Fonds d'Appui à la presse privée: des innovations majeures pour une administration transparente

Fonds d'Appui à la presse privée: des innovations majeures pour une administration transparente

Le Fonds d’Appui à la presse privée (FAPP) a tenu une conférence de presse ce 5 février 2024 afin de présenter les nouvelles mesures prises pour assurer une gestion efficace et transparente de la subvention de l’État à la presse privée. L’objectif principal de cette rencontre était d’informer les professionnels des médias privés et de l’opinion publique des changements apportés.

Le Directeur général du FAPP, Ag Ibrahim Mohamed, a souligné les principales innovations de l’arrêté conjoint numéro 2023-434/MEFP du 9 octobre 2023 qui concerne la gestion, l’administration, la répartition et la justification de la subvention annuelle de l’État à la presse, par rapport à celui du 5 mars 2021.

Tout d’abord, la date limite pour lancer l’appel à candidature pour la subvention a été repoussée au 30 avril de chaque année, au lieu du 1er avril. De plus, les dossiers de candidature ne sont plus seulement reçus uniquement au FAPP, mais peuvent également être déposés dans les guichets ouverts dans les régions.

Pour bénéficier du bonus proportionnel à un indice, les entreprises de presse privée à vocation commerciale doivent désormais être inscrites au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) et fournir un certificat d’immatriculation. De plus, elles doivent être à jour vis-à-vis de leurs obligations fiscales et sociales. Le paiement des redevances annuelles de diffusion à la Société burkinabè des télédiffusions (SBT) est également pris en compte dans la détermination du bonus proportionnel.

Les numéros doubles de parutions sont désormais considérés comme une seule parution. Quant à la presse en ligne, pour être éligible à la subvention de l’État, elle doit posséder un site web plutôt qu’un simple nom de domaine, publier au moins deux articles par jour produits par les journalistes de la rédaction et avoir une existence légale d’au moins deux ans.

Les diplômes des journalistes ou leurs actes de prise de service ne sont plus requis dans les dossiers de candidature à la subvention. Seules les copies de la carte de presse pour les journalistes et du laissez-passer pour les techniciens sont dorénavant acceptées.

Il est désormais obligatoire pour les bénéficiaires de la subvention de déposer auprès du FAPP un projet de dépenses détaillant les acquisitions de biens et services. Les subventions non justifiées devront être remboursées.

En raison de ces changements majeurs, des ateliers de sensibilisation sont prévus dans différentes régions du pays. Ces ateliers visent à informer les acteurs privés sur le contenu de ces nouvelles mesures. Le prochain atelier aura lieu à Bobo Dioulasso le 8 février 2024, réunissant les régions des Hauts bassins, des cascades, du Sud-Ouest et de la Boucle du Mouhoun. Des ateliers sont également prévus à Tenkodogo le 12 février, regroupant les médias des régions du Centre-Est, du Centre-Sud et de l’Est, puis à Ouagadougou le 15 février 2024, rassemblant les médias du Centre, du Plateau-Central et du Nord.

Pauline DABIRE

 

 

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