Cinquantenaire avec Cheik Oumar Sissoko, Secrétaire Général de la FEPACI

Cinquantenaire avec Cheik Oumar Sissoko, Secrétaire Général de la FEPACI

Revoyez nos textes et lisez ce que le Burkina a fait en termes donc de cinéma depuis 1969, c’est incroyable !

Nous avons rendez-vous cette semaine et dans le cadre de la célébration du cinquantenaire du FESPACO avec l’un des doyens du cinéma Africain, Cheik Oumar Sissoko. Il est le Secrétaire général de la Fédération Panafricaine du Cinéma (FEPACI), auteur de plusieurs films dont le film à succès “GIMBA”, Etalon d’Or de Yennenga 1995.

Cheik Oumar Sissoko, Secrétaire Général de la FEPACI

Sous l’arbre à palabre du Fespaco, le réalisateur tout en se montrant très critique vis-à-vis des organisations antérieures du Festival, des organisations très souvent critiquées par les festivaliers, évoque également les rendez-vous manqués avec les jeunes réalisateurs qui n’ont pas suffisamment bénéficié de l’encadrement de leurs aînés. Mais avant, Cheik Oumar Sissoko dresse un tableau reluisant des acquis de la FEPACI et déroule le programme des activités que la FEPACI compte mener à la célébration prochaine du cinquantenaire du FESPACO

Au cinquantième anniversaire du FESPACO, il nous appartient de faire le point de tout ce que nous avons eu à faire et cela nous ramène à la mémoire et à tout ce que nous préparons pour l’avenir.  Donc c’est un thème qui tombe fort à pic pour nous autres cinéastes et pour les autorités du continent de visiter le champ de notre travail.

Le regard rétrospectif de Cheik Oumar Sissoko sur la  FESPACI

En termes de mémoire, la FEPACI y a consacré un programme spécifique. C’est de voir dans un premier programme quels sont tous les films qui ont été faits sur le continent, sur l’Afrique, sur la diaspora. Que cela soit par des africains depuis l’avènement de cette technique merveilleuse, que ce soit par des étrangers qui ont eu à mieux maîtriser cet outil qu’est le cinéma bien avant nous. Ces archives sont disséminées de par le monde et il nous appartient aujourd’hui de les chercher dans un programme de recherche avec un partenaire qui est la Fédération internationale des archives de films et de travailler à leur conservation sur le continent en mettant en place une cinémathèque nationale d’art dans le pays. Je rappelle que la FEPACI avait demandé la création d’une cinémathèque africaine qui est installée aujourd’hui dans la cour du FESPACO avec l’implication de l’Etat Burkinabè, de l’OIF et de l’UNESCO si mes souvenirs sont exacts. C’est déjà le premier chapitre et ce n’est pas une chose aisée car ce sont des milliers et des milliers d’archives qui se trouvent à travers le monde.

Le deuxième programme non des moindres, c’est le programme de restauration   des films que des cinéastes africains et des cinéastes de la diaspora ont eu à faire. Aujourd’hui, ces films se retrouvent dans des situations assez difficiles dans les laboratoires parce que le nitrate d’argent qui fait les pellicules se détériore progressivement. Avec le temps, si nous ne prenons garde, ce sont des films voire, toute une mémoire que nous allons perdre. Mais c’est aussi notre regard sur le continent que nous perdrons. Alors, nous avons fait un accord de partenariat avec l’UNESCO et le “Cinema Foundation” dirigé par Martin Scorsese, le grand cinéaste américain. Nous avons signé cet accord de partenariat le 07 janvier 2017 avec la Directrice générale de l’UNESCO à l’époque Irina Bokova, Martin Scorsese lui-même et le Docteur Aboubacar Sanogo installé à Otawa et qui dirige ce programme.

Un premier programme de restauration est déjà entamé

Déjà nous avons commencé un premier programme de restauration de 50 films.  Nous avons commencé par la restauration des films suivants :

  • “SOLEIL Ô”, de Med HONDO
  • “LA CHRONIQUE DES ANNEES DE BRAISE” de Mohammed Lakhdar-Hamina, un film qui a remporté la palme d’or de Cannes en 1975,
  • “MUNA MOTO” de JeanPierre Dikongué-Pipa, étalon d’Or en 1977,
  • “LA FEMME AU COUTEAU” de Timité Bassori.

