Le dimanche 23 juillet 2023, la communauté burkinabè à Genève et en France voisine a rendu un vibrant hommage à l’ex-musicien burkinabè, Drissa Traoré Badjale. L’Ambassadeur, Représentant Permanant du Burkina Faso à Genève, Son Excellence Dieudonné W. Désiré SOUGOURI a pris part à cet hommage rendu au cours d’une cérémonie grandiose. Il était accompagné de ses collaborateurs.
Le Chef de la représentation diplomatique du Burkina Faso a d’abord présenté ses condoléances à toute les familles biologiques et artistiques du défunt, à la communauté burkinabè à Genève, en Suisse et en France voisine et aux membres de l’organisation. Il a ensuite salué la mémoire de celui qui a porté haut les couleurs du Burkina Faso et magnifié la culture burkinabè en Europe et en Suisse.
Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur a aussi salué l’initiative et la mobilisation de la communauté qui a répondu présente, chose qui traduit toute l’amitié, la fraternité, la sympathie et le respect que les uns et les autres vouaient à l’illustre disparu.
Plusieurs dizaines de femmes, d’hommes, de jeunes, de personnes âgées, d’enfants, de travailleurs, d’étudiants, etc., étaient présents au 22 Rue de Berne, 1201 Genève (quartier des Pâquis), reconnu comme place emblématique de l’expression culturelle burkinabè et africaine. Selon les avis, la présence aussi significative des burkinabè et des membres d’autres communautés rappelle l’empreinte positive laissée par Drissa Traoré Badjale dans son milieu de vie et de travail.
Selon les organisateurs, la cérémonie se voulait être un rassemblement de tous ceux qui ont connu le défunt (frère, ami, artiste, etc.) et un appel à davantage d’union, de solidarité, de compassion, de cohésion entre les fils et filles du Burkina Faso.
Musicien percussionniste, Drissa Traoré a vécu durant des décennies en Suisse et est rentré au Burkina où il a tiré sa révérence, le 17 juillet 2023, à Bobo-Dioulasso, laissant derrière lui trois orphelines dont une mineure.
La rencontre a été marquée par les présentations de condoléances, les expressions d’adieux, les témoignages de gratitude de ceux qui ont fraternisé avec lui, qui ont vibré au rythme de son art. Une projection de photos et de films vidéos a aussi permis de revivre les moments emblématiques du passage de Drissa Traoré Badjale sur terre et au sein de sa communauté, aussi bien au Burkina Faso qu’en Suisse.
Un partage de repas communautaire a aussi été organisé. A l’occasion, explique Djakalia Traoré appelé Zac au sein de la communauté, « Nous avons voulu présenter des mets variés, pour offrir en partage tous les plats traditionnels burkinabè et africains que le défunt aimait de son vivant ».
Un des points forts qui a marqué la journée d’hommage a été la collecte de fonds organisée, en vue de soutenir les enfants du disparu, notamment l’une de ses filles, toujours en bas âge et dont il faut accompagner la scolarisation.
On peut dire que le rassemblement a offert une belle occasion de faire raisonner les sonorités burkinabè et africaines (balafon, djembé et autres instruments à vent ), ce qui a fait esquisser à bien de participants des pas de danse bobo, moaga et autres. Ce fut une occasion de célébration de funérailles pour certains et pour la grande multitude qui n’assistera pas aux rites funéraires dans la contrée qui a vu naître Traoré Drissa Badjale, au Burkina Faso.
Maria Sompougdou
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