Ouagadougou abrite depuis ce 23 mars 2024, la 1ère Biennale des Arts Naïfs. Organisée par le Collectif des Arts Naïfs, les artistes peintres entendent apporter leur contribution à la construction de la paix au Burkina Faso à travers la peinture, leurs pinceaux et leur inspiration.
“Peindre pour résister”, c’est sous ce thème que s’est ouverte cette première biennale au Burkina et précisément aux ateliers Maaneere à Tanghin.
Au total, ce sont 27 beaux tableaux que le public a pu découvrir ce 23 mars 2024. Ces tableaux dont certains ont été achetés sur place comme de petits pains sont le fruit de la collaboration de 12 artistes burkinabè.
Après avoir fait la genèse de l’art Naïf et de ses différents mouvements dans le monde, le Commissaire d’exposition, Harouna KABORE, enseignant à l’Université Joseph KI-ZERBO a invité le public à être attentif pendant la visite guidée car dit-il, « Toutes ces œuvres nous parlent, nous interrogent sur la vie, le sens de notre humanité, la raison de nos rêves et de nos attentes ».
« Fidèle à sa nature, les Arts Naïfs nous appellent à résister et à ne jamais abandonner”, conclut Dr Harouna KABORE .
L’occasion était donc belle pour le public amateur ou profane d’aller à l’école des Arts Naïfs, histoire d’enrichir son vocabulaire et de savoir davantage sur ce genre de peinture peu courante dans les expositions des arts contemporains. Et c’est justement tout le mérite de cette biennale dont l’objectif est de “mettre en lumière les Arts Naïfs moins connus, les valoriser et les rendre accessibles au plus grand nombre”, a souligné Maxime SONDO, le représentant du collectif pendant son allocution à l’ouverture.
L’Art Naïf est cette forme d’art qui ne respecte pas certains principes artistiques”, nous dit Rita DIANE SANDWIDI fonctionnaire au ministère en charge de la culture. “C’est de la peinture spéciale, assez colorée qui reflète la vie quotidienne et qui nous amène parfois dans le monde du rêve; c’est ce qui nous a été expliqué”, s’est-elle justifiée. (Lire notre vidéo)
Le programme de la Biennale est bien riche en activités. Visites instructives, échanges, ateliers de dessin et de coloriage avec des enfants déplacés internes sont prévus pour meubler la journée du lundi. Les panels sur l’art plastique interviendront dès le mardi avec respectivement Aboubacar SANGA commissaire des « WEKRE » et Philippe SAWADOGO, expert et formateur en communication
numérique.
Enfin, une table ronde sur les « Défis et enjeux de la promotion de la peinture naïve » interviendra le vendredi, le jeudi étant réservé à l’exposition.
La Biennale qui s’étend jusqu’au 29 mars 2024 est véritablement une belle fenêtre du Burkina ouverte au monde au regard de la qualité des œuvres proposées. Et dans ce sens, il ne fera pas de doute que les ministères à fort effectif comme celui de la Culture et du ministère de la Fonction publique puissent acheter quelques œuvres au profit de leurs bureaux respectifs.
C’est aussi l’occasion d’inviter le public à se rendre aux ateliers Maaneere pour se faire une idée des arts naïfs.
Gwladys RoseMonde (GRM)
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