Jeanne COULIBALY

Jeanne COULIBALY

A la faveur d’un test de recrutement en 1975, elle officie en tant que téléspeakerine à la Radio Voltaïque à l’époque, actuelle Radio Burkina. Avec le soutien de l’OCORA (Office de Coopération Radiophonique), elle est retenue en 1973 pour suivre une formation à l’Office de Radio Télévision Française (ORTF) à Paris. C’est véritablement en 1978 que la fille de Feu Moussa COULIBALY a réveillé la championne qui dormait en elle; c’était lors d’une formation intensive en Allemagne à la DEUTCH WELL.
En effet, Jeanne COULIBALY a révélé pendant la formation des aptitudes en journalisme en présentation télé; un talent qui n’est pas passé inaperçu de ses formateurs. De retour au Pays, sur recommandation des encadreurs de DEUTCH WELL au Ministre de l’information de l’époque, Jeanne COULIBALY devient Journaliste présentatrice télé.
Qui des téléspectateurs des années 80 à 81 peut nier les talents de cette Dame qui, non seulement était télégénique, mais aussi une grande professionnelle de la communication. Est-cela qui valut sa nomination en 2000 à l’Ambassade du Burkina auprès des Etats-Unis ? Seule la journaliste pourra nous le dire. Mais bien avant cette date, elle a été identifiée en 1984 par le Président Thomas SANKARA pour valoriser le “faso dan fani” (FDF), un tissu traditionnel qui fait toujours la fierté et le bonheur des Burkinabé.
C’est justement pour parler de ce tissu tant prisé par les Burkinabé que nous avons choisi de rencontrer Jeanne COULIBALY, celle-là même qui a œuvré sans trompette ni tambour à l’enracinement et à la promotion du FASO DAN FANI (FDF) tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso. Elle est mère de 3 enfants dont une fille et deux garçons.
Avec Jeanne COULIBALY, voici l’histoire de la Société d’Économie Mixte FASO DAN FANI”.

Jeanne COULIBALY (J.C. ): Je m’appelle Jeanne Coulibaly. Je suis journaliste; mais ma vocation première était de devenir avocate. Les deux fonctions se côtoient; l’avocat parle trop, le journaliste parle trop et il écrit trop, il fouine partout. Donc, ce sont deux professions jumelles. C’est de manière accidentelle que j’ai embrassé la carrière de journaliste. J’étais encore en classe de première, (précisément après le décès de mon père) quand j’ai appris qu’on avait besoin de téléspeakerine à la Radio Voltaïque. J’ai réussi le concours avec à l’époque une nommée SY Mariam et Joséphine DIAKITE. La première c’est-à-dire, SY Mariam est allée à AIR AFRIQUE comme hôtesse, Joséphine DIAKITE et moi-même sommes parties en radio. Malheureusement, Joséphine DJAKITE n’a pas aussi tenu longtemps. J’ai été donc la seule à rester pour la radio et pour la télé. A la faveur d’un concours interne avec le soutien de l’OCORA (Office de Coopération Radiophonique, j’ai été retenue en 1973 pour une formation à l’Office de Radio Télévision Française (ORTF) à Paris qui est devenu RFI maintenant.
Des années après en 1978 précisément, j’ai bénéficié d’une bourse Allemagne à la DEUTCH WELL pour une formation intensive en Allemagne. C’est là qu’on a décelé en moi des aptitudes en journalisme en présentation télé. Quand on sortait sur le terrain, tout faisait croire à mes encadreurs et à mes formateurs que je n’étais pas faite pour la Radio. Quand je suis rentrée en 1980-1981, ils ont effectivement fait une lettre de recommandation dans ce sens à mon ministre de tutelle.
Art. : Qui était votre ministre en ce moment?
J.C. : Si ma mémoire ne me lâche pas, j’ai eu comme ministres Paul Ismaël OUEDRAOGO, Serges Théophile BALIMA, Général Bila ZAGRE, Béatrice DAMIBA, HIEN Théodore KILMITE, Mahamoudou OUEDRAOGO et même sous la révolution, c’était feu Thomas SANKARA. Au retour donc des études, on m’a affectée en télé. J’étais d’ailleurs la seule femme parmi les hommes qui présentaient la télé. Etant donné qu’à l’époque je voulais avoir mon” look” à moi; je m’habillais en cotonnade au lieu de rester toujours à l’occidental pour la présentation du JT. De temps à autre, c’était donc la cotonnade ou le basin.
Art. : Quelle est votre position administrative actuelle; en retraite, en détachement, en position de stage ou en disponibilité ?
J.C. : A mon retour des USA, je suis repartie dans mon Ministère d’origine. Après avoir bien sûr transité au Ministère des Affaires Etrangères, formalités administratives obligent. Ma hiérarchie me proposait de revenir sur le plateau de présentation; mais je n’en voulais plus. A la limite, je pouvais passer de temps en temps pour voir s’il y a une tranche spéciale pour la grande sœur; mais je trouvais tout cela comme du sous-emploi. Pour répondre à votre question, je suis présentement en disponibilité. J’étais précédemment employée dans un projet canadien chargé de la valorisation des résultats de recherches. J’y étais comme chargée de communication. Le projet est fini en mars 2014. Je travaille donc en freelance actuellement au FRSIT (Forum de la Recherche Scientifique et des Innovations Technologiques) où je prête main-forte à Madame Somé Marie Thérèse ARCENS.
Art. : Qu’est-ce que vous n’avez pas du tout aimé durant toute votre carrière surtout à la RTB?
J.C. : Ce qui m’a marqué, c’est la mort de Norbert ZONGO. Je suis native de KOUDOUGOU; Norbert ZONGO était aussi de KOUDOUGOU . Même mon agression ne m’a pas autant touchée que la mort de Norbert ZONGO. I
Art. : Quand vous étiez à la télévision, il semble que vous aviez une belle manière de draguer les gens à distance, à travers justement le petit écran.
J.C. : Ça, c’est trop d’honneur pour moi !. Non.. non ! je ne draguais personne à travers le petit écran. J’avais simplement l’amour pour mon métier. A la télévision, n’est pas journaliste présentatrice qui veut; il faut d’abord être télégénique. Dieu faisant bien les choses, mes encadreurs pendant ma formation ont trouvé que j’étais télégénique; alors pourquoi ne pas en profiter ? Donc, je m’arrangeais, j’avais mon look à moi. Si je ne suis pas habillée à l’occidental, je suis dans mon Faso Dan Fani. Mais j’avoue que je ne ciblais personne pour draguer mais je le faisais pour toutes les téléspectatrices et téléspectateurs. Par contre, je sais que ma façon de présenter ne laissait pas les téléspectateurs insensibles; je ne l’oublie pas ! …
Art. : Vous avez eu des expériences politiques qui vous ont conduit à certains postes responsabilité au temps surtout de la révolution. Vous avez été nommée attachée de presse à l’ambassade du Burkina auprès des Etats unis, Directrice de la Société d’Economie Mixte ” FASO DAN FANI”. Du journalisme à la politique, comment la conversion s’est passée ? D’abord pour votre nomination au poste d’attaché de presse :
J.C. : Si vous voulez, vous pouvez le vérifier. Pendant que j’exerçais, je n’ai jamais pris une carte politique. Peut-être que cela va commencer maintenant; je vous fais cette confidence. La meilleure façon pour un journaliste de réussir son travail, c’est de ne pas avoir une étiquette politique. Là, vous pouvez assumer ses propos comme vous voulez, conseiller quand vous voulez. Je n’ai jamais pris une carte politique. Je sympathisais et il n’est pas interdit d’avoir de la sympathie pour un leader politique.
Art. : Alors si vous étiez sans carte politique, avouez donc que vous aviez un parrain politique ?
