Kundé 2015 : Jah PRESS en parle… à qui la faute ?

Kundé 2015 : Jah PRESS en parle… à qui la faute ?

La dernière édition du KUNDE tenue en Avril dernier a fait couler beaucoup d’encres et de salives. En effet, l’édition 2014 a enregistré quelques plaintes notamment de la part de certains journalistes restés sans siège tout au long de la soirée sous le prétexte fallacieux que les journalistes de ces organes de presse n’étaient pas des partenaires. Mais que diantre faisaient-ils donc dans cette galère avec badges au cou ou tickets d’entrée officiel en main ? y avait-il une presse à deux vitesse ? Aussi, l’édition 2014 a connu d’autres désagréments telles la chaleur, des pannes techniques et la mauvaise retransmission du direct etc. Cinq mois après, le Commissaire Général du KUNDE, Salfo SORE dit JAH PRESS dans cet entretien accordé à Artistes.bf corrige les malentendus et se dit tout de même satisfait.

JAH PRESS (JP): Le bilan du KUNDE dernier dans son ensemble a été satisfaisant. Quand on parle de satisfaction, ce n’est pas forcément sur le plan financier, c’est plutôt la participation des gens et surtout l’appréciation qu’on en fait. Pour ce qui est du KUNDE 2014, les gens ont apprécié le décor, les jeux de lumière, le côté technique, bref tout ce qui entre comme ingrédients dans cette grandiose manifestation.
(ABF) : Pour les KUNDE 2014, il a eu beaucoup des lacunes comme toute organisation d’ailleurs. De la qualité des images de la télévision, aux journalistes restés sans siège durant la cérémonie. A qui la faute ?
(JP) : On essaie de faire le maximum pour que les participants soient satisfaits. La télévision, ça c’est un autre domaine. Il appartient à la télé de mettre les moyens en œuvre pour permettre aux téléspectateurs de suivre et de vivre en direct le KUNDE . Nous ne sommes pas des techniciens de la télé, donc la responsabilité incombe à la Télévision Nationale du Burkina (TNB). Nous sommes partenaire et nous avons un programme très attendu sur le plan national et international dans la mesure où la télé est sur satellite. Personnellement, je pense que les critiques ne sont pas tombées dans les oreilles de sourd. Ils ont eux-mêmes fait le constat que les gens n’étaient pas contents. Pour ce qui est des journalistes, nous avons des journaux partenaires auxquels nous donnons des invitations et nous prévoyons des places à cet effet. Mais il y a des journalistes qui viennent pour couvrir ou qui viennent sans présenter leurs invitations, il y va de soi qu’ils restent debout. Cependant, je crois que le travail des journalistes, c’est d’être dans les coulisses, près des artistes pour suivre la cérémonie dans les moindres détails. Je ne crois pas que ce soit un véritable problème.
(ABF) : Quand on fait un tour panoramique de la scène culturelle burkinabè on a l’impression que le KUNDE est en phase d’être détrôné.
Jah Press, Promoteur du Kundé(JP) : Je ne crois pas parce que 14 ans, sans fausse modestie, ce n’est pas 14 jours ni 14 semaines. On a travaillé à asseoir cette manifestation, qui est aujourd’hui un label de la culture burkinabè. Je ne pense pas que, c’est en deux ou trois éditions que les gens vont venir bousculer la hiérarchie. Nous travaillons pour ne pas nous faire supplanter. Mais toujours est-il que toutes les manifestations sont les bienvenues. Car il y a des manifestations qui n’ont pas forcément le même credo que le KUNDE. Nous ne nous contentons qu’aux artistes musiciens et les stars que les gens reconnaissent à travers leur travail. Nous n’avons donc pas la prétention de récompenser toute la filière musique.
(ABF) : Avril 2015, le KUNDE aura 15 ans, à quelles innovations doit-on s’attendre pour cette édition anniversaire ?
(JP) : Dès la fin d’une édition, on commence à penser, à réfléchir et à préparer la prochaine édition. Les imperfections et les erreurs sont passées à la loupe. Toute œuvre humaine est imparfaite, on en tire donc des leçons. C’est une quête perpétuelle de l’excellence. Pour ce qui est de 2015, c’est l’année anniversaire, elle sera différente sur le plan décor, scène, nature des invités et des artistes qui vont prester. Bref, on met les petits plats dans grands car 15 ans, ce n’est pas rien.
(ABF) : Parlant d’artistes à inviter, à quel artiste pensez –vous déjà ?
kunde.jpg(JP) : Dans notre domaine, c’est un peu compliqué parce que ceux qui sont en vogue en ce moment (vacances ndlr) ne sont pas forcément les mêmes qui le seront pendant les fêtes de fin d’année. Il faut donc faire très attention. C’est au sortir des fêtes de fin d’année qu’on peut se prononcer sur ce sujet.
(ABF) : Vous avez de nouveau la parole pour terminer cet entretien
(JP) : C’est remercier les mélomanes qui nous suivent et nous font confiance. Les encouragements des uns et des autres de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, nous rassurent et nous incitent à faire mieux. Nous allons mettre les moyens qu’il faut pour que cette cérémonie soit une référence. Ma reconnaissance s’adresse à tous ceux qui nous soutiennent.
Vivement que viennent la prochaine édition où nous espérons un Kundé plus performant en terme d’organisation, d’innovation et de maturité, débarrassée de toute politique d’exclusion surtout au niveau de la presse (partenaire ou non).
Aujourd’hui, le Kundé a atteint un seuil où aucune presse ne devrait se sentir lésées ou blessée au cours d’une cérémonie de Kundé tant il est vrai que son rôle dans l’enracinement de cet évènement est énorme.

Propos recueillis par
Jérémie OUEDRAOGO

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