Les réalisateurs de tous ces films sont des pionniers de notre cinéma auxquels nous voulons vraiment rendre honneur mais aussi donner une seconde vie à leurs chef-d ‘œuvres en les montrant au public africain et au reste du monde.

Et tenez-vous bien ! au cours de ce FESPACO , nous allons  avoir la salle du CBC totalement destinée à montrer des films restaurés . Il  y aura les films restaurés de Sembène Ousmane, de Djibril Diop Mobeti , de Idrissa Ouedraogo. En tout cas nous sommes à la recherche de tous les films qui ont été faits sur le continent et la diaspora pour les montrer durant le mois du FESPACO pour que les gens sachent   exactement ce que l’Afrique a comme mémoire et ce qu’elle peut montrer à son public.

Evidemment, la restauration ne s’arrêtera pas à cette 26èeme édition parce que nous allons continuer la restauration des films.  Ce qu’il faut également retenir, c’est la date d’ouverture. Le 23 février, les salles de cinéma, ciné Burkina et ciné Nerwaya seront exclusivement réservées à ces films restaurés. Nous allons diffuser  dans chacune de ces salles deux films restaurés pour rendre hommage à ceux qui ont disparu entre les deux FESPACO. Au Burkina, il s’agit de de Idrissa Ouédraogo, de Missa Hébié  et Madame Mensah qui a été présidente du Premier comité d’organisation du FESPACO.

” En 50 ans le FESPACO devient une tradition qui rassemble des milliers de visiteurs et de cinéastes…”

C’est véritablement une satisfaction aujourd’hui parce que le festival s’est maintenu. Il a grandi, il a grossi et il est considéré aujourd’hui comme le plus grand festival de cinéma du continent. Il est né trois ans après les journées cinématographiques de Carthage qui se sont maintenues à Tunis. Les journées cinématographiques de Carthage, c’était le premier festival en Afrique du Nord qui s’est ouvert au cinéma arabe, qui a grandi aussi et qui se tient maintenant tous les ans. Après le Fespaco, d’autres festivals de cinéma ont vu le jour. Il s’agit du festival panafricain de l’Afrique de l’EST ( le MOGPAAFIS (Mogadiscio Pan African Film Festival)  et le festival panafricain en Afrique AUSTRALE. Tous ces festivals ont été créés grâce à l’initiative de la FEPACI, des pionniers et des gouvernements de de ces pays qui abritent les festivals. Les deux dernières cités ont disparu laissant le FESPACO qui, depuis 50 ans reste une tradition qui rassemble des milliers de visiteurs et de cinéastes.

“Le FESPACO, c’est aussi des acquis et pas des moindres …”

Le premier acquis majeur, c’est le maintien de ce festival pendant 50 ans dans un contexte panafricain où il est difficile de maintenir les institutions, les infrastructures et c’est à l’honneur d’un pays comme le Burkina qui s’est investi et qui depuis la création du FESPACO n’a fait qu’affirmer sa volonté politique de soutenir le cinéma africain.

Le deuxième acquis c’est l’ouverture qu’il fait aux cinéastes africains et de la diaspora qui donne rendez-vous tous les deux ans au Burkina pour faire le point de la cinématographie, se rencontrer et partager leur rêve.

Le troisième acquis est que le festival est ouvert aujourd’hui aux cinéastes de la diaspora ; ce qui n’était pas le cas dans les années antérieures.

Quatrièmement, au démarrage du festival, il avait moins de 10 pays. Aujourd’hui, c’est la quasi-totalité du continent qui est concernée par le festival ; et ça, c’est un acquis extrêmement important. Je pense que la Direction générale du festival vous le dira plus que moi, le nombre des films a été multiplié par 10 peut-être même 20, 40. Je pense que cette année, ils ont eu plus de 1000 films proposés pour la sélection ; et ça c’est extraordinaire.

Un autre acquis, c’est l’intérêt pour les pays africains à se préparer pour le festival. Vous avez des groupes de festivaliers qui viennent du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Bénin, du Togo …  Tous les pays environnants s’organisent pour envoyer entre 30 à 60 cinéastes pour venir participer. Les écoles de cinéma se sont développées et je pense que ce constat est aussi un acquis du FESPACO. Ces écoles de cinéma qui se sont développées partout en Afrique participent à l’éveil des jeunes à l’écriture cinématographique, à la production cinématographique et à l’enracinement du FESPACO. Un autre acquis et pas des moindres, c’est l’engouement populaire ; c’est est un des acquis de la ville de Ouagadougou, mais aussi des autres villes des continents.

Le nombre incroyable des festivaliers au FESPACO commande une organisation à hauteur de souhait

La première difficulté, c’est certainement le grossissement, le nombre incroyable des festivaliers de par le monde, le nombre de films et qui s’ajoute d’ailleurs aux difficultés. Qui qu’on dise, la question de la préparation reste toujours un problème posé aux FESPACO. Le FESPACO a contribué au développement de l’économie locale de Ouaga avec beaucoup d’hôtels, de restaurants qui se sont ouverts pendant la dizaine de jours que dure le festival. Beaucoup de ces restaurants, de transporteurs et d’hôtels arrivent à faire un bon chiffre d’affaire. Mais le grossissement du FESPACO ne lui a pas autorisé d’avoir une qualité d’organisation et de préparation à hauteur de souhait. Sur ce plan, nous le regrettons et nous pensons qu’à l’heure du numérique, il doit être possible d’assurer une meilleure organisation et une meilleure préparation. Nous travaillons à cela. Je pense qu’il y a aura un souffle nouveau où cette année arrivera d’après ce que j’entends dans les réunions auxquelles j’ai participé, un retour aux fondamentaux, c’est-à-dire un festival aux cinéastes et aux populations.

La Tentative de récupération du festival

Le festival retiré par d’autres pays, cela peut être placé sous plusieurs compréhensions. Si cela a été fait c’est parce que le FESPACO a été une réussite donc chaque pays a voulu s’approprier ce bel enfant pour pouvoir s’en orgueillir de ce que le festival donne au Burkina

Deuxièmement, il y a le micro-nationalisme qui amène les pays africains à ne pas considérer la nécessité de se regrouper autour d’une chose panafricaine et à vouloir s’approprier coûte que coûte de ce qui est beau et bien au lieu de s’associer et d’apporter leur contribution. Et cela nous amène à considérer cette situation, que le Burkina Faso est le seul pays qui intervient directement, financièrement et humainement à l’organisation du FESPACO et évidemment l’UEMOA y met son compte, l’Union Européenne mais le gros de l’investissement c’est l’Etat du Burkina et il faut le saluer pour cela.

Pour revenir à la récupération dont vous faites allusion, c’était une tentative de récupération avortée depuis le début. Ce sont des gens qui ont rué dans les brancards pour dire que ce n’est pas normal que le festival reste. S’ils avaient vraiment lu les textes de création du FESPACO, ils auraient vu que c’est un Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou. Ce qui ne s’oppose pas à la création de festival dans chacun de nos pays ou dans chaque ville de nos pays. La preuve, il y a des festivals au Sénégal, au Bénin, au Togo, au Niger en Côte d’Ivoire et dans toutes les autres régions du continent. Les cinéastes africains ont compris que  pour assurer la rencontre de nos populations avec nos œuvres  qui sont absentes de l’univers de nos images, il faut créer un espace dans chacune des cinq régions du continent. C’est pour cela qu’après Carthage, la semaine de Ouagadougou est venue fort à propos pour constituer le pôle de l’Afrique de l’Ouest. Donc la FEPACI a continué sur ce tremplin pour aller en Afrique de l’Est et en Afrique Australe. Les gens qui ont  voulu s’accaparer donc du FESPACO pour leur pays n’ont rien compris  de l’assise politique de la Fédération Panafricaine des cinéastes et de leurs pionniers.

Mon premier FESPACO, c’était en 1985

Dans les années 70, je faisais encore mes études en France. Mon premier FESPACO, c’était en 1985. Je suis venu avec un film documentaire “Sécheresse et exode rurale” que j’ai présenté pour la première projection à l’UEMOA dans une grande et très belle salle. J’étais émerveillé par cet engouement, par cette rencontre avec les africains venus de partout avec la diaspora et c’était vraiment la passerelle entre les africains et la diaspora pour un panafricanisme. La question essentielle de l’image était au cœur des propos et nous y avions un terrain propice à une intégration du cœur et de l’esprit.