J.C. : Je vous le jure; honnêtement, il n’ y avait personne ! C’est ce que je vous ai dit, il faut réécouter. Pour SANKARA à l’époque, c’était l’homme, le bouillant, il a emmené son Faso Dan Fani jusqu’en Ethiopie au sommet de l’OUA. Peut-être que c’est cela, sinon honnêtement je n’avais aucun parrain politique. Tout le monde en son temps aimait la révolution sauf le dérapage qui a suivi … sinon, j’étais un peu révolutionnaire mais, cela s’est arrêté là.
Art. : Et le poste de Directrice Générale de la société mixte Faso dan fani ?
J.C. : Un jour, on m’a convoquée au cabinet de M. TOURE Mahamadou, au Ministère du commerce sous la révolution sis à l’ancien premier ministère, côté ouest du palais. Lorsque je me suis présentée, on me dit ” c’est le camarade Thomas SANKARA qui veut vous confier une mission. ” On va vous rappeler plus tard, mais soyez discrète”. Une semaine après, on me rappelle pour me réclamer mon CV. J’envoie le CV et c’était toujours le suspense… c’est des jours après, qu’on me fit savoir que : ” Le Camarade Président du CNR veut valoriser le tissu traditionnel et il a vu en vous la personne qui peut porter loin ce projet. J’ai dit au ministre que je n’étais pas la personne indiquée parce que n’étant pas économiste ou n’ayant aucun profile d’artisan ou plasticien, je ne voyais pas comment accomplir une telle mission. Il me répond que c’est une mission et que c’est à exécuter. Le mercredi qui a suivi, je suivais comme tout le monde le conseil des Ministres et la nouvelle est tombée : “Jeanne COULIBALY, Journaliste est nommée Directrice Générale de la Société d’Economie Mixte “Faso Dan Fani”; c’était en 1984. Voilà un peu comment j’ai été nommée à la tête de la Société FASO DAN FANI. C’était une société au capital de 100 millions de Francs CFA constituée d’une part de 50 millions par l’Etat Burkinabé, 25% par la chambre de commerce et 25 % par l’UREBA (Union révolutionnaire des banques) qui abrite actuellement la justice militaire, en face de l’Hôtel SOMKIETA. Comme c’était un défi, vous savez qu’à l’époque, c’était très cavalier et je me suis demandé comment faire pour réussir la mission. C’est vrai que le capital était là; mais il n’y avait pas de bâtiment pour notre structure. Le quartier BILIBANBILI, actuel “Cité An- III” était en construction. Néanmoins, on a identifié un magasin sur ces lieux pour servir de siège à la Société ” FASO DAN FANI” (bureaux et magasins compris).
Maintenant, il fallait procéder rapidement au recrutement du personnel et rédiger le statut de la société. Pour ce faire, j’ai fait tout de suite recours à TOE YADO Jean, Professeur de Droit avec qui j’ai rédigé le statut. Le capital étant là, il fallait maintenant recruter un bon comptable. Là également, je me suis fait assister par le vieux Boureima LANKOANDE qui était déjà à la retraite, un vieux très intègre, je m’en souviens.
Art. : Comment se faisait le ravitaillement, la promotion et la conquête du marché extérieur pour ce tissu?
J.C. : D’abord, il y avait la VOLTEX. Le capitaine Thomas SANKARA souhaitait qu’on privilégie les tisseuses veuves, les orphelines et les jeunes filles sans emploi. Au lieu qu’elles se “prostituent” ou qu’elles soient à l’appât du gain facile, il fallait les faire travailler de leurs dix doigts. C’est dans le même esprit qu’il a fait déguerpir BILIBANBILI. Aujourd’hui, même les yeux fermés, je peux vous dire de quelle région vient tel ou tel tissu de fanso dan fani. Je connais la cotonnade de l’est à l’ouest et du Nord au sud. J’ai même ouvert une succursale à Bobo-Dioulasso pour recevoir la cotonnade qui venait du côté Ouest du Burkina. C’est à partir de cette boutique que je ravitaillais également les magasins de Ouaga..
