Chaînes aux pieds : Quelle est vraiment sa valeur ajoutée ?

Chaînes aux pieds : Quelle est vraiment sa valeur ajoutée ?

Le port des chaînes aux pieds est devenu une tendance à laquelle la gent féminine s’adonne sans exception. Cette attitude, si elle a une signification bien connue dans d’autres cultures, ce n’est pas le cas des burkinabè, en particulier les hommes qui trouvent que cette pratique va au-delà d’une simple question de mode. Alors on pourrait se poser la question de savoir quelle est véritablement la valeur ajoutée de la chaîne aux pieds ? C’est la question que nous avons posée à quelques burkinabè. Lisez leurs réactions.

Pour Jean Luc SANGARE, toute femme qui porte les chaines aux pieds est automatiquement vue comme une prostituée «On aperçoit même des grandes dames avec des chaines aux pieds, et dans ce cas , je ne les valorise plus ; car elles sont vues comme des femmes aux mœurs légères. Si toutefois les hommes côtoient ce genre de femme, ce n’est rien d’autre que pour profiter d’elles, un passe-temps comme on le dit. Et dans ces cas, c’est très rare de voir un homme aller demander facilement la main d’une fille ayant ces habitudes-là. Aussi, il ne faut pas confondre ces chaines-là avec celles de nos parents qui avaient des significations connues » Renchérit-il.

Quant à Abdoul Aziz OUEDRAOGO, il qualifie cette pratique de « copier-coller »,  inspiré des films occidentaux. J’ignore si elles pensent que c’est ce qu’elles appellent la mode. Sinon, en réalité ce sont des insignes que portent les prostituées.  Ces chaines, une fois aux pieds, véhiculent le même message que les vendeuses de charmes et serveuses de maquis. Et ce message, il est clair pour nous les hommes : « avoir un peu d’argent et nous pourrions les approcher». Beaucoup de filles sont dedans par ignorance. En voulant imiter les autres, elles reçoivent le même qualificatif que l’on attribue aux filles de joies et sans le savoir, elles repoussent les prétendants sérieux. C’est pourquoi, il est important de savoir ce qu’on veut au lieu d’envier les autres, a-t-il expliqué.

« Je ne les condamne pas » a laissé entendre Rectrude YAMEOGO. Certes, c’est mal vu  puisque ce n’est pas notre culture. Mais il ne faut pas incriminer toutes les femmes qui en portent, car certaines le font par ignorance. Avec un peu de conseils, celles-ci peuvent changer d’attitudes » , a conclu Rectrude YAMEOGO.

Tout porte à croire que les hommes sont contre le port des chaînes aux pieds qui, selon eux est signe de prostitution.  Et puisque c’est pas interdit, il demande  toutefois aux femmes  d’arrêter de toujours tout copier , soi-disant suivre la mode…

Nadège KINI(stagiaire)

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