Depuis plusieurs mois, les habitants de Ouagadougou doivent faire face à une pénurie de gaz, ce combustible si crucial pour la cuisson des aliments et d’autres besoins domestiques. Les files d’attente interminables devant les dépôts de gaz sont devenues une image routinière, traduisant l’ampleur du de ce problème. Nous avons fait un constat et recueillir quelques avis des citoyens.
Ici nous sommes dans l’arrondissement 10 de Ouagadougou où nous constatons une livraison de gaz dans un dépôt chez un revendeur remplit par une foule de personnes qui espère se procurer de cette énergie devenue rare. Cette situation de pénurie de gaz perturbe le quotidien de milliers de citadins. A en croire Florence MINOUNGOU, avoir du gaz demande beaucoup de patience. << Si tu n’es pas patient tu ne peux pas avoir du gaz dans les dépôts à cause de la foule. Quand les gens voient les transporteurs de gaz s’arrêter pour une livraison, vite les nouvelles courent de partout et les gens se regroupent. Tu ne peux même pas imaginer le rang à moins de 30mn ou d’une heure les gens sont remplis. Tu peux t’aligner pendant des heures et repartir sans avoir du gaz. Moi j’ai déjà fait 4h dans le rang sans rien. Je suis retournée avec ma bouteille vide.>>
Selon Alimata COMPAORÉ, des facteurs multiples sont à l’origine de cette pénurie. << c’est au moment de la fraîcheur que le besoin se fait le plus sentir. En fin d’année au moment où il fait froid qu’on utilise plus le gaz notamment pour se laver, faire la cuisine et autres. << Très souvent les revendeurs nous font croire qu’il n’y a pas de gaz pour vendre plus cher. Ils font le stock et augmentent les prix. Souvent tu es obligé de prendre ça comme ça parce que le besoin est pressant.>>.
Pour Roger KINDO, le problème de gaz touche toutes les couches sociales. << Moi je suis célibataire, je n’ai personne pour m’aider. Souvent il y a des jours je ne peux pas me laver parce que je n’ai pas de gaz. Je suis obligé de manger dehors à cause souvent de ce problème, sinon si j’en ai je prépare car j’aime cuisiner.>>.
L’espoir demeure qu’à travers une combinaison d’initiatives gouvernementales, d’investissements dans les énergies renouvelables et d’une prise de conscience collective, Ouagadougou pourra surmonter ce problème.
Pauline DABIRE
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