Les quarante jours du jeûne catholique sont finis. Cette fin est marquée par les célébrations pascales, durant lesquelles l’Eglise revit les derniers jours de Jésus. Après la célébration de la Sainte seine (Jeudi Saint) et de la passion et la mort du Christ (Vendredi Saint), l’Eglise célèbre la passion, mort et résurrection du Christ (veillée pascale). La veillée se tient le samedi 08 avril 2023. Nous avons assisté à cette Eucharistie avec les fidèles catholiques de la paroisse Notre dame de Fatima de Dassasgho (NDFD).
« La célébration de cette nuit est de la plus grande importance », selon Christian TANKOANO, diacre à NDFD et représentant de l’équipe pastorale de la paroisse, « Pâques est la solennité des solennités, car c’est la célébration de la passion, mort et résurrection du Christ ; et la résurrection du Christ est le fondement de la foi chrétienne. Car, disait Saint Paul : « S’il n’y avait pas la résurrection, veine est notre foi. ». S’il n’y avait pas eu de résurrection, tout ce que nous faisons ou disons serait vain. », ajoute-t-il.
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A cet effet, les textes choisis pour l’Eucharistie de ce jour mettent en exergue cette résurrection. Ils retracent l’histoire depuis la création du monde, en passant par l’évolution du peuple de Dieu (libération d’Egypte) et les épitres qui rappellent que le Christ est venu dans ce monde pour rétablir l’homme dans sa dignité première ; car l’homme s’est détaché de Dieu en péchant. Et pour racheter l’homme, le Christ est mort et ressuscité. Et ce rachat ramène l’homme dans sa condition première.
C’est dans cet esprit que l’on baptise, au cours de cette veillée, les catéchumènes. « La célébration de la passion du Christ c’est comme un baptême de sang ; c’est le Christ qui rachète l’homme par son sacrifice. C’est pourquoi on en profite pour baptiser les hommes. C’est leur mort au péché et leur résurrection à la vie du Christ. », explique le diacre.
« Pour le Chrétien, le mystère de la pâques est le mystère de son salut. Il doit donc reconnaitre d’abord son indignité, rendre grâce à Dieu qui s’est abaissé et est venu le racheter de l’emprise du péché, et prendre finalement l’engagement de vivre en ressuscité, en vrai chrétien. », continue t’il.
Vivre en vrai chrétien implique d’être plein d’humilité, une des vertus les plus importante dans la foi chrétienne. Elle a d’ailleurs été évoquée par le prêtre célébrant, Abbé Albert OUEDRAOGO, vicaire de la paroisse NDFD.
En effet, après le Sabbat, deux femmes vont regarder le sépulcre de Jésus et constatent que son corps n’y est plus. Un ange leur apparait alors et leur annonce sa résurrection. Quand elles portent la nouvelle aux disciple de Jésus, ceux-ci ont du mal à les croire. Selon le célébrant, « le choix des femmes comme premiers témoins de la résurrection n’est pas anodin ». A la naissance de Jésus, ce sont des bergers qui avaient vu les anges qui leur avaient annoncé la naissance d’un sauveur. Toute sa vie, Jésus s’est fait proche des plus démunis, des plus vulnérables. Et lorsqu’il ressuscite, il choisit encore des personnes appartenant à une couche sociale vulnérable, relayées au second plan pour se montrer à elles. « Par ce choix, Jésus nous appel à l’humilité. », conclut le prêtre.
Noba Emélie Flavé est une fidèle venue prendre part à la veillée pascale. C’est une célébration importante pour elle car, dit-elle : « Le christ s’est fait homme pour nous sauver. Il pouvait résister, mais il s’est laissé clouer sur la croix pour que les péchés qui pesaient sur nos vies soient abandonnés au pieds de cette croix. ».
Maintenant que la passion du Christ est terminée, les chrétiens doivent à présent suivre « les pas du ressuscité ».
W. Kevine Elodie ZABA.
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