2009- 2017 : 8 ans que le site des Ruines de Loropéni a été officiellement inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour marquer ce huitième anniversaire, une série d’activités a été organisée à LOROPENI. C’était le 29 juin 2017 dans la dite commune en présence des premiers responsables communaux, du Directeur Régional de la Culture, des Arts et du Tourisme et du Directeur des Sites classés Patrimoine mondial.
Placé sous le thème ” Rôle de la Communauté locale dans la gestion durable des ruines de Loropéni”, la commémoration de ce 8è anniversaire vise une gestion participative et une implication plus accrue des communautés locales.
La cérémonie qui s’est déroulée dans la plus grande sobriété avait entre autres au programme, un concours scolaire de dessin, une compétition de tir à l’Arc, un atelier de sensibilisation des conseillers municipaux sur la protection et la promotion des ruines et un match de football.
C’est l’exercice des tirs à l’Arc sur le terrain de la mairie qui a marqué le top départ des festivités. L’activité qui n’a pas manqué de drainer des curieux peu habitués à ce genre de rassemblement consistait pour les candidats au tir à l’arc à planter une flèche dans une cible placée à 25 mètres.Les talents étaient certes au rendez-vous, mais l’amateurisme et les maladresses étaient également des ingrédients sur lesquels il fallait compter pour donner à la compétition tout son éclat.
Sur le site des ruines où les invités s’étaient ensuite déportés, le Directeur des sites classés patrimoine mondial, Léonce KY a rappelé une de fois plus aux autorités municipales, la nécessité de sécuriser le site afin de le protéger contre la divagation des animaux, la coupe abusive des arbres par les charbonniers.
” Quand on parle des ruines de Loropeni, on ne voit que les bâtisses qui sont là. Mais lopropéni a été inscrit avec une zone tampon de 278 ha qui constitue la réserve naturelle et qui mérite d’être protégée.Aujourd’hui les populations mènent certaines activités qui ne concourent pas à la conservation. C’est pourquoi nous voulons réfléchir sur des mécanismes à même de nous aider à mieux protéger ces 278 ha. Ce que nous souhaitons, c’est que tout un chacun de son côté puisse sensibiliser; parce que la coercition n’est pas la chose la mieux indiquée dans ce cas de figure. Les élus locaux doivent pouvoir amener tout un chacun à s’en approprier”, a martelé Léonce KY.
Cette question sécuritaire a été d’ailleurs discutée sur place à bâton rompu avec les autorités communales, administratives et coutumières.
Pour Idrissa OUEDRAOGO, Directeur Régional de la Culture et du Tourisme du Sud-Ouest, cette lutte contre la dégradation du site “doit se faire sur le terrain avec la participation dynamique de l’ensemble des communautés”. Mais en attendant et selon le Directeur Régional, des actions de communication, de sensibilisation en passant par la mise en place d’un comité local de gestion sont prévues.
Les jeunes qui entendent désormais s’impliquer dans l’organisation des festivités ont également en projet pour ce huitième anniversaire, des activités de reboisement en Août prochain. Une visite guidée a permis au public et à quelques scolaires de la ville de LOROPENI de comprendre l’histoire du site des ruines.
Un match de football opposant l’équipe de DIPEO à celle de WENDPANGA de LOROPENI s’est déroulé dans l’après-midi sur le terrain de la Mairie.
Score : un but partout
Patrick COULIDIATY
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