Ensuite dans les secteurs de Ouagadougou, j’avais organisé les tisseuses. Je pré-finançais leurs activités sur la base d’un certain nombre de principes. Je négocie le fil à VOLTEX pour qu’elles travaillent et une fois le pagne tissé, elles me livrent le produit fini. A l’époque, je n’avais que des indemnités (50 000 frs ) liées à ma fonction; mon salaire de journaliste est resté sans changement. Sous la révolution, on parlait plutôt de sacrifice. D’ailleurs, je n’étais folle pour me faire établir un salaire.
Enfin, j’avais organisé les femmes des 45 provinces et même la Société SULGA (les tailleurs). Mais au début, ce n’était pas facile parce qu’on n’arrivait pas à stabiliser et à fixer la couleur. Les gens se plaignaient un peu de la qualité. Afin de satisfaire le public, j’ai effectué des missions en Ethiopie; nous avons fait venir au Burkina des indiens pour nous inspirer de leur expérience et bénéficier de leur expertise en matière de teinture. Nous avions en projet d’aller au Vatican pour prospecter le marché et voir dans quelle mesure on pouvait fournir les étoles aux curés, aux cardinaux et aux évêques.
Art. : Et finalement, à quel prix la Société “FASO DAN FANI” revendait à la population ?
J.C. : Cela dépendait du nombre de bandes sur chaque pagne. Les bandes de 4 et de 6 variaient entre 3 250 et 3 500 CFA (environ 4 à 5 Euros) . Le pagne le plus cher à l’époque coutait chez moi 5 000f CFA (7,6 Euros). Mais tout récemment, une dame m’a proposé les 3 pagnes “FASO DAN FANI” à 20 000f CFA (30,5 Euros); avouons que ce prix n’est pas à la portée de n’importe qui.
C’est vrai que les producteurs essaient d’améliorer la qualité du tissu en combinant avec du fil brillant importé. C’est peut-être cela qui fait que le tissu final coute cher. Mais à l’époque de la Société DAN FANI, il y avait un comité qui statuait sur les prix. Je disais aux femmes que si elles voulaient que les pagnes se vendent, si elles voulaient avoir des clients, il faut que les prix des pagnes soient à la portée de la population. Donc, il faut que le système de chaine: tissage- livraison fonctionne et qu’on puisse renouveler le stock. Je précise que dans mon magasin, je n’avais jamais d’invendus.

Art. : Et si l’on vous demandait de faire un bilan de cette première expérience de promotion de tissus locaux ?
J.C. : Je dois dire que le bilan est positif parce que si je dis qu’il est négatif, c’est comme si je regrettais quelque chose alors que j’ai eu la chance et le privilège d’avoir signé l’acte de naissance de cette Société d’Etat mixte ” FASO DAN FANI” . Aujourd’hui, il existe dans certaines boutiques des ensembles hommes qu’on coud et qu’on placarde avec des noms. J’ai même découvert avec surprise dans une boutique de prêt à porter des ensembles hommes (FASO DAN FANI) qu’on appelle les “Luc Adolphe TIAO”. Le bilan donc est positif dans la mesure où le tissu est très prisé. Je constate que beaucoup de femmes s’adonnent actuellement au métier de productrice de “faso dan fani”; il y a des associations qui se créent et se constituent en chaîne de production. Ainsi, il y en a qui optent pour le tissage, d’autres pour la teinture pendant que certains vont pour d’autres spécialités. Tout cela traduit l’engouement des gens pour ce tissu local. Malheureusement, avec la crise, le “FDF” n’est pas à la portée de n’importe qui ou du moins, du salarié moyen.
Art. : A votre avis, comment encourager la production locale , faire en sorte que ceux-là mêmes qui devaient donner l’exemple puissent effectivement le faire à travers le port du Faso Dan Fani ?
