KOMI Salif dit SAROF

KOMI Salif dit SAROF

Le 26 novembre 2014, l’artiste musicien SAROF présentait aux journalistes son nouvel album. Fort de 14 titres, “AFRICAN STYLE” est un produit à prédominance reggae. La qualité de l’œuvre et la prestance de l’artiste ne font pas de doute que SAROF augure une belle carrière. Nous l’avons rencontré non pas pour le ramener au Ministère de l’Education Nationale ( puisqu’il est de formation professeur d’anglais), mais pour parler surtout de cette carrière pour laquelle, il nourrit une passion démesurée.


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SAROF : Moi c’est KOMI Salif à l’état civil et mon nom d’artiste SAROF. Après l’université, j’ai enseigné l’anglais dans les lycées et collèges pendant sept ans et j’ai fait deux ans d’interprétation et de traduction. J’ai même donné des cours télévisés à BF1 pendant six mois. Puis, j’ai arrêté la carrière d’enseignant pour rentrer dans le privé c’est-à-dire dans les affaires.
Mon premier album a été produit le 26 Novembre 2014. Je chante l’intégration, l’unité africaine et tout ce qui est propre à l’Afrique.

Artistebf (ART.:) Nous constatons que KOMI a un respect pour le vestimentaire; ce n’est pas monnaie courante !

SAROF : Merci pour le compliment. Je ne sais pas si un artiste doit être bien ou mal habillé; ça reste un débat. Je suis insignifiant pour juger tous les artistes. Mais pour ma part, c’est le sérieux dans ce qu’on fait qui compte. Il serait idéal qu’un artiste soit correct aussi bien dans le vestimentaire que dans sa manière même de mener sa vie.
Quand on porte un Jean qu’on a expressément déchiré; là, c’est un look, c’est un style. Mais quand quelqu’un est dans des haillons, est ce qu’il a véritablement le choix? Est-ce que ça fait forcément de lui un artiste? On a tendance à assimiler n’importe quelle personne en ville qui porte un jean à un Rasta man ou à un reggae man; ce n’est pas vrai !

Art. : Parlez nous à présent de votre album
SAROF : Le titre éponyme de l’album, c’est “African style”. C’est le style africain, l’Afrique et son quotidien, ses problèmes politiques, bref… ses réalités. Ce sont des thèmes que j’aborde dans mon album.
Et si vous écoutez le titre n°12 une cité non citée et le titre n°1, Adis Ababa ce sont des chants qui critiquent et conseillent les régimes égarés, pour qu’ils écoutent leur peuple. Je veux paraphraser le Prince qui dit que le “Roi doit être toujours en contact avec son peuple”. Il y a deux ans j’ai chanté la cité non citée mais c’est ce qui est arrivé et je l’ai encore dit dans Adis Ababa.

Art . : Vous chantez également en anglais ?
SAROF : J’ai choisi toutes les langues pour chanter: anglais, français, mooré. Quand vous prenez la pochette de l’album, vous constaterez que c’est bien équilibré, quatre sons par langue. C’est peut-être par déformation processionnelle dans la mesure où j’ai été professeur d’anglais pendant sept ans, interprète pendant deux (02) ans; c’est peut-être cela qui m’a influencé. Mais j’avoue que le choix de la langue n’a pas été quelque choix calculé; je n’ai laissé transparaître que mes réalités.

Art. : Dans quels registres chantez-vous le plus généralement ?
SAROF : C’est essentiellement le reggae. Mais comme je le dis souvent, je ne peux pas atteindre Alpha Blondy ni Bob Marley. Ce sont mes héros et ce sont eux qui m’ont inspiré. En plus du reggae, il y a le WARBA, le WIIRE, et d’autres valeurs typiquement burkinabé que je mets en exergue. C’est ce qui fait mon originalité. Je me sens d’abord africain avant d’être burkinabé parce que je crois plus en l’intégration et en l’union africaine.

Art. : Comment se porte la promotion de l’album ?
SAROF : C’est encore un peu tôt pour se prononcer car ce n’est que le 26 Novembre 2014 qu’il est sorti et nous sommes en promo présentement au niveau des radio, journaux et télé … etc .

Art. : Aujourd’hui, quelles peuvent être les difficultés des artistes musiciens ?
SAROF : La question me surpasse, car je dirai qu’un artiste équivaut à une expérience et dix artistes équivalent à dix expériences. Est-ce maintenant possible de tirer une formule universelle applicable à tous les artistes ? C’est très complexe. Il y a quelques années (onze ans de cela) j’étais dans un groupe dénommé “DREAM ONE” et on était en quête d’un producteur. Il y a ces réalités du terrain que nous avons vues et ce que je retiens c’est que les gens n’ont pas confiance aux artistes et pourtant il faut qu’ils aient confiance pour pouvoir investir. De mon point de vue, le SHOWBIZ burkinabé est encore embryonnaire alors qu’il y a des talents.

Art. : Comment voyez-vous l’avenir de la musique burkinabé ?
SAROF : Certes on n’est jamais prophète dans son pays mais quand un arbre veut grandir, il faut qu’il se fie à ses racines. La musique est une passion et l’idéal pour moi, serait de vivre de cette passion. Ensuite, pour hisser ses valeurs à l’étranger, il faudrait d’abord que nous soyons acceptés dans notre pays. C’est pourquoi, je dis encore une fois que la confiance est indispensable.

Messages à vos fans?
SAROF : “AFRICAN STYLE”, c’est l’enfant africain, l’enfant du pays, l’enfant qui demande qu’on l’écoute d’abord; car on part de la conviction que nul n’est parfait et qu’on grandit toujours en prêtant une oreille attentive aux autres.
Je saisis l’occasion pour présenter à mes fans et à tous les internautes, mes vœux de santé, de paix et de cohésion. Que le pardon anime nos cœurs et qu’il y ait la prospérité dans nos entreprises.
Artistebf,
P.K

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