« Waogdgo Riunga natenga » ou « Eléments d’histoire d’une capitale de Royaume » et « LAGLNAAB A ABGA, l’Esope burkinabé ? ». Ce sont les deux ouvrages du Dr Lassina Simporé, Enseignant-chercher et archéologue, qui ont été dédicacés dans la soirée du mardi 17 janvier 2022 à Ouagadougou.
« Waogdgo Riunga natenga » ou « Eléments d’histoire d’une capitale de Royaume » a été édité à Mercury. C’est un livre de 189 pages. A travers cette œuvre, l’auteur, le Dr Lassina Simporé, se propose de faire découvrir un pan de l’histoire de la capitale du Burkina Faso à travers ces plus vieux quartiers. Il est subdivisé en trois chapitres. Le premier, présente les groupes qui ont habité ou qui continuent d’habiter la ville de Waogdgo. Dans le deuxième chapitre, l’auteur évoque Naaba Wubri, fondateur de la ville et développe le sens de toponyme Waogdgo. Le dernier chapitre dévoile les différents quartiers de la capitale. Ainsi, dans cet ouvrage, on découvre non seulement les quartiers de la première génération, c’est-à-dire, les habitants les plus anciennement installés tels que les « Yonyoose» et les « Ninissi ». Mais aussi les quartiers de la deuxième génération attribués aux « Yarsé » « Yogse » « Kamboense » « Fulbe » « Haosa ».
Le document comporte aussi des annexes importantes, telles que, les noms des douze mois de l’année et des sept jours de la semaine en mooré, les grands moments d’une journée chez les Mossé, et enfin la liste de « Moognambse » (Chefs Moosi) avec les faits marquants de leurs règnes.
Quant à « Laglnaab a Abga, l’Esope burkinabe ? », il a été édité par les nouvelles éditions pour la promotion des langues nationales. C’est un ouvrage de 166 pages divisé en 3 grandes parties. A travers cette œuvre, Lassina Simporé, autre fois jeune habitant du quartier « larlé » revisite la vie de Naaba Abga et révèle sa riche contribution à la promotion et la valorisation de la culture burkinabè en générale et Moaaga en particulier. L’auteur jette également un regard sur la vie et les œuvres de naab Abga, ministre du Mogho naaba. Selon l’auteur, c’était un censeur, un musicien et magistrat coutumier dont la sagesse a permis de nouer de nombreuses crises d’où la comparaison avec Esope de l’antiquité Grèce. « J’ai écrit sur le Larlé naaba Abga parce qu’il était un chef traditionnel et faisait des choses qu’on n’avait pas l’habitude de voir au niveau de la chefferie. Il était un compteur et avait une troupe de danse. Il était également écrivain à la seule différence qu’il n’écrivait pas ses œuvres lui-même, il n’a pas été à l’école. Il racontait ses l’histoires et d’autres personnes les écrivaient à sa place. C’est ce que l’Esope faisait dans l’antiquité Grèce d’où la ressemblance des deux personnages», a-t-il soutenu.
Entre 2004 et 2022 se sont une trentaine d’articles qui ont été publiés par le même auteur. A l’écouter, son projet d’écriture sur les personnages historiques du Burkina Faso est d’abord, une obligation scientifique, une recommandation des ainés et un programme personnel. « Je suis un historien qui a des obligations, et un chercheur qui a des obligations scientifiques, donc en combinant ces obligations, je me suis dit qu’il faut avoir un programme de recherche. Il faut faire de la recherche utile à notre société. C’est la raison pour laquelle j’ai mis en place un programme de recherche sur les personnalités historiques de notre pays. J’ai déjà écrit sur Naaba Wubri et sur un de ses fils également. Et cette fois-ci j’ai écrit sur la larlé naaba Abga« , a-t-il expliqué.
« Waogdgo Riunga natenga » ou « Eléments d’histoire d’une capitale de Royaume » est accessible à un prix unitaire de 10 000 F CFA en librairie et 7500F auprès de l’auteur. «LAGLNAAB A ABGA, l’Esope burkinabé ? », quant à lui, coute 5 000F.
Sidonie Zinkoné
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