Bilan kundé 2016 : « Je préfère un bon playback à un faux live », dixit Jah PRESS

Bilan kundé 2016 : « Je préfère un bon playback à un faux live », dixit Jah PRESS

Deux semaines après la tenue des kundé 2016, le Commissaire Général de cet événementiel culturel Jah PRESS à l’état civil Salfo SORE se dit satisfait. Malgré le décès de Papa WEMBA et le père de Koffi Olomidé, l’édition 2016 a tenu ses promesses. Et pourtant, en termes de bilan on n’est toujours pas loin des affres du 29 avril :


Jah PRESS (JP): Loin non, ce n’est pas loin de là ! La désorganisation est une autre paire de manche et la plus importante d’ailleurs; parce qu’il faut payer tous les fournisseurs, il faut poursuivre tous les annonceurs qui ont promis de nous accompagner et qui doivent nous payer et souvent, ce n’est pas du tic au tac. Donc il faut trouver le juste milieu pour gérer tous les fournisseurs, tous les artistes, tous les cachets; ce n’est toujours pas évident
Artistesbf: Pensez-vous avoir tenu le pari de l’organisation ?
JP:Je pense que cette année, on a eu beaucoup de chance; j’allais dire même de la Baraka parce que avec la mort de Papa Wemba, il y a beaucoup de choses qui étaient presque mises en cause, notamment la venue de Koffi Olomidé. Mais il est venu et il a fait une magistrale prestation au « Kundé ». Il devait également donner un concert le lendemain. Au petit déjeuner à neuf heures, on lui annonçait le décès de son père. Malgré cela et en professionnels, il a tenu à donner son spectacle, même si les réseaux sociaux ne nous ont pas rendu grand service car la rumeur circulait que Koffi Olomidé n’allait pas jouer à cause de la mort de son géniteur. Cela a fait que nos recettes ont été catastrophiques. Mais au niveau du spectacle, c’est le meilleur que Koffi ait donné.
Artbf : Pourquoi Sidiki DIABATE qui était annoncé par le Commissariat Général des « kundé », n’était pas présent ?
JP :Nous-mêmes, nous nous posons la question parce qu’avec Sidiki, nous sommes restés permanemment en contact depuis deux ou trois mois. Il a pris beaucoup d’engagements. Malheureusement il n’y avait pas de vol entre le Burkina et le Mali. Je signale en passant qu’il avait déjà des spectacles jeudi et samedi à Bamako. Or le vendredi, il n’y avait pas de vol; on ne savait pas comment faire pour l’amener et le ramener pour qu’il puisse jouer à Bamako; on était tout simplement coincé. La seule solution qui restait, c’était d’affréter un avion spécial; mais on n’avait pas ces moyens (rire).
jahpess2.jpgArtbf :Pour cette 16ème édition, les sponsors ont-ils été à la hauteur de votre attente ?
JP :Oui ! Aujourd’hui, si vous avez remarqué, que ce soit au niveau de l’organisation ou des annonceurs, nous nous inscrivons dans la continuité car c’est toujours les mêmes sponsors. C’est vrai que l’environnement économique n’est pas très favorable au sortir d’une transition; l’argent ne circule pas comme disent les gens, cela se récent aussi au niveau de la consistance des partenaires. Sinon, nous sommes déjà très contents que tous les partenaires aient renouvelé leur confiance au « kundé ». Et je pense que c’est ce qui fait que depuis seize ans, nous arrivons chaque année à organiser les « kundé ». Je vous ai toujours dit que les « kundé » sont financé à 95% par les sponsors. Chaque année en fonction du budget que nous bouclons, nous essayons de proposer quelque chose d’exceptionnel; c’est l’occasion pour moi de les remercier.
Artbf :Combien ont couté les « kundé » cette année ?
JP :C’est un budget de cent trente millions, mais nous n’avons pas pu boucler le budget et nous avons fait ce que nous pouvons
On remarque de plus en plus que les festivals se jouent en live pendant que le « kundé » jusque-là est toujours du playback. A quand le live aux « kundé » ?
Ecoutez ! Nous au « kundé », la disposition de la salle et le fait que nous soyons en direct ne nous permet aujourd’hui de faire du live et ça, on l’a toujours dit. Nous nous ne voulons pas rentrer dans un débat stérile. Je préfère un spectacle en timing millimétré que de diffuser des scènes avec des blancs présentant des techniciens en train de tester des micros. Pour le moment, nous n’avons pas la maîtrise de cette technique. Les gens qui proposent du live dans les cérémonies de l’envergure des « kundé » est estimé à des milliards. Je ne suis pas un magicien. Le live, ce n’est pas une fin en soi pour moi. J’ai mon concept; on adhère ou on n’adhère pas. Je reconnais l’importance du live, on y travaille et tant que nous n’aurons pas toutes les assistances techniques, nous ne le ferons pas; jusqu’à preuve du contraire, je préfère priscille-2.jpgun bon playback à un faux live.
Artbf :Les « Kundé » ont une nouvelle marraine, c’est du moins ce qu’on peut dire avec la présence de Sika Bella KABORE, l’épouse du chef de l’Etat, est-ce exact ?
JP :Nous avons toujours dit qu’au « kundé », nous mettons en avant l’épouse du chef de l’Etat. Malheureusement pendant la transition quand nous avons approché Madame KAFANDO, elle n’a pas vu notre démarche dans ce sens. Heureusement, les choses sont rentrées dans l’ordre, la nouvelle première Dame a marqué son accord.
Artbf :Quelles sont les perspectives pour l’édition 2017 ?
JP :Dès le lendemain des « kundé » 2016 , nous continuons à travailler pour la prochaine édition qui est prévue pour le vendredi 28 avril 2017.
Merci Jah Press
Merci à vous.
Karo Kanfibou

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