“Griffes de panthère”, c’est le titre de la 35è création majeure du CITO. La grande première qui a eu lieu ce 23 mai 2015 a connu la présence de nombreux invités de marque dont la Présidente du Conseil Supérieur de la Communication, le Ministre de la Culture et du Tourisme, l’Ambassadeur de France, des représentants d’institutions et de partis politiques burkinabé.
“Griffes de panthère”, est un spectacle inspiré des contes d’un Chef traditionnel burkinabé le “Larlé Naba ABGA” décédé il y a environ une vingtaine d’années. Cette initiative du CITO d’inviter les contes du Larlé Naaba sur la scène entre en droite ligne avec des missions du CITO qui sont entre autres de revaloriser la culture burkinabé.
Ce spectacle qui est un condensé d’extraits de contes du Larlé Naaba dénonce les maux de la société tels la cupidité, la ségrégation, le rejet de l’autre pour des raisons ethniques, de couleur de peau ou de religion, le vol, la malhonnêteté… etc. Martin ZONGO, le responsable du Maillon fort du Théâtre au Burkina Faso revient sur le contexte et la justification de la pièce :
Martin ZONGO, Administrateur du CITO
La pièce répond à un contexte qu’on pourrait qualifier de préoccupant actuellement. Depuis deux ans, nous avions à l’esprit de créer ce spectacle. Notre souci à travers justement cette création est de répondre à une de nos missions qui est de revaloriser, de tirer de la riche tradition orale, ce qui peut encore servir aux burkinabé d’aujourd’hui et de demain.
C’est un spectacle inspiré des contes du Larlé Naba ABGA qui nous a quittés il y a plus de 20 ans et qui a marqué profondément de sa griffe l’univers de la promotion de nos traditions orales (d’où le titre de la pièce” Griffes de panthère”. Abga, qui veut dire Panthère en Langue Mooré). Ses contes étaient écoutés à l’intérieur et à l’extérieur par les communautés Mossi migrées. Tout le monde a connu et apprécié la contribution du Larlé Naba ABGA à la promotion de notre culture nationale. Un monument de cette envergure donc méritait d’être ramené en surface pour éviter qu’il soit ensablé dans l’oubli.
Le message ne va pas seulement à la jeunesse mais à toute les populations en général qui ont aussi besoin d’enseignement de morale et d’éthique, que le Larlé Naaba a dispensé de son vivant. Mais de façon générale, je crois que les africains ont besoin de mettre la morale, l’éthique, la droiture au centre de leur vie.
La Présidente du Conseil Supérieur de la Communication , Nathalie SOME se dit impressionnée par le dynamisme des comédiens ” C’est une belle soirée, un beau spectacle qui dénonce les vices et qui exalte aussi certaines vertus comme la tolérance et la solidarité. J’ai été très impressionnée par le dynamisme et la mobilité même des acteurs” a ajouté la Présidente du CSC”.
Que faut-il retenir de cette pièce ? Le Ministre burkinabé de la culture et du Tourisme, Jean Claude DIOMA en parle:
La leçon qu’il faut retenir, ce sont les tentations sur cette terre qu’il faut savoir transcender l’or, l’argent, le rejet de l’autre dû à la méconnaissance des uns et des autres. Or, il n’y a pas meilleure façon de cohabiter et de cultiver la paix que de se connaître mutuellement et culturellement.
Brillamment interprétée par des comédiens tels Jacqueline KINI, Nana Hilaire, Da Christian, Ilboudo TATIANA, la pièce “Griffes de panthère”, est le fruit de la collaboration de deux grands complices de la comédie Ildevert MEDA et Charles Ouattara. “Griffes de panthère”, reste à l’affiche au CITO durant le mois de Juin 2015 pour permettre au public de découvrir ces beaux contes qui nous rappellent que la morale a toujours sa place dans la génération passée, présente et à venir. Le tonnerre qui gronde par moment sur scène rappelle justement l’enseignement du Larlé ABGA qu’il faut garder de vue. ” Griffes de Panthère” est donc à voir personnellement ….
P.K
