Cinéma : « Faire de courts métrages, n’est pas quelque chose de dévalorisant » Dixit, Gaston KABORE 

Cinéma : « Faire de courts métrages, n’est pas quelque chose de dévalorisant » Dixit, Gaston KABORE 

Comme vous pouvez le constater, il s’agit de tournage de film. Nous avons décidé de faire des productions de cinq (05 ) films courts métrage de 06 minutes. C’est une contrainte qui a été donnée au départ. A la fin, nous aurons des films dont la durée totale avoisinera probablement 6 à  10 minutes chacun.

C’est le résultat en réalité de deux ateliers de formation : Un sur l’écriture de scénario et le second, sur la réalisation. Nous avons commencé les ateliers au moins de Juin 2021 et nous les avons poursuivis jusqu’au mois de novembre 2021. Théoriquement, ces deux ateliers auraient dû se conclure au mois de novembre. Mais on ne pouvait pas finir ces deux ateliers sans qu’il n’y ait une production à même de pouvoir montrer une valeur à la fois artistique, technique, inspirationnelle et émotionnelle. Alors, nous avons donc fusionné les deux groupes à la fois les scénaristes et les réalisateurs qui ont choisi 05 films dont la réalisation a été confiée à 05 réalisateurs-trices.

Le double objectif de ces ateliers étaient était d’une part, d’avoir des scénaristes professionnels qui ne sont pas forcément des réalisateurs et des réalisateurs techniciens de métier parce que très souvent, les gens ne savent pas que pour être réalisateur, on n’a pas besoin nécessairement d’avoir écrit son scénario soi-même.



Lorsque donc j’ai proposé les deux formations au Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), c’était réellement d’aboutir à ce qu’on ait enfin au Burkina des scénaristes professionnels des métiers et des réalisateurs techniciens de métiers.

Le public cible pour ces deux ateliers n’était vraiment que des professionnels ; ce n’était pas une formation initiale. Parmi les auteurs, nous pouvons citer Monique ILBOUDO qui est une romancière bien connue, Justin DRABO,  Mahamoudou TINDANO, Pierre Claver ILBOUDO qui est un romancier également bien connu, Sophie KAM et Moussa SANOU. Au niveau des réalisateurs, vous avez Zampaligré, Innoussa KABORE, Boureima NIKIEMA, Laurentine BAYALA, Delphine YERBANGA.

La formation prévoyait initialement deux formateurs. Le formateur français avec qui je devais mener les deux formations, n’a pu faire le déplacement pour des raisons de maladie de Covid-19. C’est  finalement moi-même qui ai assuré les formations. C’est pour cette raison que la formation s’est prolongée. Donc, ce sont au total 05 films qui doivent pouvoir servir d’objet d’analyse et de critique afin de mettre en lumière tout le cheminement qui a prévalu à l’existence de ces 5 films. Et cela, pourrait constituer une sorte de master class de 4 jours. Nous souhaiterons en définitive que ça soit une intuition globale pour l’ensemble des professionnels burkinabè ; non parce qu’ils n’ont jamais fait de film, là n’est pas la question. Mais la plus value professionnelle et artistique que nous avons voulue dans ces films de sujets différents doit pouvoir éclairer la route pour qu’on se dise que « faire de courts métrages, n’est pas quelque chose de dévalorisant ; c’est une autre façon d’aborder le cinéma. Le court métrage est une pratique tout à fait noble et il y a des festivals dans le monde qui ne prennent que des courts métrages. Nous espérons donc que les films que nous avons faits, tous ou presque pourraient être sélectionnés par les festivals du Monde.

Patrick COULIDIATY

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