Agenda de femmes 2022 : Des propositions fortes pour une meilleure représentativité de la femme ...

Agenda de femmes 2022 : Des propositions fortes pour une meilleure représentativité de la femme ...

Malgré le contexte sécuritaire et la crise politique qui ont conduit à la prise du  pouvoir le 24  janvier 2022 par les militaires au Burkina Faso, les femmes de ce pays à l’instar des autres femmes du monde ont commémoré cette journée historique qui est à la fois symbole de lutte et de solidarité entre les femmes.

Au Burkina, si cette journée a été diversement célébrée, il reste que le dénominateur commun ait été son caractère sobre et ce, au regard des nombreux déplacés internes dont les villages sont en proie aux attaques terroristes. Ce 08 mars 2022 était donc tout spécial pour ces nombreuses femmes qui ont abandonné petits commerces et lopins de terre pour retrouver refuges dans les grands centres urbains. Très marquées par ces violences, elles sont plus  qu’hier exposées et vulnérables. L’urgence est aujourd’hui de trouver une solution à la crise sécuritaire aussi bien au Burkina que  dans les autres pays de la zone Sahel. Il n’est pas exagéré de dire que tous les regards sont tournés comme des caméras ou des projecteurs vers les nouvelles autorités de la transition conduite par un chef militaire, le Lieutenant-colonel Henri Sandaogo  DAMIBA.

C’est dans ce contexte précis et dans ce décor peu reluisant que des femmes, fortes d’une certaine expérience et nourries du terreau de cette situation difficile font des propositions audacieuses dans le cadre de la journée Internationale des droits de la femme.

A la fin de nos entretiens, nous pouvons conclure qu’il reste beaucoup à faire en faveur de la femme.

Sur le plan politique, bien que Aminatou ISSAKA et Béatrice OUEDRAOGO / NASSA soient opposées à la loi du quota, le volet éducation revient sur toutes les lèvres.

En effet, à travers les différentes interventions, l’éducation est apparue comme étant le pilier du développement, le fondement de l’émancipation de la femme, le canal par lequel, la femme instruite pourrait s’imposer, apprendre à discerner et  pouvoir inculquer aux enfants dès le bas âge l’importance de l’égalité entre l’homme et la femme. C’est l’éducation qui pourrait selon nos invitées conduire au changement de mentalités car selon Peggy OUEDRAOGO, la Directrice de la Communication et de l’Éducation Citoyenne (DCEC) à la CENI, « Tant qu’on inculquera dans l’esprit du garçon qu’il est supérieur aux filles et que les filles sont inférieures aux garçons, le même problème ( inégalité ) se posera ».

Zénaba Zézi DADE du Niger, Germaine TENKODOGO/KABORE , Dr. Justine KIELEM, Fatouma Sophie OUATTARA du Burkina Faso sont également d’accord qu’il faudra absolument prioriser l’éducation pour donner plus de chance à la jeune fille et finir avec les mariages précoces des enfants.

Et comme le disait Nelson MANDELA, « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ».

Mais comment y parvenir  dans un contexte de crise sécuritaire comme celui du Burkina et bien d’autres pays de la zone Sahel où les temples des savoirs sont détruits quotidiennement par les terroristes?  



Loin d’un esprit à but lucratif ou électoraliste, ces femmes ont été invitées dans le cadre de notre rubrique « Agenda de femmes 2022. Sur la base de leur analyse critique, nos invitées ont fait des propositions fortes en faveur de l’épanouissement de la femme pour la construction d’un avenir plus durable et pour une meilleure représentativité de celle-ci aux instance décisionnelles. Leurs propositions rappelons-le, pourraient s’inscrire à court, moyen et long termes tant il est vrai que les changements de mentalités ne peuvent s’opérer d’un seul coup de baguette magique

Ainsi donc, nos invitées sont de divers horizons. Nous regrettons cependant de n’avoir pu accueillir les invitées du Mali, du Sénégal, du Togo, du Bénin et du Cameroun pour des raisons liées soit à la qualité des vidéos soit pour des raisons de calendrier. Néanmoins, nous les remercions pour leur disponibilité tout en espérant les retrouver Dieu voulant, les prochaines années.

Nos remerciements vont également à celles qui ont acceptées se prêter à l’exercice dont les résultats nous permettront sans doute de construire une base de données fiables de femmes de référence pour les éventuels chercheurs autour de la situation de la femme. Mention Spéciale à Bienvenue Obro pour son discours piquant à l’adresse des hommes.

Enfin et en réponse aux nombreuses sollicitations des internautes,  nous publions comme promis les liens des pages de nos invitées au regard de chaque nom. Tous nos remerciements à Amandine LALSAAGA pour la voix  « Off ».

Pour cet Agenda de femmes 2022, nous avons reçu les contributions des femmes dont les noms ci-après :

République de Côte d’Ivoire :

* Bienvenue OBRO, comédienne
 (A propos des droits de la femme)

République du Niger :

* Zénaba Zézi DADE : Conseillère à la plate forme d'orientation de la Jeunesse " Je mettrai l'accent sur la scolarisation de la jeune fille"
Aminatou ISSAKA : Directrice des programmes à GRADE-AFRICA 
« Je suis contre le Quota. Pourquoi faut-il que les hommes décident toujours à notre place ? »

Burkina Faso :

Peggy OUEDRAOGO : Directrice de la Communication et de l’Éducation Citoyenne (DCEC) à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)  
"J’opte pour une éducation du genre dès la base. ..."
* Germaine TENKODOGO/KABORE : Directrice Régionale de l’Education Préscolaire, Primaire et Non Formelle du Centre (DREPPNF)."Je prendrai une loi pour l’accès à la terre en faveur de la femme …"
*Fatouma Sophie OUATTARA : Fondatrice du média d’actualité féminine Queen Mafa
 « Je note un peu d'Hypocrisie ... »
*Béatrice OUEDRAOGO / NASSA : Consultante en Genre et Développement. 
« il faut plutôt passer à la parité »
 *Dr. Justine KIELEM / COULIDIATY : Présidente du Présidente du Groupe d’Action pour la Promotion de l’Education, la Formation de la Femme et de la Jeune Fille (GAPEFJF)
"A compétence égale, la priorité aux femmes ..."

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