Il perd 400 millions de francs CFA dans un conflit qui l’oppose à la mairie de Ouagadougou

Il perd 400 millions de francs CFA dans un conflit qui l’oppose à la mairie de Ouagadougou

L’Opérateur économique et propriétaire du restaurant Cappuccino, Santomenna Gaetano était face à la presse ce jeudi 31 octobre 2019 pour alerter l’opinion publique  et dénoncer les préjudices  et abus de pouvoir de la mairie de Ouagadougou. N’en pouvant plus, il a ainsi organisé un point de presse pour alerter l’opinion et aux journalistes le conflit qui l’oppose à  la mairie de Ouagadougou depuis 2016.

Les faits :  Il s’agit de l’aménagement d’un ancien bâtiment nommé ” jardin Yennenga”  pour lequel le gérant de Cappuccino a acquis l’autorisation  d’exploiter. Après avoir signé un  contrat de location en bon et dû forme avec la commune de Ouagadougou,  quelle ne fut pas sa surprise après quelques mois pendant qu’il était en plein travaux de réaménagement ? Une sommation d’arrêter les travaux lui aurait été notifiée par la mairie sans explications, aucune !  Pire, c’est la destruction de ces Investissements sur le terrain les jours suivants et ce, au mépris du procès du différend en cours en justice. C’est un investissement de près de 400 millions de francs CFA qui sont ainsi allés en fumée !

En 2016, Santomenna Gaetano  et son partenaire feu  Somé ont  signé un contrat de location dans les règles avec la Mairie de Ouagadougou pour la construction d’un fast food  sur le jardin Yennenga situé devant “la cantine de l’aéroport”.

“Depuis 2016, on avait démarré les évaluations nécessaires avec les administrations pour l’aménagement de ce jardin en fast food. Les travaux avaient d’ailleurs commencé. Puis ont surgi un certain nombre de problèmes après 4 mois seulement de la signature de l’accord.  Il s’agit d’une correspondance provenant du ministère de l’urbanisme me notifiant d’arrêter les travaux. Puis c’est au tour de la Direction Générale du Contrôle des Opérations d’ Aménagements et de Construction d’en faire autant. 

En août 2016, nous avons encore reçu une sommation de démolition et de remise en état des lieux sous quinzaine.  Après échanges avec tous les acteurs,  nous avons procédé à la révision des plans de construction. Les  modifications sur les investissements en cours ont eu lieu conformément à leur souhait. 

Malheureusement, les choses ne  sont restées là puisqu’on on s’est retrouvé finalement devant le tribunal administratif. Et depuis 2016, on est toujours à couteau tiré en justice. Et c’est pendant que le dossier suivait son cours en justice que la mairie décide de passer autrement en venant démolir nos investissements”

Monsieur Santomenna Gaetano se dit outré par de tels agissements et par le refus de la mairie de discuter. ” La Mairie refuse de discuter, de nous recevoir. Non seulement elle ne donne pas suite à nos demandes elle prend la décision de démolir nos Investissements. Donc je suis quand même outré par cela. Je suis citoyen burkinabè et j’estime que si la justice doit prendre une décision, c’est à tout le monde de l’appliquer. En tant que premier élu et premier magistrat de la commune de Ouagadougou, il se doit de respecter la loi. Je pense qu’il y a un problème quelque part. C’est pour ça que j’ai appelé les journalistes pour constater le dommage que la mairie m’a causé, un investissement de 400 millions de francs CFA est parti en poussière.”

Santomenna Gaetano voit à travers ces manœuvres ”deal” qui ne dit pas son nom, un racket qui n’a pas abouti. ” Effectivement, il y a de l’argent qui a été demandé et que j’ai refusé. J’ai tout fait dans les règles. Pourquoi donc vais-je encore “dealer” ?. Je ne vais pas citer de nom. Mais je sais que tous les problèmes viennent de cette affaire “, explique Gaetano.

Malgré tout, il refuse d’arriver à la conclusion que ” quelqu’un tirerait sur les ficelles  et n’aurait pas intérêt qu’on construise quelque chose sur ce lieu. Depuis donc 2016, Santomenna Gaetano croit en la justice du pays des hommes intègres. Il attend toujours que le tribunal puisse statuer sur le problème.

En attendant, la lutte continue. Santomenna Gaetano dit qu’il ne cédera pas non plus !  Car pour lui ce “fast food” qu’il souhaite construire est une idée de son défunt fils qui souhaitait qu’il fasse une telle infrastructure au Burkina Faso. “C’est un engagement que j’ai pris auprès de mon défunt fils. J’ai même expliqué que ce projet n’était ni commercial ni financier mais que je le faisais à la mémoire de mon fils décédé. Alors je ne compte pas abandonner l’affaire. J’ai tout fait comme il faut et je suis en règle  sur tous les plans”, a insisté Santomenna Gaetano.

Fatim BARRO

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