Le phénomène dur et perdure depuis des décennies. Les scolarités flambent malgré la modestie des moyens des parents. De facultés, l’université passe à écoles puis a enseignement UFR ( unités de formation et de recherche) , le cycle académique normal d’une année est désormais de deux ans avec des effectifs pléthoriques aussi bien dans les lycées et collège qu’à l’université. Chaque Année ce sont des milliers de diplômés qui sont versés sur le terrain. Aussi pléthorique que leur nombre dans les amphis, les chômeurs saturent d’année en année le marché de l’emploi à telle enseigne que l’on pourrait se demander si ce n’est plus le chômage qui recrute les diplômés.
Au regard de cette situation, plusieurs questions nous traversent l’esprit. Et c’est ce qui nous amène à rencontrer quelques diplômés du quartier de la zone 1 qui ont accepté se prêter à l’exercice.
Voici quelques avis:
Est- ce que le diplôme est une garantie à l’emploi aujourd’hui ?
Abasse COULIDIATI : le diplôme n’est pas forcément une garantie d’emploi car dans la vie chacun a sa chance. En effet, on peut aller à l’école et avoir des diplômes et rester à la maison à ne rien faire. Certains mêmes n’ont jamais été dans une classe mais embauchent des diplômés qui travaillent pour eux.
Etes-vous prêts à abandonner vos études, si vous trouvez un emploi ?
Si je gagne un boulot stable qui me permet de me prendre en charge, je suis prêt à abandonner les études. De nos jours le diplôme n’est rien face à emploi.
Quelle conclusion pouvez-vous tirer de cette situation ?
En somme, dans cette vie chacun a sa chance. Alors que chacun se consacre à son choix.
Mohamed KOUANDA : certes, le travail est important mais ce n’est pas à tous les niveaux qu’on peut travailler sans diplôme. Le diplôme n’est pas une garantie mais contribue à se garantir un emploi.
Si j’ai un travail qui ne fait pas appel à un diplôme et me permet de prendre mes parents en charge, je n’abandonnerai pas vraiment les études mais je vais joindre travail et études.
J’exhortes toute personne au chômage à s’armer de courage puis continuer dans la quête du travail et évoluer également dans les études.
« Il ne s’agit pas d’avoir des d’être étudiant, avoir des diplômes et chercher à être employé. Il s’agit d’apprendre des métiers, à exercer une activité » disait le président de la transition, son excellence Ibrahim TRAORE lors de la journée internationale de l’entreprenariat des jeunes survenu en aout 2023.
Toutefois, avec l’engagement du Chef de l’Etat, la jeunesse peut se réjouir d’avoir eu une oreille attentive et le chômage ne pourrait être très bientôt qu’un triste souvenir.
Maria OUEDRAOGO et Nadège KINI (stagiaires)
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