Rencontre avec Omar DAO alias Sidyr : Artiste musicien.

Rencontre avec Omar DAO alias Sidyr : Artiste musicien.

Nous vous proposons de découvrir cette semaine un artiste musicien, auteur compositeur. Avec un album déjà à son actif, Omar DAO à l’état civil puisque c’est de lui qu’il s’agit a tout ce qu’il faut pour séduire un producteur : La voix, la maîtrise du maniement de la guitare, le souffle et l’inspiration à souhait. Il a choisi comme nom d’artiste “SYDYR” ou “Racine” en Pular pour rendre hommage à son grand père. A la faveur du concert organisé par l’Institut Français le 15 mars 2024 au REEMDOOGO, “SYDYR” malgré son état de santé a confirmé qu’il avait vraiment du talent à revendre. Il chante en Pulaar, Mooré, Français et aborde diverses thématiques sociales. A l’heure où nous réalisons cet entretien, l’artiste nous apprend qu’il est en laboratoire pour un prochain album intitulé “LEKY”. C’est avec plaisir qu’il s’est prêté à nos questions :

Notre première question était d’abord de comprendre le sobriquet « SYDYR » car la plus part des artistes font des combinaisons pour former leur second nom. Qu’en est-il du surnom “SYDYR” ?



Omar DAO : “SYDYR” signifie  en langue Pular « Racine » , c’est le prénom de mon grand père . Je porte ce nom pour rendre hommage à mon grand père.

Parlez nous de votre carrière  ?

J’ai démarré ma carrière avec un groupe qu’on appelait RAASEMBA. On a été finaliste à la Semaine Nationale de la Culture (SNC). On a eu le deuxième prix en 2016. Ensuite,  j’ai continué ma carrière SOLO avec mon groupe « BEMBA SYDIR ». En outre, J’ai préparé mon album en 2018 mais qui est finalement sorti en 2019. J’ai été lauréat des « SOKO FESTIVALS », un festival  qui m’a permis d’ailleurs d’aller en France avec des artistes burkinabè pour représenter le Burkina Faso. C’est comme ça que j’ai débuté ma carrière.



En 2019, je suis reparti en tournée en France où j’ai représenté le Burkina Faso à travers des prestations dans plusieurs villes de ce pays.

 De quoi parlera votre prochain album ?

Mon prochain album s’intitule « LEKI », qui veut dire « arbre » en Pular J’aborde les questions sur l’environnement et le changement climatique.

Quels sont les principaux thèmes  ?

Les principaux thèmes que j’aborde sont l’amour , l’amour pour le prochain, le courage, l’espoir etc..



Partagez avec nous les difficultés que vous rencontrez dans votre métier ?

Je  n’appelle pas ça des difficultés. Dans toute chose, il faut toujours travailler; il faut toujours préparer. Pour moi, ce  ne sont pas des difficultés. J’ai toujours été un artiste qui continue de travailler, de se battre pour aller de l’avant.

 L’art au Burkina ne nourrit pas son homme dit-on. Qu’en est-il  pour SYDYR ?

Je pense avant tout qu’il faut avoir de l’amour dans  tout ce qu’on fait. C’est surtout ça ! Pour moi, la musique nourrit son homme, ça dépend.

Ça dépend de quoi ?



Ça dépend du travail; il faut travailler. Aujourd’hui, je joue des dates,  pas forcément un concert public. Il y a des  concerts privés. Il y a des amis qui m’appellent à domicile pour des concerts à domicile. Mais je le fais sans pour autant les publier sur les réseaux sociaux. Pour moi c’est le travail, pas beaucoup de bruit.  Il faut bien faire son travail. Je pense que le travail bien fait est toujours récompensé.

Quels sont les rythmes privilégiés de SYDYR ?

J’ai toujours aimé la musique Peulh, Tamatchek,  Moaga notamment le rythme WARBA, WENENGA, ZOAGA, on a beaucoup de rythmes ici qu’on a même pas encore exploités. Et moi en tant que artiste ,  j’écoute beaucoup les musiques traditionnelle. Je m’inspire beaucoup avec ces musiques traditionnelles. Je suis aussi inspiré par les pas des troupeaux parce que la musique peule berger à été créé  par les pas des troupeaux qu’on appelle « Kiri ».  Aussi j’aime le mélange, j’aime écouter les musiques du monde. Pour moi, c’est tout ce mélange qui fait “Sydir”.



Parlez-nous de votre collaboration au Reendoogo avec Patrick KABRE

Marci bien. Je vais d’ailleurs profiter de votre micro pour dire merci à l’Institut Français. Merci au directeur de l’Institut Français qui m’a proposé de jouer cette première partie et c’est avec plaisir que je l’ai faite. Au moment où les spectacles se font très rares, je pense que l’initiative de l’Institut Français est très appréciable pour les artistes, du moins en ce qui me concerne. Merci pour tout parce qu’on sait que ce n’est pas facile actuellement.

Aller à la rencontre des populations et des mélomanes, je crois que c’est la meilleure démarche. C’est très important d’aller dans les quartiers pour permettre aux personnes qui ne pouvaient pas venir en ville par exemple de pouvoir voir un concert. L’idée d’aller dans les quartiers pour organiser des concerts est pour moi à saluer.



Mot de fin

Mon mot de fin, c’est de dire à mes fans et au public, que j’arrive très bientôt, avec deux singles et  mon “EP” qui va sortir très bientôt.

ArtistesBF

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