Le Kundé doit gagner le pari de la professionnalisation

C’est bien fini pour le Kundé 2014. La grande cérémonie de récompenses des meilleurs artistes burkinabé et de la diaspora a baissé ses lampions ce vendredi 25 avril. C’était dans la salle des banquets de Ouaga 2000 sous la présidence de Madame Chantal COMPAORE, épouse du Chef de l’Etat.

Cette année encore le Kundé a respecté la tradition en offrant au public, des scènes artistiques riches en couleur. Au programme de cette édition, des prestations d’artistes de renom comme Serge Beynaud, Meiway, Amadou et Mariam du Mali, le légendaire groupe congolais Zaïko Langa Langa et quelques artistes burkinabé. Aussi, la star Nigériane, Flavour était de la partie. Mais d’entrée de jeu, la soirée a marqué une minute de silence en la mémoire de deux artistes disparus. Il s’agit de Rigobert KABORE et New Man alias Boubacar Kondombo.


Malgré les tendances de votes qui donnaient largement des longueurs d’avance à BIL AKA KORA, la surprise de la soirée a été sans conteste Alif Naaba. En effet, après ses tournées régionales de l’Institut français, en Afrique de l’Est, du Sud et de l’Océan Indien, l’homme de Konkistenga s’est fait sacré champion ce soir en emportant le Kundé d’or devant BIL AKA KORA et Mariam ROVANE.

alfif_j.jpg En attendant de revenir en détails sur les prix et les différents trophées d’honneur, nous avons recueilli pour vous les impressions du successeur de DEZ Altino et du Commissaire Général du KUNDE.

Je voudrai dire merci au Public. Cette année, on a le Kundé d’or et je tire un chapeau spécial à Dieu qui est mon père et mon premier manager; c’est grâce à lui que ce prix a été possible. Ce Kundé vient ainsi marquer le point de départ de l’internationalisation de la musique burkinabé.
Comme je l’ai dit en 2006, je ne fais pas la musique pour les prix; mais quand c’est le cas, c’est un bonus. Il faut que le Kundé gagne le pari de la professionnalisation. Il faut qu’au niveau de l’organisation artistique, un travail soit fait parce que le Kundé revêt aujourd’hui un caractère national et il faut donc le voir encore plus grand.
A propos des deux autres candidats, que dites-vous à leur endroit ?
Ce sont des candidats qui n’ont pas démérités. Bil AKA KORA est un grand monsieur, qui a tracé de gros sillons pour la musique burkinabé. Mariam ROVANE est une artiste qui a travaillé avec tous les artistes que nous sommes. C’est une dame qui apporte beaucoup à la musique de notre pays. Donc, ce sont des candidats super-talentueux et je dois reconnaître que c’était un peu corsé. Je crois que le jury a abattu un travail gigantesque.

On vous attendait aussi à avoir le prix du public
A ce niveau je voulais parler au nom de mes fans qui m’ont énormément voté malgré que leur vote n’a pas été pris en considération. Il est inacceptable que pendant une semaine, la tendance des votes n’ait pas changé jusqu’au jour “J”. Il faut que le partenaire AIRTEL prenne en compte cet aspect des choses parce qu’il y va de son image. Aussi, le Kundé gagnerait à ce que le vote de tout citoyen burkinabé soit pris en compte.

Dans l’ensemble, je suis satisfait de la réaction du public. Quand le public est comblé, c’est moi en retour qui suis doublement comblé. Comme je le dis toujours, le Jury est indépendant et le commissariat Général des Kundé est solidaire et respectueux des décisions du Jury.

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *