Yaya KABORE, artisan

Yaya KABORE, artisan

Ce sont des instruments de musique traditionnels largement répandus en Afrique et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest. Au Burkina Faso, nombreux sont les artisans qui sont passés experts dans la fabrication de ce genre d’instruments. Point n’est besoin d’être professionnels de musique pour les acheter puisqu’ils sont aussi utilisés dans la décoration des maisons. C’est en raison donc de leur grande utilité que nous sommes allés à la rencontre des fabricants de ces instruments.


Yaya KABORE fait partie de ces artisans. Il nous a expliqué comment il a appris le métier.
Je suis Yaya KABORE, Je suis dans le domaine de l’artisanat depuis 2006. Je suis présentement installé au Village Artisanal de Ouagadougou. Je fabrique des instruments de musique.
Depuis combien de temps exercez-vous ce métier ?
J’ai commencé ce métier depuis mon enfance avec mes grands frères qui étaient les pionniers dans ce métier au secteur 17 de Bobo Dioulasso. Par la suite, je me suis lancé également dans la fabrication d’objets traditionnels, particulièrement des instruments musicaux.
Que fabriquez-vous exactement?
Yaya KABORE (Y.K.: ) Nous fabriquons des djembés, des violons, des balafons, des kundés, des kora… bref, tous les instruments traditionnels de musique.
Pour faire un grand djembé, que vous faut-il et ça prend combien de temps ?
Pour fabriquer une djembé, il faut un fût, un fil, une peau de bœuf ou de chèvre. Quant au temps de travail, il varie d’un djembé à l’autre; mais pour faire un bon djembé, il faut une bonne semaine.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrées dans ce métier ?
Y.K.: Nos difficultés se situent surtout au niveau de la matière première et des outils de travail qui ne sont souvent disponibles qu’en Europe. Pour s’en procurer, il faut évidemment s’y rendre; autrement, c’est de se contenter des outils locaux; et c’est ce que nous faisons. Si nous arrivons à avoir les outils appropriés, certainement que nous allons améliorer nos finitions.
Avec cette floraison d’artistes plasticiens, arrivez-vous à vous en sortir ?
Y.K.: C’est vrai qu’aujourd’hui, il y a de nombreux artisans et la plupart sont venus dans le métier pour chercher de l’argent.Comme dans tout domaine, il y en a qui s’en sortent bien et d’autres courent la galère. En ce qui me concerne, je cherche d’abord à me perfectionner et j’avoue que je ne me plains pas.
Combien coute vos produits ?
Les prix varient entre 1500FCFA à 175000FCFA.
Qui sont vos clients ?
Y.K.: Ce sont des étrangers et la majorité viennent de l’Europe et de l’Amérique.C’est dû au fait que les burkinabés ne consomment pas ce qui est fait chez eux. Mais ces derniers temps, ils commencent à venir et achètent les instruments de musique pour leurs enfants. Ils inscrivent même les enfants aux cours de musique que nous donnons car nous avons une troupe qui anime lors des grandes manifestations.
S’il y a un vœu à exprimer, c’est d’appeler les autorités et toutes bonnes volontés de nous aider avec le matériel de travail
Je remercie ensuite les autorités du Village Artisanal de Ouagadougou (VAO)qui nous ont fait beaucoup confiance en nous attribuant un atelier au sein du VAO pour travailler. Je demande aux autorités communales ou politiques de nous rendre visite et voir ce que nous produisons. Nous sommes plus de 300 artisans à travailler au Village Artisanal et nous avons besoin d’encouragement; donc il ne faut pas qu’ils nous mettent de côté. C’est dommage qu’en Afrique l’artisan n’est pas respecté alors qu’il n’est pas donné à tout le monde d’être artisan.
Cliquer sur ce lien pour visiter ses œuvres:http://www.artistebf.org/spip.php?article1060
DY

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