Exposition : « La rouille » vue autrement par l’artiste photographe Henri Thierry

Exposition : « La rouille » vue autrement par l’artiste photographe Henri Thierry

« Second life » est une exposition qui explore le vécu, la sensibilité et la personnalité de l’artiste Henri Thiery à travers des photos prises aux cours de ces nombreux voyages. Après six ans de travail, l’artiste a exposé le 19 juin dernier 26 photos sur la rouille. L’exposition intitulée « Second Life » s’est déroulée au Kaunstraum 226 au quartier Paspanga.

l’artiste photographe Henri Thierry et la directrice de l’institut Goethe

Cette passion pour la rouille est née après avoir découvert lors d’une exposition, l’œuvre de Jean Le Merdy. Un déclic qui l’a permis de renaitre et de voir autrement sa vie en tant que personne physique mortelle. Pour lui, les conséquences du phénomène chimique de la rouille, c’est-à-dire, l’oxydation et la déformation tant dans la texture que dans la couleur l’ont amené petit à petit à la notion de « second life ». Ces deux étapes pour lui, reflète aussi la vie de l’homme car inclut « la patience, l’attente et provoque la désagrégation jusqu’à ce que toutes ses choses soumises au temps se révèlent autrement ».

Henri Thierry

Il explique que la rouille, peut paraitre absolument “Con” et dure à comprendre. Mais elle a fait partie de sa vie. « Pendant 6 ans,  je cherchais désespérément à comprendre pourquoi j’étais à ce point attiré par la rouille. J’ai vécu des moments difficiles dans ma vie et je me disais bien qu’il y avait une raison précise sur cet arrêt sur l’image (la rouille). Et au bout de 6 ans en voyant une photo et un objet que j’ai photographié et qui font d’ailleurs fait partie de l’exposition, j’ai compris que la rouille c’était moi et que j’ai certainement été dans ma vie d’avant la rouille. » 

Photo de famille

L’artiste ajoute qu’il était quelqu’un qui réussissait bien sa vie au niveau entreprise mais qu’il lui  manquait quelque chose de très profond en lui. « J’étais, avant d’être là, quelqu’un qui gagnait de l’argent, qui faisait la fête et qui pensait aux voyages de vacances. Mais cela n’est pas l’essence absolue de la vie d’un être humain. Et il s’agissait de ma vie ! Les 6 ans dont je vous parle c’est ma vie ! Et je suis arrivé à comprendre que la rouille, c’était moi et que j’acceptais de comprendre que je pouvais me transformer et me remettre en cause. Une remise en cause qui est tellement gratifiante dans la mesure où à un moment donné, vous vous dites que ce chemin est drôlement intéressant à explorer. Si j’avais continué à vendre de la peinture en France, je serais désespérément entrain de faire mes petits calculs d’argent le soir et je n’aurais pas ce plaisir d’échanges que j’ai avec vous. »

Public présent

Le public est invité à découvrir cette exposition jusqu’au 11 juillet 2019 au Kaunstraum 226 au quartier Paspanga.

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