Fespaco 2023 : Dramane KONATE nous entretient son rôle au Fespaco

Fespaco 2023 : Dramane KONATE nous entretient son rôle au Fespaco

Il n’existe pas d’écoles de formation (en tout cas pour l’instant) pour exercer les  fonctions  de Président de Conseil d’Administration (PCA ). Et pourtant, les attributions d’une telle personnalité ressource dans les institutions sont si importantes qu’il convient tout de même d’ y penser. Bien avant cet entretien, les contours des attributions d’un PCA ne nous ont jamais été aussi clairs et précis.

 

Merci donc au Docteur Dramane KONATE pour ce cours magistral sur le rôle et les fonctions de PCA dans une institution comme celle du FESPACO. Nous en savons davantage d’ailleurs à travers cette rubrique « Qui fait quoi au Fespaco » réalisée  dans le cadre de la  28è du FESPACO.  

Portrait de notre invité, Dr Dramane KONATE, actuel PCA du FESPACO :

Conseiller Technique du Ministre en charge de la Communication et par ailleurs, Président du Conseil  d’Administration (PCA) du Fespaco, le Dr Dramane KONATE est sémiologue de formation, écrivain, dramaturge et scénariste.

Installé le 28 octobre 2020 dans ses fonctions de Président de Conseil d’Administration du FESPACO, l’homme des lettres et des savoirs, le Dr Dramane KONATE nous éclaire la lanterne sur ses responsabilités au FESPACO.



Artbf : Pouvez-vous nous expliquer ce que veut dire PCA ?

DK : Le président du conseil d’administration préside le conseil d’administration avec des membres de différents secteurs d’activités. Pour ce qui est du Fespaco, nous avons entre autres les financiers, les professionnels du cinéma et de la télévision, les gestionnaires de salle de cinéma  et des administrateurs qui sont rattachés au conseil d’administration.

Le PCA veille aussi à la régularité de l’administration, de la gestion de la structure. A travers le conseil d’administration, C’est adopté le programme d’activités de la structure, le budget pour le Fespaco, mais aussi les rapports d’activités et de sa gestion. C’est-à-dire que le conseil autorise le Fespaco à mener des activités et à assurer un certain nombre de dépenses à travers la délégation générale ainsi que les recettes. Tout cela est soumis à l’appréciation du conseil d’administration.

Artbf : Dites-nous comment un grand homme des lettres s’est-il retrouvé au Fespaco ?

DK : Ce que beaucoup ignorent est que j’ai fait les arts du spectacle, des études cinématographiques et théâtrales.

Je peux ajouter que j’ai été premier lauréat  en écriture de scénario au Fespaco. Nous restons bien liés au cinéma et n’oublions pas que l’un des plus grands cinéastes SEMBENE Ousmane qui est passe de l’écran à l’écriture et de l’écriture en l’écran. Ce qui veut dire qu’on ne peut pas improviser un film sans scénario bien écrit et bien structuré, voici pourquoi les scénaristes sont les plus recherchés. Le réalisateur n’est pas forcément un scénariste.

En tant qu’homme de lettres, nous veillons à ce que l’adaptation à l’écran de certaines œuvres soit effective. Le thème de la 28e édition du Fespaco est en rapport avec la situation sécuritaire et  beaucoup d’écrivains ont écrit sur la paix. Nous travaillons à ce que ces écrits soient adaptés aux écrans. Il faut le dire aussi, littérature et cinéma font bons ménages et le cinéma s’inspire des autres arts. Il y a aussi la musique et le cinéma. Ne soyez donc pas étonné qu’un artiste musicien se retrouve au Fespaco d’un département à un autre. Ainsi chacun vient avec sa sensibilité d’où le 7e art et cette sensibilité qui doit faire en sorte que le cinéma ou le film soit un produit apprécié par le public.

Artbf : Quel est votre rôle spécifique au Fespaco ?

DK : Mon rôle est d’accompagner la promotion du Fespaco. Nous revenons du Sénégal à l’occasion du Festival des Arts et de la Culture  où nous avons profité pour parler du Fespaco, de  l’environnement culturel et du contexte sécuritaire dans lequel nous évoluons. Ce qui n’empêche pas le Burkina d’être débout et c’est par sa culture qu’il doit rester débout. Nous avons aussi parlé du rôle social de l’écrivain et de l’artiste en contexte de crise, mais aussi du rôle social du journaliste, de l’événementiel culturel et touristique (Fespaco). Notre exposé autour du Fespaco a été bien apprécié par l’ensemble des pays invités pour le festival au Sénégal. Sans oublier, nous avons parlé des industries culturelles et créatives et tout ce que Burkina Faso fait notamment pour la mise en  place de fonds de développement culturel touristique et la mise en place de fonds cinéma dédié au cinéma.



Depuis une trentaine d’années le Burkina n’a pas remporté l’étalon d’or donc il faut travailler à accompagner ce secteur afin que les jeunes réalisateurs qui montent au Burkina, nous permette de gagner l’étalon d’or un jour. Mais le Fespaco reste objectif ce qui veut dire que Burkina n’organise pas le Fespaco pour remporté le Fespaco, mais c’est plutôt la qualité du film qui permet au réalisateur de remporter l’étalon d’or quelque soit son pays.

Ainsi on ne se limite pas seulement à un rôle d’administrateur ou gestionnaire mais, nous devons faire tous ensemble la promotion du Fespaco.

Elise Lèfom DENE (stagiaire)

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