Les 100 jours de Walib BARRA à la Direction du BBDA

Les 100 jours de Walib BARRA à la Direction du BBDA

Une équipe d’Artistes.BF a rencontré le Directeur Général du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA), Walib Barra à cent jours de sa prise de service. L’objectif de cette rencontre avec le premier responsable du BBDA, était de faire le point des défis relevés dans cette maison comme il l’avait “promis et juré” lors de son installation le 12 juillet 2016. Le 20 octobre dernier donc, le jeune et remuant DG était à son centième jour de service effectif au BBDA. Qu’en est-il de sa promesse ? Qu’est-ce qui lui a été possible de réaliser à l’intérieur des 100 jours, quelles ont été ses difficultés et quelle sera sa feuille de route dans les prochaines années ?; c’est autant de questions auxquelles notre invité ou si vous voulez, le père fondateur du concept “d’Accélérateur de Business” a bien voulu nous répondre. Mais avant, il nous fait le point de la conférence la CEDEAO à laquelle il venait fraîchement de participer..


Artistes BF (ArtBF) : Vous venez de participer à une réunion de la CEDEAO où il était question de trouver les meilleurs mécanismes à mettre en place dans la sous région pour protéger les œuvres littéraires, artistiques et industrielles. Quelles sont les conclusions de vos travaux ?
Walib BARRA (W.B.): il fallait bien réfléchir à la vision qu’on voulait de l’ORPIC. Donc nous avons travaillé sur 2 axes. L’axe qui définit la vision de l’ORPIC et donc qui se décline en action et ensuite aux modèles opératoires. Donc on est arrivé à la conclusion qu’il fallait un conseil consultatif et un secrétariat permanent. Ensuite, le 2ème axe, c’était de travailler sur les modalités de financement de cet organe-là et les mécanismes de suivi évaluation. Voici succinctement ce qui a été abordé en ces 2 jours.

ArtBF : Aujourd’hui, vous êtes à 100 jours exactement. On se rappelle qu’à votre prise de service vous avez qualifié de la maison une image écorchée, une perte de confiance de la part des membres. Toute chose qui m’amène à vous demander quel était l’état des lieux de la maison à votre prise de service?
W.B : Alors, il faut dire quand on prenait cette maison, il y avait un peu cette fracture sociale au sein de la maison. Entre le personnel, il n’y avait pas cette unicité, ce bloc-là du personnel. Il y a certains directeurs qui ne saluaient pas leurs chefs de service ou des chefs de service qui ne s’entendaient pas avec certains agents. Il fallait travailler donc à recoller les morceaux et montrer que cette nouvelle direction que nous incarnons n’est pas là pour accentuer la division entre les agents du BBDA mais plutôt travailler à ce que ce personnel-là constitue un bloc, lequel bloc permettra de pouvoir faire face aux critiques extérieure notamment les critique les plus acerbes auprès des créateurs qui trouvent que leur droit n’est pas mieux reparti.
arton1910_1_.jpgDonc, il fallait travailler dans un 1er sens à redonner confiance à ce personnel. Nous sommes passés par de larges concertations, il y a ceux de Ouaga et ceux de Bobo des différentes représentations et je pense que les uns et les autres ont compris la nécessité de mettre de l’eau dans leur vin et de travailler d’abord à accroître la productivité au sein de la maison, laquelle productivité permettra de redorer l’image du BBDA. C’est ceux à quoi nous nous sommes attelés. Ensuite, pour nous il était important aussi de revoir la contribution de l’Etat qui était de 37 500 000 pendant la Transition et avec la révision nous avons eu une dotation supplémentaire qu’il faut mettre à l’actif du ministre Tahirou Barry qui nous a soutenu régulièrement dans ce plaidoyer-là mais également aussi à la ministre de l’économie, des finances et du développement qui a eu l’oreille attentive aux revendications de ces milliers de créateurs parce que le BBDA ne gère pas que le répertoire de créateurs burkinabè mais le répertoire de tous ceux qui sont dans le monde, qui ont eu confiance au BBDA et pour nous aussi, il faut remercier l’ancienne direction qui avait déjà débuté aussi ce plaidoyer. Ne dit-on pas que l’administration est une continuité? Et c’est dans cette optique-là que nous avons u obtenir donc ces 502 millions là. Ensuite, nous travaillons dans un climat ou il n’y a pas la culture du droit d’auteur, il faut travailler à instaurer cette culture du droit d’auteur voilà pourquoi nous avons pensé à des Journées de promotion du droit d’auteur avec l’activité de la Rentrée du droit d’auteur que nous avons proposé le 28 juillet au Conseil d’administration parce que cette activité n’était pas prévue dans le programme des activités d l’année 2016mais le Conseil d’administration l’a trouvée pertinente et a validé ce projet qui s’est subdivisé en 2 volets: les Journées de promotion du droit d’auteur qui consistaient à une vaste campagne sur les droits d’auteurs, les attributions… C’est vrai que la maison existe depuis 31 ans mais beaucoup de gens ne savent pas comment ça fonctionne notamment les 3 parties prenantes les plus importantes que sont les créateurs, les utilisateurs d’œuvres de l’esprit et même le grand public. Et pour nous, il était important de permettre à ces différentes parties prenantes-là d’être éclairés sur certaines thématiques qui ont jalonné ces 3 jours de promotion du droit d’auteur. Pour nous, il y a eu des indicateurs de satisfaction parce que la salle qui prend habituellement 150 personnes prenait 300 personnes par jour. Donc sur 100 jours, on a pu avoir 900 participants qui ont été éclairés sur les questions du droit d’auteur. Pendant les 3 jours au niveau des stands, c’était près d’un millier de personnes qu’on recevait par jour. Pour nous c’est déjà un motif de satisfaction. Cette rentrée du droit d’auteur n’a pas la prétention de résoudre toute la question du droit d’auteur mais c’est déjà un début pour tendre envers une culture du droit d’auteur afin que tout un chacun de nous puisse être un ambassadeur du droit d’auteur au Burkina Faso. Et puis enfin il y a eu la Nuit du droit d’auteur qui consistait à donner des récompenses, des attestations à ceux qui nous permettent d’exercer le droit d’auteur dans de meilleures conditions. Quand on parle de droit d’auteur, ça impose d’abord sur un fondement juridique donc c’est la loi 032 du 22 décembre 1999 qui a été revue en 2000 et si cette loi existe c’est parce que l’assemblée nationale l’a portée et pour nous il fallait remettre une attestation de reconnaissance à cette institution-là qui accompagne le droit d’auteur. Si le droit d’auteur aussi existe, il y a des techniciens qui se sont donné corps et âme pour améliorer les mécanismes de gestion notamment avec le logiciel WIPOPOST qui a été créé par un burkinabè Ladji Sawadogo et aujourd’hui qui a été racheté par l’OMPI et pour nous il était important de faire une halte, de remettre une attestation à ce monsieur qui n’a cessé de mettre son intelligence, son génie créatif à la disposition du BBDA et même de la sous-région en terme de gestion collective. II y a aussi des titulaires de droit de toutes les disciplines que nous gérons qui se sont illustrés dans les différentes catégories comme les meilleurs ayant contribué à la promotion du droit d’auteur. Ils ont reçu aussi des attestations. Histoire de susciter aussi cette vocation auprès de d’autres titulaires de droit et enfin il y a eu cette levée de fond qui nous a permis d’obtenir 18 millions pour les membres les plus âgées du BBDA parce que pour nous, ces membres-là ont fait rêver bon nombre de burkinabè tant dans la sous-région qu’à l’internationale et qu’au soir de leur vie ces personnes sont dans des situations qui n’honorent pas cette activité qui est “saisonnière”. Pour nous c’était une façon d’établir cette justice au nom du droit d’auteur au nom du fait que pour nous le droit d’auteur droit pouvoir constituer un pilier de rayonnement culturel et un levier de croissance économique. Nous avons fait appel à la générosité des burkinabè qui nous ont accompagné dans cet élan de solidarité et cette soirée nous a permis de recueillir 18 millions de francs CFA.

walib3.jpgArtBf : Cela fait déjà 100 jours que vous avez pris service jour pour jour, en terme de difficultés qu’est-ce qu’on peut vraiment retenir?
W.B : Les difficultés c’est que quand on était à l’extérieur, on appréhendait cette maison sous un autre angle. J’ai été auteur-producteur-éditeur, membre du comité de répartition du BBDA aussi. J’ai accompagné le BBDA dans certaines rencontres, dans certaines séances de travail. Donc, on avait une autre idée de ce BBDA mais maintenant quand on met le pied à l’intérieur, on fait face à certaines difficultés notamment l’exiguïté des locaux. Je pense que vous avez pu le constater. Il y a des chefs de service qui n’ont pas de bureaux et il y a des directeurs qui sont obligés de partager leurs bureaux avec leurs chefs de service. C’est une réalité. Il y a une absence des plans de carrière au niveau du personnel du BBDA. Certains sont rentrés ici avec le brevet d’études, avec le CEP pour d’autres mais vous savez que la gestion collective ne s’enseigne pas à l’université, dans aucune des écoles. C’est sur le terrain avec la pratique qu’on commence à être un spécialiste de la gestion collective et à ce niveau, ce personnel-là mérite un plan de carrière. Qu’il puisse sortir des fiches d’orientation qui facilitent leur insertion dans leur vie sociaux professionnelle et nous avons lancé un audit organisationnel et financier sur les 5 dernières années. On espère que les conclusions permettront de rendre aussi cette justice social-là à ces travailleurs qui ont donné tout leur temps à cette gestion collective pour que les créateurs puissent être rétablis dans leur droit. Ensuite, il y a la question de financement. Une des difficultés liées à cette question de financement. C’est vrai que le BBDA est sous 2 tutelles. La tutelle technique qui relève du ministère des arts et du tourisme et la tutelle financière qui est le ministère de l’économie, des finances et du développement. Mais dans la réalité, ce n’est pas comme ça que le BBDA fonctionne. Sur le plan technique, c’est vrai le BBDA et très peu associé aux rencontres du département de la culture.Donc on va travailler à renforcer et à augmenter ce déficit de communication parce que ça reste toujours une direction technique. Il faut aussi que cette autonomie du BBDA puisse se coller à la direction technique. Au niveau du BBDA, nous avons 77 agents dont 7 fonctionnaires. Les 7 fonctionnaires émargent au budget de l’Etat mais ils ont une différentielle salariale qui est supportée par le BBDA. Nous avons déjà déposé un plaidoyer au niveau du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement pour voir ce qui peut être fait pour accompagner le BBDA. Nous avons aussi le fait que les gros usagers tels que les maisons de téléphonie mobile et d’autres maisons de la place qui ont l’impression que c’est une taxe supplémentaire alors que c’est un droit pour les créateurs, un droit que le législateur a conféré à tout titulaire d’une œuvre de l’esprit. Il s’agit du droit moral qui vous confère la paternité de l’œuvre et tous les attributs liés à la question morale mais aussi la question pécuniaire. Une œuvre de l’esprit est catégorisée et en fonction de cette catégorisation il y a une rémunération. Il faut travailler à vulgariser cette loi 32 parce que c’est elle qui nous permet de travailler. Mais si elle n’est pas connue de ces utilisateurs d’œuvres, cela pose déjà un problème pertinent et il faut travailler à vulgariser cette loi pour faciliter le paiement parce que lorsqu’on sait pourquoi on paye, on est plus enclin à payer plus facilement.

ArtBf : Quelle idée avez-vous sur l’ampleur de la piraterie ?
W.B : Ce n’est pas une mission du BBDA de lutter contre la piraterie. Le BBDA contribue parce que si l’on veut être un pilier de la culture, il va de soi qu’on travaille à mieux sécuriser les droits d’auteurs et si la piraterie est une forme de gangrène, il nous appartient aussi de contribuer avec les forces de police, la gendarmerie et les services compétents pour comment mettre en place des mécanismes pour éradiquer cette piraterie. C’est en cela que le Comité National de la Protection des Œuvres Littéraires et Artistiques (CNPOLA) a été mis en place dont la présidence est gérée par le colonel OUEDRAOGO Serges de la gendarmerie. Le handicap du CNPOLA est qu’il n’a pas une politique sur laquelle il repose. Nous devons d’abord travailler à trouver une politique de lutte et avoir un mécanisme de répression pour dissuader de plus en plus les contrefaisants à ces pratiques-là. C’est dans cette dynamique que nous allons essayer de redynamiser le CNPOLA pour qu’il soit plus opérationnel.

ArtBF : Le statut des artistes vient d’être adopté. Est-ce qu’ils peuvent s’attendre à une amélioration en termes de royalties?
W.B : Mais ce n’est pas lié au droit d’auteur. Le statut de l’artiste est matérialisé par la commission Nationale des Arts qui a été mise en place et qui va travailler avec les différentes parties prenantes et c’est ensemble qu’ils vont décider des modalités d’opérationnalisation du statut et le BBDA sera à côté pour accompagner cette opérationnalisation. Avec ces personnes âgées, c’est déjà une manière pour nous d’établir cette justice sociale et nous attendons beaucoup de ce statut si les différentes parties prenantes arrivent à s’accorder.

ArtBF : Cela signifie-t-il que les artistes peuvent déjà se frotter les mains?
W.B : Ce n’est pas encore fini. Quand le décret passe sous le Président, il vient à l’inter ministériel, puis au ministère de tutelle. Avec le ministère de tutelle, il s’agira de mettre en place la commission nationale des arts qui va réunir toutes les parties prenantes. Lorsqu’un artiste musicien intervient sur un spectacle par exemple, le contrat de travail stipule que cet artiste sera mis en contact avec un entrepreneur du spectacle. Le ministère de l’action social et du travail est aussi interpellé. Tous ces paramètres vont être mis en place pour échanger et trouver des propositions concrètes qui vont passer à une phase d’adoption et c’est après cette adoption que nous pourrons intervenir dans la phase d’opérationnalisation. Le processus n’est pas terminé mais il faut se réjouir qu’il y ait un décret. Il faut que les créateurs se l’approprient et qu’ils désignent pour ces travaux des personnes aptes à porter haut leurs revendications.

ArtBF : Le droit de photocopie pourra-t-il bénéficier un jour du droit intégral ?
W.B : Au niveau du BBDA, il y a un droit de reprographie qui est payé généralement en février.Au niveau de la douane, on a la rémunération pour copie privée et la Rémunération pour Reprographie des Œuvres (RRO) qui vient rétablir cette forme de justice.

