Mode : Maya pauline DIMZOURE, un bel exemple de fille battante

Mode : Maya pauline DIMZOURE, un bel exemple de fille battante

Elle est titulaire d’une Licence Lettres modernes et d’un Master-I en Gestion et Administration culturelles. DIMZOURE Maya Pauline, puisque c’est d’elle qu’il s’agit s’est reconvertie depuis 2014 en entrepreneure, spécialisée dans la confection des accessoires de mode. A la faveur de la tenue du Salon International du Prêt-à-porter Africain de Ouagadougou (SIPAO), la jeune étudiante y était pour vendre et promouvoir ses produits. Profitant de ses temps de repos, DIMZOURE Maya pauline nous fait découvrir son entreprise  Maya Design

C’est véritablement un bel exemple de fille battante en la personne de Maya Pauline DIMZOURE que nous avons rencontrée pendant la tenue du SIPAO du 19 au 30 décembre 2020.  « Actuellement, tout le monde ne peut pas travailler à la fonction publique », tel est sans doute, la conviction de cette jeune étudiante et l’idée force qui l’a poussée à créer sa propre entreprise de confections d’accessoires de mode Maya Design  dont voici l’histoire ….

L’entreprenariat féminin. Nous

Je suis DIMZOURE Maya Pauline responsable de l’entreprise Maya Design.  Je suis titulaire une licence Lettres modernes et d’un Master-I en gestion et administration culturelles. Je suis la responsable de l’entreprise Maya design qui travaille dans la confection des bijoux, sacs et autres accessoires de mode en perles.  Nous sommes basés à Manga dans les boutiques de la Croix Rouge non loin de l’OCADES.

Pourquoi un tel intérêt pour les travaux manuels ?

Il faut dire que c’est une passion pour moi depuis mon enfance. De naissance même, mon papa est un fleuriste décorateur et ma maman faisait des tee-shirts. Donc les travaux manuels me plaisaient beaucoup. Les perles pour moi, c’est une autre passion. Voilà pourquoi je suis dedans dans l’entreprenariat. J’avais même commencé à donner des cours en français et en anglais. Mais j’ai vite abandonné pour le travail actuel.

Il est loin de vous d’envisager une carrière administrative ?

Pour l’instant dans mes projets, il n’y a pas de projet de carrière administrative. Nous avons pour ambition de créer un grand centre de formation et de réinsertion de jeunes filles déscolarisées pour les apprendre à faire des petits métiers y compris le perlage, le tissage etc. Si on a du soutien on le fera.

Parlez-nous donc de votre entreprise

Maya Design a commencé en 2014 avec de petits bijoux sur le tas. Plus tard, j’ai reçu une formation de 5 jours pour la confection des sacs et 5 jours pour les confections des colliers pour pouvoir faire des bijoux plus perfectionnés. Nous avons commencé avec 2 500 FCFA.  Aujourd’hui, nous avons pu participer à plusieurs foires telles que la fore Burkin-daaga,  à Korhogo en Côte d’ivoire pour le salon  des banques et PME et à Grand Bassam en Côte d’ivoire pour le festival de la fraternité. Nous avons aussi des clientes à l’extérieur (en France, en CI ) qui prennent nos produits pour revendre.

Quelles sont vos difficultés ?

Pour la participation des foires, nous avons des difficultés parce que souvent, le prix est très élevé et on n’arrive pas à participer. Il y a aussi l’approvisionnement de perles. Je commande souvent de Lomé, au Ghana ou en Côte d’ivoire. Il faut rappeler que je suis promotrice d’un camp vacances métier où je réuni les jeunes filles pour les apprendre à faire des petits bijoux pour elles-mêmes. Il y a des années où j’ai été monitrice de camps.  C’est de retour de ces camps que j’achète les perles et cela m’aide beaucoup. On a aussi besoin d’un fonds pour pouvoir agrandir notre petit atelier et le transformer en centre de réinsertions des jeunes filles.

Comment êtes-vous soutenu  ?

Maya Design a commencé sur fonds propre et en 2018, j’ai été lauréat du programme d’autonomisation économique des jeunes femmes. Pour ce prix, j’ai obtenu 1 million comme prêt pour pouvoir réaliser une boutique d’exposition ; sinon on travaillait à la maison. Nous avons actuellement déposé des appels à projets. Cette année, j’ai été lauréate de PROVEJEC qui est en cours.

Quels sont les produits que  vous vendez ?

Nous avons des cravates, des colliers et des foulards.

Quel pourrait être votre message à l’endroit des jeunes ?

Comme message de fin, j’invite les jeunes à entreprendre. A ne pas attendre que l’on vienne leur donner beaucoup d’argent pour entreprendre. Les jeunes veulent avoir des millions avant de commencer Alors qu’ils peuvent souvent partir de très peu et réussir. Actuellement, tout le monde ne peut pas travailler à la fonction publique. Il faut entreprendre avec le peu que vous avez et espérer en avoir mieux demain.

Patrick COULIDIATY

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