Cinéma : Drame des filles mères, un film de Kady SANOGHO

Cinéma : Drame des filles mères, un film de Kady SANOGHO

La deuxième édition des Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image qui s’est déroulée du 3 au 8 mars 2012 à Ouagadougou et à Dédougou. Organisée par le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) sous le thème « femme, cinéma et formation professionnelle », la JCFA a permis aux cinéphiles de suivre le film documentaire de Kadidia SANOGO. Pour son œuvre elle était parmi les lauréats qui ont reçu des saraouinias.

Pendant 26 min, la réalisatrice burkinabè à travers des témoignages divers relate l’histoire de jeunes filles de la ville de Bobo Dioulasso dont la vie a basculé du jour au lendemain. Elles avaient une vie relativement paisible avec leur famille, leur entourage mais il a suffi d’une grossesse  « inattendue » pour qu’elle se retrouve toute seule. Une grossesse que la majorité d’entre elles regrette amèrement.

Le phénomène de grossesse indésiré est un problème récurrent dans la ville de SYA. Elles sont nombreuses les adolescentes qui, après une idylle se retrouvent enceinte puis abandonnée par leur auteur. Les causes et les conséquences sociales et économiques sont évoquées dans ce film documentaire, véritable recueil de témoignage de tous les acteurs concernés : les filles, les garçons, les autorités politiques et religieuses.

Les propos de ces derniers qui racontent leur histoire, leur malheur à visage  découvert sont aussi variés que saisissants : tantôt avec une pointe d’humour, tantôt avec naïveté, tantôt pathétique avec franchise.

Le drame des filles mères, est loin d’être un film foncièrement triste. La réalisatrice ne s’apitoie pas sur le sort de ces filles mais laisse entrevoir une lueur d’espoir. On voit des filles souriantes, bien que vivant une situation extrêmes difficile, seule avec leur enfant, malgré le regret qui les ronge, sont bien décidée à ne pas baisser les bras et à se battre pour s’en sortir. La majorité d’entre elles, obligé d’abandonner leurs études exercent un métier, et toutes, semblent avoir appris cette leçon de la vie à leur dépend.  La grossesse non désirée n’est pas présentée comme une véritable descente aux enfers mais le commencement d’une nouvelle vie pleine d’obstacles regrettables !

Paulette

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