Médias : Le travail des médias en ligne désormais mieux cadré et plus crédible

Médias : Le travail des médias en ligne désormais mieux cadré et plus crédible

L’atelier de Koudougou au profit des professionnels des médias en ligne a été sans conteste une grande première voire un succès franc pour les hommes et les femmes qui professent ce métier. Il a été d’une grande importance en ce sens qu’il permettra de reconstruire la confiance qui s’effritait de jour en jour entre ces médias et leurs lecteurs.

 “Méfiez-vous des médias en ligne ; ils prennent et publient du n’importe quoi ! “, voilà entre autres ce dont on reproche généralement aux médias en ligne. La révision et l’adoption récente de la loi portant sur le code pénal du Burkina vient en ajouter aux discrédits jadis portés sur ces médias en ligne assimilés à tort aux activistes des médias sociaux. A propos justement de cette loi qui a fait l’objet de débats houleux au cours de l’atelier, Le Dr. Cyriaque Paré se montre prudent. Pour le président de l’AEPML, c’est un recul en matière de liberté d’expression.

“Nous avons parlé de cette loi et nous avons eu l’occasion de nous exprimer sur cette loi à travers une conférence de presse. Cette loi est pour nous un recul en matière de liberté d’expression, de liberté de presse dans notre pays parce que la dépénalisation est de retour et il y a tellement de flou sur un certain nombre d’incriminations qu’il va être difficile, sauf si l’on vise spécifiquement certaines personnes. Il paraît regrettable que l’on revienne en arrière en matière

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de liberté de presse et que l’on mette en place des textes qui peuvent donner lieu à de l’arbitraire en matière de gestion de la liberté de l’opinion“, souligne Dr Paré.

C’est dire combien l’adoption de la charte de la presse en ligne tombe bien à point en ce sens qu’elle a le mérite de minimiser les dérapages des journalistes en ligne. Avec cette charte, on peut dire sans risque de se tromper que le travail des  journalistes de ces médias sera désormais mieux cadré, balisé et plus crédible.  C’est du moins ce sentiment qui anime la plupart des participants au sortir de la formation.

DJOUMA Bintou/BARRO, infowakat.net/

La formation a été bénéfique. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est la partie portant sur l’environnement juridique sur la presse en ligne et la formation sur l’éthique et la déontologie en ce qui concerne la presse en ligne.

Nous avons appris que nous devons toujours être professionnels dans ce que nous faisons. Nous devons faire attention à ce que nous disons et comment nous le disons. Nous avons appris que nous avons une responsabilité sociale dans ce que nous publions. Il faut donner l’information et en même temps, il faut faire en sorte à ne pas froisser ou frustrer le lecteur.

Morin YAMONGBE, Directeur de publication de wakatsera

Cet atelier nous a permis de valider notre charte. La presse en ligne n’a pas toujours été appréciée et retenue comme une véritable profession dans notre pays. Elle était alignée notamment sur la presse écrite.  Aujourd’hui, l’atelier nous a permis de reconnaître toutes ces insuffisances et de mettre en place notre charte, de savoir également que nous avons désormais la responsabilité en tant que journalistes des médias en ligne, de contribuer réellement par notre objectivité selon les règles d’éthique et de la déontologie, au processus démocratique en cours dans notre vie par l’information du citoyen pour lui permettre de connaître ses droits et ses devoirs et de vivre dan un pays de droit.

Paul  KIEMTORE : Zoodomail

L’atelier sera bénéfique pour moi et pour ma rédaction parce que nous avons une belle feuille de route, ce qui nous permettra d’assainir notre rédaction et de pouvoir bien mener et gérer une entreprise de presse en ligne responsable.

Abdou ZOURE, rédacteur en chef de Burkina24

La formation s’est bien passée et nous avons adopté une charte de la presse en ligne. Le point le plus important que je retiens, c’est l’exhortation et l’engagement des différents médias en ligne de ne plus plagier ou copier les contenus des autres confrères médias et les publier sans leur autorisation. Nous avons acquis des outils qui vont nous permettre de nous professionnaliser davantage dans la pratique de notre si cher et noble métier.

Déjà nous nous sommes appropriés des outils juridiques qui règlementent notre métier. Nous ferons désormais plus attention à ne pas brimer les droits des citoyens en voulant leur donner leur droit à l’information.

CYNTHIA VALEA, Droit Infos

J’ai beaucoup apprécié cette formation et ce qui a principalement suscité un intérêt pour moi, c’est le module sur l’environnement juridique de la presse en ligne du Burkina parce que ce n’est pas toujours évident de connaitre les textes qui encadrent ce domaine. Pour une nouvelle dans le domaine comme moi, c’était vraiment important de savoir certaines bases, ce qui me permettra d’être plus professionnelle dans la manière d’écrire et de présenter les faits.

Concrètement, ce module était relatif aux textes de lois qui encadrent le milieu de la presse en ligne au Burkina Faso principalement les aspects tels que le droit à l’image des individus, la protection des sources d’information. Enfin, nous avons mieux compris la notion de diffamation et d’injure à travers la formation.

Sophie OUATTARA, Queenmafa

Cette formation est la bienvenue parce que pendant longtemps, la presse en ligne est restée dans un flou juridique. Bien qu’aujourd’hui, il y ait une loi qui encadre la profession des journalistes de la presse en ligne, l’ensemble des acteurs n’avaient pas encore connaissance de cette loi. Cette formation nous a permis de bien comprendre les enjeux de notre profession, l’environnement juridique de la profession et de réfléchir à notre modèle économique. Il y a 62 presses en ligne, est-ce que nous avons réfléchi à la rentabilité de notre activité.

J’ai compris qu’il va falloir repartir réfléchir réellement sur comment rentabiliser ces médias parce que nous vendons de l’information ; mais l’information suffira-t-elle pour faire vivre nos médias ? J’ai eu quelques réponses et je vais prolonger mes réflexions pour trouver un modèle économique propre à mon journal “Queen Mafa” qui est un journal d’actualités essentiellement féminines pour voir quelle autre activité pourrons-nous joindre à cette activité de média pour pouvoir survivre dans un contexte de rareté de ressources.

Artistesbf

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