Alors que plus de 15% de la population en Éthiopie dépend de l’aide alimentaire, le gouvernement américain avait annoncé la suspension de son aide, en dénonçant une « opération généralisée et coordonnée de détournement ».
Malgré le faite que cela toucherait des millions de personnes, les ETATS-UNIS et le PAM procèdent simultanément à un cesser temporaire de l’aide alimentaire pour l’Ethiopie.
Environ 20 millions de personnes, soit 16% des 120 millions d’Éthiopiens, dépendent de l’aide alimentaire, estimait fin Mai 2023 l’agence humanitaire de l’ONU (Ocha), en raison des conflits et d’une sécheresse historique dans la Corne de l’Afrique qui ont provoqué le déplacement de 4,6 millions de personnes à travers le pays.
Soupçonner de « détournements alimentaires », le porte-parole du gouvernement Éthiopien, Legesse TULU critique ce samedi 10 Juin cette décision, la qualifiant de « politique ». Et pour lui, rendre uniquement le gouvernement responsable des faits est inacceptable.
En dépit du faite que les autorités Éthiopiennes aient annoncé plus tard dans la soirée du jeudi qu’ils ménagent leurs efforts dans le seul but de démasquer les auteurs de ces détournements alimentaires, les ETATS-UNIS et le PAM n’ont pas suspendu pour autant leurs sanctions malgré que le pays dans sa partie Est accueille depuis mi-avril près de 30 000 personnes venues du Soudan.
Notons que les programmes des repas scolaires et les activités de renforcement des agriculteurs et éleveurs, l’assistance nutritionnelle aux enfants, femmes enceintes et allaitantes ne sont pas concernés par la suspension.
Un détournement n’est pas un acte salutaire certes. Mais suspendre un aide qui avait pour but de soutenir la population sur le plan alimentaire l’ai encore moins. Force serait pour ces deux institutions de trouver en collaboration avec le gouvernement Éthiopiens les voix et moyens afin d’arrêter les individus mal intentionnés qui se prête a cette bassesse.
Suspendre pour que ça serve d’exemple aux autres « oui »; mais punir à la fois des millions de personnes doit nous interpeller.
Diane Carole ZAGRE (Stagiaire)
