40 ans après la révolution du 4 août 1983

40 ans après la révolution du 4 août 1983

1983 -2023, 40 ans déjà que la révolution d’août 1983 a été déclenchée  en Haute Volta actuelle Burkina Faso. A l’occasion de ce quarantième anniversaire, Artistesbf a réalisé un micro trottoir sur le sujet. 40 ans après la révolution d’août 1983, la jeunesse s’est elle appropriée les idéaux de la révolution ? Autrement dit, les mentalités des jeunes ont-elles positivement  changés ?

Le 4 août 1983,  toutes les unités de l’armée dans un élan patriotique ont décidé de mettre fin au régime du médecin Commandant Jean Baptiste OUEDRAOGO. Dans la déclaration de prise de pouvoir du capitaine Thomas SANKARA, il nous laisse percevoir  son amour  pour sa patrie. Nous vous proposons de relire un extrait de son discourt des premières heures de sa prise de pouvoir.

« Peuple de Haute-Volta !

Aujourd’hui encore, les soldats ; sous-officiers et officiers de l’Armée nationale et des forces para-militaires se sont vus obligés d’intervenir dans la conduite des affaires de l’Etat pour rendre à notre pays son indépendance et sa liberté et à notre peuple, sa dignité »

Cette révolution qui a été une ère de changement pour le bien être du pays et ses habitants a marqué plus d’un. 40 ans après cette révolution inoubliable pour ceux qui l’on vécue ou ceux qui en ont entendue parler reste gravée dans la mémoire de tout un chacun. Et d’autres sont mêmes fiers de nous relater cet évènement et de nous donner des leçons de vie à travers leur vécu.

Olivier Sandwidi  qui a milité dans le syndicalisme à l’époque  se souvient encore de la grève qui a licencié des milliers d’enseignants.

« Au Congrès du SNEAHV à Bobo Dioulasso, nous sommes allés bien organisés pour donner un nouveau visage au syndicalisme.  On a dû bloquer le congrès pendant trois jours. Le SNEAHV en son temps a écrit une  motion qu’il fallait voter. Nous qui étions partis pour le syndicalisme révolutionnaire étions les seuls à l’avoir voté. S’en est suivie la grève qui a vu licencier des enseignants du primaire. Dans ma zone (Kombissiri, Saponé), j’avais réuni les enseignants en tant que syndicaliste et j’ai dit si un enseignant va en grève tout le monde va en grève, mais si une personne ne va pas en grève , personne n’ira en grève. Mais moi, je n’irai pas en grève », nous a-t-il relaté.

Pour Madame Suzanne BICABA, administrateur civil à la retraite,  la révolution a inculqué des valeurs à la jeunesse. Et Dame BICABA le dit avec preuve à l’appui.

 » Je  confirme !  La preuve, il y a eu en 2014 notre président Blaise COMPAORE.  C’est par la jeunesse qu’il a été chassé de son trône. Donc, je pense que la jeunesse africaine a beaucoup changé en bien« , soutient l’administrateur civil à la retraite.

Enfin, Moussa DIALLO Ingénieur et ancien bénéficiaire d’une bourse soviétique  est loin d’oublier cette opportunité qui lui a été offerte pendant la révolution sous le Capitaine Thomas Isidore Noel SANKARA.

« Sous la révolution, Thomas SANKARA a été dans des pays où il a eu la chance d’avoir des bourses comme Cuba et l’Union Soviétique. Ce sont des pays qui offrent des bourses aux pays du tiers monde pour former des cadres africains. C’est dans ce cadre que j’ai été envoyé en Union Soviétique.  Nous étions nombreux à partir en se moment. C’était un programme que SANKARA avait élaboré pour envoyer des jeunes en Union Soviétique pour être formés comme des ingénieurs.  Donc, des « cols blancs ». Et  à Cuba des jeunes pour être formés comme des techniciens et ouvriers, donc des « cols bleu »

On ose espérer que ce quarantième anniversaire de la révolution, rappellera à tout burkinabè d’ici ou d’ailleurs que le pays des hommes intègres est fort et qu’il ne tombera jamais dans les mains des forces du mal. Et comme le dit un adage populaire,   » Seul on va plus vite, ensemble nous irons très loin ».

Ramata CISSE et Abiba NAMOANO (stagiaires )

 

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