ARPIC : Les participants à l’atelier sont satisfaits

ARPIC : Les participants à l’atelier sont satisfaits

L’atelier sur les politiques publiques d’encadrement, de financement et de développement des filières culturelles, ouvert depuis le 6 septembre 2014, a clos ses travaux sur des notes de satisfaction. C’est du moins l’impression générale qui se dégage du côté des bénéficiaires. Voici à ce propos, les réactions de quelques participants :

Jean Yves NANA, membre de l’UNCB (Union Nationale des Cinéastes du Burkina)
Je crois que ce qui a été développé comme module a pris en compte l’essentiel des préoccupations qui peuvent être contenues dans la démarche du renforcement du secteur.
arpic-nana.jpgMais le plus important, c’est le financement, car sans financement, c’est compliqué. (…) Peut-être que beaucoup ne connaissent pas les professionnels du cinéma. Chacun sait distinguer ses forces et ses faiblesses. Quand les gens optent de faire un type de cinéma, c’est un choix délibéré. Beaucoup de gens font ce que vous appelez du cinéma pauvre; mais ils savent pourquoi ils le font; ce qui ne veut pas dire qu’ils sont incapables de réaliser des films de qualité. Ils peuvent faire mieux; c’est simplement une question de moyens ! !

LEONTINE ZOUNDI, Comédienne
cito06.jpgJe ressors de cette formation avec une très bonne impression en ce sens que l’atelier a pris en compte nos préoccupations. Nous avons parlé des producteurs, des réalisateurs, de nos rapports avec l’Etat. C’est ce qui m’a permis de savoir que chacun de son côté fait des efforts pour le développement de cette filière. Quand je regarde certaines chaines comme NOLLYWOOD TV, j’ai comme l’impression que nous ne faisons rien. L’atelier nous a permis donc d’échanger sur nos différents problèmes. Nous avons même dégagé un schéma qui va désormais situer chaque acteur dans ses responsabilités et dans son rôle à jouer.

Avez-vous abordés le problème des cachets des comédiens ?
Léontine ZOUNDI : A ce sujet, je me suis directement adressé à Sanou OMAR qui est du Bureau Burkinabé des Droits d’Auteurs (BBDA) afin qu’il nous donne des informations sur les droits voisins notamment sur son mode de calcul et son origine des fonds
Avec le schéma que nous avons vu, j’ai mieux compris comment le BBDA récolte les fonds pour les rétribuer aux artistes que nous sommes. Aussi, l’atelier nous a –t-il permis de comprendre que nous sommes tous responsables de l’état délétère dans lequel se trouvent les artistes, les consommateurs, les producteurs, les réalisateurs et même les comédiens qui acceptent travailler sans contrat préalable ou qui acceptent des cachets de misère . (…)

Je suggère la prochaine fois, qu’on invite sur une même table, les gens de la loi ( le BBDA ) afin que comédiens, producteurs, réalisateurs sachent à quoi s’en tenir en termes d’acquis et de perspectives. L’ignorance est source de conflit et je n’ai pas manqué de dire aux camarades que les comédiens étaient des gens “hors- la –loi”. Nous le sommes pour plusieurs raisons. Nous ne payons ni impôts, ni taxes et quand nous prenons nos cachets, on disparaît dans la nature. Comment peut-on se faire respecter si nous ne restons pas dans les normes? Voilà ce que j’ai dit à l’atelier !
Patrick COULIDIATY

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