En 85, je pense que même Thomas SANKARA qui frappait tant les esprits, dans sa modestie, ne pouvait pas empêcher les gens de ne voir que lui, de ne penser que lui. Je me rappelle de Sembène Ousmane qui regroupait autour de lui des pionniers sous l’arbre à palabre, au bord de la piscine, pas loin de sa chambre, précisément l’appartement N°1 à  l’Ex-hôtel Indépendance. C’était extraordinaire. Voir Sembène Ousmane, pouvoir le rencontrer avec sa pipe, parler avec lui, le voir te rabrouer et te tester… et que dire également de l’Ethiopien Haïlé Gerima et du Sud-Africain dont le nom m’échappe et qui venait également au FESPACO. Les pionniers étaient vraiment là et cela nous réconfortait en tant que cadet de constater que la lutte est venue de très loin et qu’il fallait soutenir. En tant que politique aussi (puisque c’est la politique qui m’a amené au cinéma), je voyais cela d’un très bon œil. Et pendant qu’on était en pleine révolution à Ouagadougou, le bonheur était pour moi d’aller dans les salles de cinéma mais surtout d’aller vers mes camarades de Paris avec lesquels on était dans la Fédération d’Afrique Noire en France et qui étaient aujourd’hui responsables au niveau de la révolution burkinabè comme Basile Guissou.

” Nous n’avons pas été suffisamment au côté des jeunes pour leur permettre d’aller à bonne école “

Les jeunes sont encrés à la facilité, c’est vrai ; mais c’est parce que jusqu’à présent, ils n’ont pas touché le fond de la question. C’est-à-dire qu’est-ce que vraiment le cinéma et ces exigences. Les exigences du cinéma, c’est d’avoir une très belle formation pas seulement dans les écoles mais il faut aller doucement, il faut être patient, il faut comprendre que faire un film, c’est s’adresser à des milliers, voire des millions de personnes et qu’on ne peut pas se permettre de raconter n’importe quoi. Beaucoup de jeunes, malheureusement ne sont pas à cette école et du coup, certains sont prétentieux. Mais ils ont cette intelligence de maitriser le numérique. Il faut justement qu’ils aillent au-devant pour maitriser les règles du cinéma et avoir une culture générale. Il leur manque cette culture générale que les pionniers ont eue et qu’ils ont transmis à leurs cadets. C’est aller au-devant de leurs peuples et savoir ce qu’ils ont été, c’est-à-dire aller aux sources, au passé pour pouvoir comprendre et s’enrichir pour construire son présent et son devenir.

C’est à nous de former les jeunes, d’être avec eux.  Je pense que de ce point de vue que nous pouvons nous critiquer un peu pour ne pas être suffisamment à leur côté, pour ne pas travailler aux niveaux de la Fédération Panafricaine des Cinéastes à donner une vision et une ambition qui permettent à ces jeunes d’aller à bonne école. Que l’on ne puisse pas faire des écoles à la hauteur des écoles américaines, européennes ou asiatiques pour qu’ils comprennent l’importance du cinéma. Il faut aussi qu’ils puissent connaître nos films ce qui n’est malheureusement pas le cas. Donc le festival sera le festival aujourd’hui et demain, il faut les amener à une même compréhension des objectifs du festival. C’est renouveler à chaque fois le contenu des films à montrer au festival et travailler à ce que ce contenu soit riche à un niveau supérieur pour que le label des films du FESPACO soit propre à s’imposer sur le continent et dans le monde. Et si nous y arrivons, il parviendra facilement à l’autonomie financière de nos films. L’Afrique qui compte autour de 800 millions d’habitants, si seulement 1% de ces 800 millions d’habitants voyaient un film, cela permettra d’améliorer l’autonomie financière et de régler définitivement la question aujourd’hui la question de financement de nos films.

L’autre aspect que les jeunes doivent comprendre et que nous n’avons pas aussi compris, c’est la nécessité de développer les métiers du Cinéma.  Nous nous avons été producteur, réalisateur, monteur et même commerciaux. Il faut arrêter cela et structurer l’économie du cinéma en professionnalisant le secteur pour permettre à notre cinéma de s’installer et assurer une création d’emplois énorme. Dans l’étude que la FEPACI a eu à faire, c’est autour de 20 millions d’emplois que l’on peut créer dans les 10 à 20 ans à venir.

