Ils sont nombreux et pétris de talents ces hommes et femmes qui par leur, art c’est-à-dire l’humour, nous font rire et parfois nos rires s’accompagnent de larmes. Parmi eux nous avons rencontré un de la jeune génération qui aime ce qu’il fait et qui a beaucoup de potentiel, dont nous avons nommé Simplice Simplement Simple. Dans notre entretien, il nous parle de lui, de sa carrière et sa vie en tant qu’humoriste.
Wendlasida Simplice ZOMBRE, juriste de formation est un artiste humoriste connu sous « Simplice Simplement Simple ».Il est aussi Formateur en art oratoire et maître de cérémonie. Également ex professeur de français et Directeur d’études à KOUPELA pendant 04 ans, il est actuellement professeur à l’Université Saint Dominique de KOMBISSIRI.
Débuté en 2011, aujourd’hui il est à son 3e « one man show » tenu le 23 décembre au CENASA. Son envie de faire l’humour a commencé en classe de 1ère, intensifiée à partir de la 2e année d’université.
Artistes.bf (Art.Bf): d’où vous vient l’inspiration pour vos spectacles ?
Simplice ZOMBRE (SZ): mon premier spectacle était au Juvénat garçon, « confession d’un ancien séminariste » en 2016 qui gravite autour de la vie des anciens séminaristes. S’en est suivi le « Terrorire » qui veut dire rire du terrorisme et lever la stigmatisation à l’égard de certaines populations. Après ces deux vient « sur les parvis de l’enfer » inspiré du livre de Charles BAUDELAIRE (les fleurs du mal). Je peux ajouter la participation de SOUM le Sapeur et du Professeur Laurent BADO. En général, je m’inspire des faits réels et de mon imagination.
Art.Bf : avez-vous du soutien dans ce que vous faites ?
SZ : mon principal soutien est Monsieur Amadou SISSOKO DE Wassa Tv et mon équipe avec qui je travaille. Une pensée à une dame au cœur noble, ma marraine depuis mon 2e spectacle Maatikara DIALLO et Abdoulaye DIALLO. Naturellement, mon premier soutien c’est ma famille et mon premier fan est ma maman à qui je dis un grand merci. Je n’oublie pas les amis à l’intérieur et à l’extérieur du pays, les collègues et des artistes qui ne cessent de me soutenir.
Art.Bf : vue le nombre accru des humoristes, comment vous démarquez vous? Aussi, sentez-vous la menace face à la concurrence ?
SZ: La menace en tout cas est là (rires), la jeune génération d’humoristes en cours est très forte. Mais je trouve personnellement qu’il ne faut pas craindre la concurrence parce que comme on le dit c’est le « GAME » en fait. C’est une invite à plus de travail et tu n’as pas droit à produire un spectacle de moindre qualité.
Moi ma particularité c’est l’interprétation, l’humour politique et social. Donc la recette miracle c’est le travail, l’inspiration et croire surtout en ce que l’on veut faire.
Art.Bf : parlez nous des réalités du milieu.
SZ : je me rends compte que le peuple Burkinabé n’est pas à 100% amoureux de l’art, ce qui est bien dommage. Mais ces dernières années, les gens font un effort de participer aux spectacles et je leur dit merci.
Au delà de cela, les maisons de productions ne sont pas légions au Burkina ce qui fait que beaucoup d’artistes dont je fais partie s’auto produisent. Il y a aussi le fait que les médias ne vendent pas suffisamment nos artistes à l’International. Nous avons des artistes très talentueux et une fois à l’extérieur ils sont bien appréciés mais, malheureusement les médias ne soutiennent pas l’action.
Art.Bf : quelle est votre stratégie de communication national et internationale ?
SZ : je n’ai pas une grande équipe, ni des médias impressionnants, j’essaie de vendre mes spectacles à un public cible que j’ai choisi et que je garde jalousement. Aussi j’utilise les réseaux sociaux. Je suis en train d’élaborer une nouvelle stratégie de communication afin de conquérir le public national et international toujours avec les moyens de bord.
Art.Bf : votre vécu personnel fait-il parti de vos spectacles ? Si oui quels impacts ?
SZ : On a toujours l’inspiration de faire avec, même si on ne le dit pas textuellement. Souvent c’est de l’histoire vraie et on ajoute quelques éléments. En tant qu’ humoristes, on ne nous prend pas toujours au sérieux. Cela a des avantages et désavantages (rires). Lorsque tu racontes un problème sérieux, on ne te croit pas. Mais, ce qui est intéressant avec l’humour, c’est que tu arrives à t’intégrer facilement dans les milieux et gérer rapidement certaines situations.
At.Bf : votre mot de fin
SZ : je dis merci à artistes.bf parce que c’est un média qui fait beaucoup pour les artistes et il y a de la rigueur aussi dans leur travail. Je demande également aux uns et aux autres de s’abonner aux différentes pages de Simplice Simplement Simple, afin de nous donner la force.
A ceux qui nous soutiennent déjà je leur dis grandement merci et à bientôt pour une reprogrammation du spectacle « sur les parvis de l’enfer » et pourquoi pas une tournée avant un 4e spectacle.
Elise Lèfom DENE (stagiaire)
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