J.C. : Pour moi, le compte à rebours a commencé dans la mesure où il semble que le 08 mars passé, à quelque chose malheur étant bon, le motif du 08 mars dernier, n’aurait pas du tout plu aux femmes et la consigne aurait été de boycotter le 08 mars. On a vite fait (le Ministère de la promotion de la femme et du genre) de rattraper la situation en disant de porter du Faso Dan Fani. Si vous avez remarqué, c’était du Faso Dan Fani que certaines femmes ont porté avec le logo du 08 mars. Je crois qu’on peut faire la même chose avec le gouvernement. Ainsi, on pourrait par exemple proposer que chaque mercredi, jour du conseil des ministres que chaque ministre porte “Un Luc Adolphe TIAO” (un faso dan fani). C’est un peu comme nos plats locaux qu’on est en train de valoriser présentement dans les grandes manifestations, les cocktails, les conseils d’administration et les pauses déjeuner. Je crois qu’on peut le faire aussi pour le FDF pour peu qu’ils acceptent débourser un 50 000f
Art. : Si le Président vous demandait de ressusciter la Société de “Faso Dan Fani pour revaloriser ce vestimentaire, est-ce que vous êtes prête à cela?
J.C. : Je sais que le jour viendra. Je ne veux pas qu’on torde le cou à l’histoire. A chaque fois, je vois à la télévision des concours de valorisation du port de Faso Dan Fani, mais à aucun moment, ils n’ont fait cas de celle-là qui a été à la base. Je ne le revendique pas et je ne le revendiquerai jamais. Dieu seul rétablira l’histoire. D’ailleurs, les pages de l’histoire sont en train de s’écrire avec Artistebf. Voilà que vous avez tout fait pour connaître chez moi sans que je ne sache comment vous avez obtenu mon contact. L’histoire rétablira la vérité. Je ne regrette pas la révolution parce que toutes les idées révolutionnaires reviennent. Les slogans tels “Produisons et consommons Burkinabé”, “valorisation des produits locaux” s’opèrent tous les jours bien que nous ne soyons plus en période révolutionnaire.
Alors, si Le Président me sollicitait pour ressusciter la société, je serai prête; mais est-ce qu’il le fera parce que tout est politisé maintenant. Même s’il le veut, quelqu’un lui dira “non, pas Jeanne”, on trouvera quelque chose pour me coller et dire non, plus Jamais Jeanne COULIBALY.

Art. : Qu’est donc devenue la Société ?
J.C. : Après le décès du Camarade Président, j’ai été remplacée par une femme et depuis lors, on n’a plus entendu parler de la Société “FASO DAN FANI”. Sincèrement, je ne sais plus ce qu’est devenue la Société.
Pour ce qui est de ma nomination à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington, voici brièvement l’histoire. Lors d’une mission à Lomé avec le chef de l’Etat Blaise COMPAORE, pendant qu’il recevait les audiences Léon YOUGBARE m’a surpris en train de somnoler avec la caméra. Le Caméraman BELEM était allé pour se reposer. Quand les audiences sont finies, le chef de l’Etat m’a fait appeler et m’a demandé si c’est comme ça que nous travaillons à la télé. Je lui ai répondu qu’il fallait que je sois là pour avoir un “SCOOP “. En fait, toutes les autres télévisions étaient déjà parties. De retour au Pays, le Ministre Issouf OUEDRAOGO m’a appelé à son cabinet parce que le Président Blaise COMPAORE l’a instruit de me trouver un poste; Ça s’est passé comme ça. Donc, je peux dire également que j’ai eu la chance et le privilège d’avoir signé sur l’acte de naissance de ce poste-là parce qu’il n’existait pas encore de poste d’attachée de presse à washington.
Art. : Et depuis lors, vous ne avez plus rencontré le Chef de l’Etat pour lui témoigner votre gratitude?
J.C. : Non, plus jamais ! J’ai demandé les audiences en vain.
Art. : Mais vous avez quand même envie de le rencontrer?
J.C. : Oui, si le protocole d’Etat m’appelle et me dit que Blaise veut me rencontrer, je vais sauter.
Merci Jeanne et que nos vœux vous accompagnent …

Par Patrick COULIDIATY

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