Convaincre les Etats Africains à s’impliquer dans l’organisation du FESPACO

Le FESPACO va survivre parce que si on regarde depuis sa création on a vu, je l’ai dit une affirmation de la volonté politique de l’Etat burkinabé quel que soit les régimes autour de ce bel arbre. Le FESPACO va survivre. Sa pérennisation dépend en ce moment des cinéastes, de leur mobilisation, de leur attention à ce bijou qui leur permet de s’en orgueillir, de faire des créations et de les montrer aux populations, aux producteurs et aux distributeurs.  Ce qu’il faut maintenant, c’est qu’au niveau panafricain, ces cinéastes arrivent à convaincre leurs états de s’impliquer dans l’organisation du financement de tous les festivals panafricains aussi bien les ICCC que le FESPACO. L’UEMOA qui se trouve dans la même ville que le FESPACO doit s’impliquer plus qu’elle ne le fait au niveau du FESPACO. La CEDEAO qui est l’institution économique de l’Afrique de l’Ouest doit pouvoir s’impliquer et avoir un budget pour le FESPACO. Je dirais la même chose pour l’Institution Economique des Pays arabes. L’Union Africaine doit également avoir un budget pour le FESPACO parce que l’Image est le média par excellence de la communication sociale.  Quand on regarde ce qui se passe sur le continent, 90 % des images que les enfants et adultes voient, ce sont des images qui viennent d’ailleurs. Et ces images sont porteuses des valeurs les plus négatives des sociétés qui nous importent ces images. C’est le sexe, la violence, la corruption, le crime, l’appât et le gain facile. Nos enfants grandissent avec cela et sont mêmes formatés. Comment peuvent-ils comprendre les phénomènes qui déterminent les bonnes choses de notre société, construire leur présent et leur devenir pour contribuer au développement économique et social ?  Le cinéma est éducation, économique et social. C’est cela ma hantise et c’est ça que les Etats doivent comprendre. Je pense que l’Etat du Burkinabè l’a compris. La FEPACI revient au Burkina Faso parce que notre conviction est que c’est ici que nous allons avoir des oreilles attentives et aussi un soutien politique, administratif et financier malgré les difficultés du pays.

Revoyez nos textes et lisez ce que le Burkina a fait en termes donc de cinéma depuis 1969, c’est incroyable !

Nous nous revenons au Burkina parce que nous avons un siège fédéral que nous avons accepté de façon définitive lors de notre congrès. Nous avons deux appartements de l’Etat burkinabé sur l’avenue Kouamé Krumah. Nous voulons venir loger le Secrétariat exécutif là. Nous avions une politique de migration qui nous a amené en Afrique du SUD et au Kenya. Nous pensons qu’il est temps de revenir à Ouagadougou car, ce que nous avons obtenu et fait de 1985 à 2001 au Burkina, c’était au-delà de toute espérance.

Le FESPACO 2019 sera le rendez-vous des innovations et de la professionnalisation

Nous comptons faire le point des autres éditions pour éviter des erreurs, des dérapages connus qui constituent des désagréments pour les festivaliers. C’est vrai que dans l’impossible nul n’est tenu.  Nous avons un ministre qui est même venu squatter au siège du Fespaco. Je sais que ce n’est pas pour nos empêcher de tourner en rond mais comme Dieu a fait qu’il est là, il y aura une meilleure coordination avec le DG pour bien préparer le festival.  Nous avons un président du comité d’organisation qui a été vraiment la cheville ouvrière des préparations du festival au niveau de l’AMBASSADE du Burkina Faso à Ouaga. A mon avis, je peux ne pas dire que tout va être rose, mais il faut que nous innovions. J’insiste parce qu’Il faut sortir de cette paperasserie, de cet amateurisme et créer vraiment un engouement pour que les Ouagalais se souviennent de ce cinquantième anniversaire.

Vos vœux  du nouvel  an !

Mes meilleurs vœux pour que vous puissiez continuer à nous assurer la communication par l’image et le son et que nous retrouvions ici dans 60 jours pour une fête exceptionnelle. Je suis convaincu qu’elle le sera. Chez moi c’est important, c’est  surtout que la passerelle entre l’Afrique et la Diaspora puisse être une réalité. Je souhaiterais que vous vous intéressiez à la diaspora cette année. Elle le mérite vraiment et je pense qu’elle peut vous apporter beaucoup de chose.

ArtistesBF

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