Tête à tête entre hommes de culture et le Président du Faso:la montagne a-t-elle accouché d’une souris ?

Tête à tête entre hommes de culture et le Président du Faso:la montagne a-t-elle accouché d’une souris ?

Le président du Faso, Michel KAFANDO a reçu le jeudi 26 février 2015 à Kosyam les acteurs du monde de la culture. Au menu de ce tête à tête, des échanges autour des bonnes propositions qui peuvent booster le secteur.

Comédiens, réalisateurs, musiciens, producteurs, éditeurs, écrivains…bref, toutes les filières du monde de la culture étaient présentes à ce tête à tête entre hommes de culture et le Président du Faso. Cette rencontre fait suite à celle organisée il y a quelques semaines, avec les représentants des organes de presse par le Président du Faso. Ainsi donc, le Président Michel KAFANDO a voulu avancer en bonne intelligence avec toutes ces femmes et ces hommes dont les œuvres contribuent inestimablement à l’équilibre de la société. “Les grandes nations sont celles qui se sont bâties sur les réalités de leurs cultures propres. Tant que nous, pays Africains ne retournons pas à notre culture, notre développement sonnera cru.” , a souligné Michel KAFANDO. Aussi a t-il a ajouté à l’endroit de ses invités, ” Je reste convaincu qu’avec les efforts inlassables que vous ne cessez de fournir depuis des décennies, notre culture résistera et sera plus prospère dans le monde que nous aspirons à bâtir.”
Il a en outre invité chaque acteur à œuvrer chaque jour à maintenir cette flamme culturelle afin que nos valeurs ne disparaissent pas dans cette mondialisation et afin que notre pays soit connu davantage pour son intégrité, son hospitalité et sa solidarité. Avant de passer au volet questions réponses, le nouveau locataire de KOSYAM a écouté les préoccupations de ses invités par la voix de leurs représentants, des préoccupations qui sont entre autres l’opérationnalisation de l’Agence Culturelle de Développement de l’Industrie Culturelle et Créative, le statut de l’artiste et la privatisation du FESPACO. Le Président du FASO, a dit Irène TASSAMBEDO, peut compter sur les acteurs de la culture qui sont déterminés désormais à jouer un rôle de veille, d’alerte et de conscientisation.
La rencontre entre Michel KAFANDO et le monde de la culture burkinabé a suscité beaucoup d’engouement, d’énergie et surtout beaucoup d’attentes de la part de ces acteurs en majorité jeunes.
Que faut-il donc retenir de cette grande messe? Pas grand chose ou du moins, aucune décision concrète ! Le Président KAFANDO en bon diplomate a su donner des réponses appropriées aux préoccupations et aux questions directes qui ont suivi l’intervention de la porte-parole des acteurs culturels. Ce qui est sûr, toutes les préoccupations comme l’a souligné le Président, ne peuvent pas se régler dans le cadre précis de la transition; des sillons seront posés et le gouvernement fera ce qu’il pourra.
Tout en appréciant la sincérité et la bonne foi qui se dégagent dans les propos du Président, certains acteurs sont restés tout de même sur leur soif parce qu’habitués à ce genre de discours
Martin ZONGO, Responsable du CITO
“Nous sentons en lui une certaine sincérité, de la bonne foi; mais nous pouvons dire hélas pour notre propre déception car nous sommes habitués à ce genre de réaction des autorités lorsqu’ils ont à faire aux acteurs de la culture. Ce que nous espérons le plus, ce sont les actes qui vont venir traduire cette sincérité et cette bonne foi parce que, ça ne reste que des discours”
En attendant la concrétisation de ce discours, beaucoup se demandent si la montagne n’a pas accouché d’une souris. Qu’à cela ne tienne; chaque acteur est au moins reparti moralement satisfait d’avoir été écouté par la plus haute autorité du pays. C’est véritablement là, le mérite du Président du Faso et qui est également tout à son honneur.
Léontine ZOUNDI comédienne : “le président de la transition sait que les artistes jouent un rôle important dans ce pays; cette considération me suffit pour continuer mes activités. Lorsqu’on reconnait que les artistes ont joué un rôle prépondérant dans le changement qu’a connu le Burkina, Lorsqu’on reconnait que nous contribuons à la conscientisation de nos populations, ça me suffit.”

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