaient pas sérieux. Ils ne me versaient pas régulièrement mon dû », explique-t -il  avec regret.

« J’ai vendu la moto pompe pour m’en acheter une nouvelle. Depuis donc quelques années, je lave les motos. Et ça me rapporte bien. Je me débouille. Quand il y a beaucoup de clients, je me fais aider par un jeune qui aime aussi ce travail », ajoute-il.

En termes de perspectives, monsieur  COMPAORE compte élargir son entreprise et embaucher d’autres jeunes pour son compte.

Maria OUEDRAOGO

 

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