Prince Wendmi : Artiste musicien

Prince Wendmi : Artiste musicien

Voici un artiste musicien qui a suscité tant d’espoirs et qui  nous a forcé l’admiration dans les années 2009. La rareté, le manque de considération et les  difficultés d’enregistrement sont autant de raisons qui  expliquaient notre admiration pour  tous ces artistes que nous considérons aujourd’hui comme des artistes émergents et à encourager.

Des années passées, Prince wendmi semble effacé des scènes et des concerts. A-t-il finalement opté pour le cinéma ? Mystère ! Ce qui est certain, il a gardé un autre pied au cinéma avec son film documentaire sur la sorcellerie, un sujet très préoccupant dans les années 2008 et 2009.

En attendant de connaitre les aboutissants de sa recherche sur le sujet,voici  la retranscription intégrale de l’entretien avec celui dont la musique avait retenu toute notre attention, une passion qui lui collait la peau…

Portrait :

J’ai deux albums enregistrés ; et mon dernier titre est « Yeel Bùùndi » .

J’ai aussi réalisé un film documentaire de 26 minutes sur la sorcellerie, une œuvre qui a été sélectionné au FESPACO 2009.

Pourquoi ce revirement ?
Non ce n’est pas un revirement, je suis toujours artiste. La preuve est que je suis en studio pour la préparation de mon troisième album. Seulement, je vivais déjà ce phénomène d’exclusion pour fait de sorcellerie au sein même de ma famille. J’ai eu des tantes qui ont été chassées. Après avoir organisés plusieurs concerts en faveur des femmes rapatriées de Côte d’Ivoire, j’ai aussi eu l’idée de faire un concert pour les femmes exclues, c’est-à-dire celle qu’on appelle à tort ou à raison les sorcière ou les mangeuses d’âmes. Lorsqu’on parle aujourd’hui de sorcellerie, on voit déjà  le centre Delwendé de Tanguin où je me suis rendu pour toucher du doigt les réalités. Le constat n’était pas de toute gaîté. C’était des femmes très âgées et j’ai même rencontrées des femmes de chez moi. C’est ainsi, que j’ai décidé de réaliser le documentaire en repartant en interrogeant les personnes ressources et les dites sorcières elles-mêmes.

Mais après toutes vos investigations, êtes vous arrivés à rétablir la vérité, c’est-à-dire à trouver un lien coupable ?.
Mais là, n’est pas la question ! Il ne s’agit pas  de croire ou de ne pas à la sorcellerie.  Notre démarche ne s’inscrivait pas dans ce sens. Il s’agissait pour nous de rechercher un climat de confiance entre les familles.

Qu’avez-vous alors proposé comme solution dans le documentaire ?
On n’a pas de solutions en tant que telles. Nous avons posé le problème et chacun doit se sentir interpelle et de ce fait essayer de trouver une solution.

Combien vous a coûté ce documentaire ?
3 à 4 millions ! c’est un documentaire de 26 minutes. C’est vrai que j’ai bénéficié du soutien de quelques partenaires, mais le gros financement vient de mon apport personnel.

Un dernier message ?

Pour ce qui est de la musique,    J’ai pris le temps qu’il fallait pour faire un travail de fusion (Moderne et Traditionnel (malgré les moyens limités pour enregistrer en live. J’ai préféré me focaliser pour un enregistrement en programmation. Je demande à mes fans de consommer ma musique, ils ne seront pas déçus.

 

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Pour ce qui est du documentaire, Il faut qu’on comprenne ces vieilles internées au Centre de Tanghin. Ce sont des femmes très stressées et qui ont besoin d’être égayées.
Il fallait les voir pendant le concert que nous avons organisé pour elles. Toutes les vieilles ont dansé. Nous avons envoyé un humoriste qui les a fait bien rire.
L’artiste burkinabé est abandonné à lui même, sans production sans promoteur qualifié, il n’a pas de soutien des autorités culturelles et politiques du pays .L’artiste est obligé de s’auto produire en faisant des activités informelles pour avoir de l’argent. Après la sortie de l’album, il n’a pas de moyen de promotion .Parfois même l’album se vend sur le plan national, mais l’artiste ne vit pas des retombes de son succès. La promotion  à l’extérieur est QUASI-INEXISTANTE. L’artiste est en plus confronté à la piraterie. Vivement qu’une mesure palliative puisse être prise très tôt, sinon nous courrons à la catastrophe.

Artistes.BF

 

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