ArtBF : Qu’avez-vous pu faire exactement au cours de ces cents jours de services?
walib5.jpgW.B : Le premier jour de ma prise de service, j’ai promis de travailler à revoir la part de l’Etat pour l’utilisation des œuvres de l’esprit parce qu’on parle de subvention de l’Etat. Ce n’est pas une subvention de l’Etat mais c’est la part des redevances de l’Etat au titre de l’exploitation des œuvres du répertoire du BBDA. Lorsque la télévision utilise une œuvre de l’esprit, elle doit payer des droits et l’Etat est assujetti à payer le droit d’auteur pour donner le bon exemple. C’est ce plaidoyer que nous avons fait pour avoir 50 millions supplémentaires. Ce que nous souhaitons est qu’il y ait à la longue un détachement de la part de l’Etat et de la télévision d’Etat par exemple. La RTB est le plus gros utilisateur des œuvres de l’esprit. L’aboutissement que nous souhaitons pour ce plaidoyer est que la RTB reçoive une facture du BBDA identiquement comme on le fait pour les autres télévisions. Nous nous réjouissons de ces 50 millions supplémentaires. Nous saluons cette disposition de l’Etat malgré l’environnement caractérisé par cette morosité socioéconomique. C’est grâce aussi à la témérité du Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme Tahirou BARRY qui nous a soutenus dans ce plaidoyer. Il faut saluer aussi ce cadre de concertation que nous avons privilégié depuis notre prise de fonction. On parle de gestion collective et nous sommes dans une démarche participative. Nous écoutons tous les directeurs, les chefs de services et toutes les structures associatives du monde de la culture, les faitières… il n’est pas question d’être le Directeur qui est enfermé dans son bureau et qui n’est pas accessible. A tout moment, tout artiste quoi qu’il soit peut apporter ses suggestions. Nous sommes dans une phase intéressante, c’est la première fois qu’un créateur est porté à la tête de cette maison et il est important de l’accompagner pour l’atteinte de ses objectifs. Je trouve que les 18 millions qui ont été mobilisés constituent une donne pour le droit d’auteur et récompenser ces acteurs qui ont toujours soutenu la promotion du droit d’auteur. L’une des réformes structurelle importante pour le BBDA est la mise en place de sons assemblée générale. Depuis 31 ans, le conseil d’administration cumule le travail de l’assemblée générale et du conseil d’administration. Nous avons prévu une réunion le 16 novembre 2016 et nous avons envoyé des correspondances à toutes les structures associatives pour tenir compte de la représentativité des 13 régions du Burkina afin que les artistes et les créateurs soient mieux impliqués dans les organes de décision du BBDA. Nous voulons tendre vers la gestion participative et toutes les décisions seront prises par l’assemblée générale. Je lance un appel à ces créateurs pour qu’ils fassent fi des voix discordantes et mettent les personnes qu’il faut à cette assemblée générale.

ArtBF : Quelle sera votre feuille de route dans les prochains jours?
W.B : Nous avons eu un nouveau logo et un slogan: le BBDA, une clé pour l’épanouissement des créateurs. On souhaite dans notre vision future que le BBDA soit une clé pour l’épanouissement de nos créateurs. Pour nous le BBDA doit pouvoir être un socle sur lequel la culture doit se baser pour assurer son rayonnement et cela passe par un mode de gouvernance participative caractérisé par une transparence. Nous avons travaillé à réorganiser l’organigramme en mettant un pool PCQ(Pool Contrôle Qualité) qui est un autre seuil de sécurité en termes des mécanismes qui régissent la gestion collective. le pool va travailler à réduire au maximum le nombre d’erreurs. Il y aura aussi des financiers qui vérifieront les procédures financières de notre structure pour les passations par exemple. Au niveau de la Direction de l’Exploitation et de la Perception, nous allons identifier les usagers, avoir une cartographie et une géolocalisation de tous ces sujets et nous avons mis en place une autre cellule stratégie et développement. C’est une cellule prospective qui est dans la démarche futuriste du BBDA.

Votre dernier mot?
W.B : Je voudrais dire à tous les créateurs et à tous ceux qui aiment les artistes et qui adorent ces rêveurs qui sont des puissants régulateurs sociaux qui en même temps créent des emplois que nous avons besoin de leurs soutiens et de leurs prières. Que ceux qui pensent être mis de côté sachent que notre porte est grandement ouverte. Ils peuvent nous faire bénéficier de leurs suggestions et de leur intelligence. Vous verrez aujourd’hui des auteurs qui se baladent avec leur manuscrit en main et qui parcourent des rues à la recherche d’un éditeur parce que les éditeurs ne courent plus les rues. Le secteur immatériel, l’innovation, la créativité sont des secteurs sur lesquels les pays pauvres comme le Burkina doivent miser parce que les sociétés traditionnelles comme l’agriculture et le secteur secondaire ont montré leurs limites. La créativité est un secteur inépuisable.
Propos recueillis par Patrick COULDIATY et Bernadette DEMBELE

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