Prosper KOMPAORE, Professeur d’Art dramatique

Prosper KOMPAORE, Professeur d’Art dramatique

Prosper KOMPAORE est Professeur d’Art dramatique à l’université de Ouagadougou où il a occupé diverses fonctions dès 1977 : Chef du département de Lettres modernes (1979-1981) ; Directeur des études de l’Ecole supérieure des sciences humaines (1981-1983), Directeur général de l’Institut des Peuples Noirs. Directeur fondateur également des Ateliers Théâtre Burkinabé (ATB) depuis 1984 et du Festival International de théâtre pour le développement (FITD , il est metteur en scène et auteur de plusieurs pièces de théâtre dont les “VOIX DU SILENCE”.

Prosper KOMPAORE (P.K ) : Je suis prosper KOMPAORE, professeur d’Art dramatique à l’université de Ouagadougou. Je suis également Directeur des Ateliers Théâtre Burkinabé. C’est à ce titre que je me prête volontiers à vos questions.

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Art : Parlez nous de l’Atelier Théâtre Burkinabé dont vous êtes le Directeur
P.K : L’Atelier Théâtre burkinabé est une association crée depuis 1978 et qui se donne comme objectif de développer et de promouvoir un Théâtre au service du développement. Il s’agit donc d’une organisation à caractère associatif. Vu sous cet angle l’Atelier Théâtre burkinabé essaie donc d’offrir à de jeunes gens et des jeunes filles des opportunités de formation et d’auto-formation en théâtre. Depuis 32 ans d’existence, la troupe a formé près de 400 comédiens.

Art : Au départ, l’ATB était effectivement de l’avis de bon nombre de comédiens une association comme vous l’avez si bien dit. Mais aujourd’hui, cette structure semble monopolisée par Mr Prosper KOMPAORE au détriment justement des autres membres fondateurs. Quelle est vraiment la bonne version ?
P.K : Bon ! je ne sais pas si vous avez été à la bonne source. Personne ne peut dire ça. Aucun de ceux qui sont de l’ATB ne pourra dire cela. L’ATB n’est ni un monopole, ni quelque chose de confisquée. J’ai créé l’ATB moi-même et tout seul ! J’en avais besoin comme un laboratoire de recherche. Il n’y a pas quelqu’un qui a créé et que j’ai monopolisé. (Rires moqueurs). Les gens parlent pour ne rien dire. L’ATB fonctionne comme une association dans la mesure où elle regroupe les gens de façon bénévole. Ce ne sont pas des travailleurs rémunérés. Objectivement, L’ATB est l’une des structures artistique au Burkina qui a fait la preuve de sa pérennité et de son efficacité sur le terrain. Il n’y a en pas de cet âge au Burkina ayant produit tant de réalisations.

Art : Avez-vous des rapports avec les autres espaces culturels comme par exemple l’espace GAMBIDI ?
P.K : Bien entendu ! Si nous n’avions pas de rapports, je crois que personne d’entre nous ne pourrait progresser. Il n’y a pas seulement que l’espace GAMBIDI, il y a en beaucoup. Vous avez toujours tendance à bipolarisé les choses. En réalité, il y a de plus en plus de structures qui se créée avec lesquelles, nous entretenons des relations de travail. Mais je comprends !; vous essayez de faire cas aux rumeurs qui circulaient dans le vieux temps mais cela est dépassé. Aujourd’hui plus personne n’ose développer ces idées là. Nous agissons tous dans le même sens et nous essayons autant que possible de nous concerter.
Art : Notre pays va célébrer dans quelques mois le cinquantenaire de son accession à l’indépendance. Quelle a été la contribution du théâtre dans l’éveil des consciences de nos populations, 50 ans après notre indépendance ?.
P.K : Lors de la dernière édition du Festival International du Théâtre pour le Développement, nous avons organisé un colloque sur le thème « 50 ans de théâtre pour le développement en Afrique et au Burkina Faso » A cette occasion, nous avons fait l’Etat des lieux du théâtre au niveau d’un certain nombre de pays africains et même hors d’Afrique. Alors, il apparait clairement que ces 50 dernières années, le théâtre a évolué un peu à l’image de ce qui se passe dans les autres disciplines des arts et spectacle et même de la littérature.

Patrick COULIDIATI

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