Cinéma : La contribution de Adèle ZERBO au rayonnement du FESPACO

Cinéma : La contribution de Adèle ZERBO au rayonnement du FESPACO

Le cinquantenaire du Fespaco avance à grands pas et tout est mis en œuvre pour réussir cette 26 ème édition de l’image et du son. C’est le Président du Faso lui-même qui a donné l’exemple en mettant à la disposition des cinéastes, la bagatelle d’un milliard de francs CFA. C’est un effort louable certes, mais faut-il encore que les acteurs de la chaine du cinéma mettent les bouchées doubles pour accompagner cet élan patriotique en produisant de beaux films et en faisant preuve  d’ingéniosité et d’innovation dans l’organisation de ce cinquantenaire. Aussi, la question de l’amélioration des relations publiques au Fespaco nous semble également important. Avec donc le cinquantenaire du festival qui frappe à nos portes, une dame ou si vous voulez, une étudiante en fin de cycle à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) s’est intéressée à la question de « La gestion des relations publiques au FESPACO». Ses conclusions sont édifiantes…

Mère de deux enfants, Madame  Adèle ZERBO née NANEMA puisque c’est d’elle qu’il s’agit est assistante de direction au Fespaco. Titulaire d’un BTS bureautique, notre invitée vient d’obtenir le Brevet de l’ENAM (l’équivalent du Master-I), cycle A1, option Attachée de Direction et ce, après 18 mois  de formation.

“La gestion des relations publiques au FESPACO.” Tel a été le thème que Madame ZERBO a choisi pour son mémoire de fin de cycle. Retour sur cette soutenance qui a valu à l’impétrante la note  de 18/20 avec la mention “très bien”, une excellence qui a fait d’elle la “Major des Majors de toutes les filières de l’ENAM.

ArtistesBF (ArtBF) : Quel était l’intérêt pour vous de choisir un tel thème?

Adèle ZERBO (A.Z) : J’ai choisi “La gestion des relations publiques au FESPACO”parce que je tenais à mettre en évidence la contribution des relations publiques au FESPACO dans un contexte de concurrence entre l”évolution cinématographique et l’avènement du numérique. J’ai choisi ce thème pour montrer que le FESPACO utilise des relations publiques pour renforcer sa notoriété, soigner son image et susciter la confiance de ses accompagnants. Je voudrais aussi attirer l’attention des responsables de l’institution sur le fait qu’ils doivent encore renforcer les relations publiques s’ils veulent atteindre les objectifs du FESPACO qui est quoiqu’on dise, une référence en matière du Cinéma en Afrique et dans le monde.

ArtBF : Avez-vous  établi un quelconque dysfonctionnement dans la gestion des relations publiques au FESPACO ?

Adèle ZERBO pendant la soutenance©ArtistesBF 2018

A.Z : J’ai constaté que la plupart de ceux qui participent au Festival sont des francophones. On a l’impression que le FESPACO va plus vers les cibles francophones qu’anglophones. J’ai voulu montrer qu’il est bon d’aller vers les pays francophones  mais qu’il est aussi nécessaire et très intéressant d’aller vers les pays anglophones. A mon avis, le FESPACO a beaucoup  intérêt à renforcer sa visibilité auprès des pays anglophones, arabophones et lusophones. Aujourd’hui, bien de pays ne viennent pas ou ne participent pas au festival parce qu’ils ne le connaissent pas  ou  le connaissent peu.

ArtBF :  Pendant votre enquête pour la rédaction de votre mémoire,  quelles ont été les justifications données par les responsables du FESPACO par rapport à ce manque justement d’approche vers les pays anglophones, arabophones et autres ?

A.Z : Comment il fallait s’y attendre, la seule justification donnée, c’est le manque de moyens. L’absence d’une ligne budgétaire conséquente  au département de la communication. C’est vrai que pour une telle démarche, il faut absolument des moyens. Organiser des cadres de rencontres et d’échanges, le transport de la délégation, les invitations, tout cela constitue des coûts et nécessite des moyens.

Adèle ZERBO encadrée par quelques membres du Jury ©ArtistesBF 2018

ArtBF : Quelle note le jury vous a –t-il attribuer ?

A.Z : J’ai eu la note de 18/20 avec mention “Très bien”

ArtBF : Pour avoir été major de votre promotion et Major des Majors de toutes les filières de l’ENAM, dans quelle direction vous sentirez-vous à l’aise pour mieux approfondir  cette question de relations publiques ?

A.Z : Pour mieux poursuivre mes recherches sur la gestion des relations publiques, je ne peux avoir de meilleure institution que le FESPACO. Qui parle d’organisateur d’événementiel parle aussi de gestion des relations publiques. On ne peut réussir une bonne organisation d’évènementiel  de la taille du Fespaco si on n’est pas suffisamment informé sur la question des relations publiques; tout est lié au fait !. Donc, pour revenir à votre question, je ne pourrais me sentir mieux qu’au département de la communication. C’est dans ce département que je pourrai approfondir la question de relations publiques et  pouvoir réellement être utile au Fespaco.

ArtBF : Voulez-vous donc abandonner votre poste d’assistante de Direction pour la communication ?

A.Z : Non! Je ne dis pas cela; parce que c’est un métier qui me passionne. Même étant  assistante de direction, je peux toujours contribuer à  l’amélioration des relations publiques au FESPACO.

ArtBF : Qu’avez-vous  à dire pour terminer cet entretien ?

A.Z : Pour de meilleurs résultats  et pour que le festival puisse mieux se porter, il serait bien qu’il y ait plus de partenaires suffisamment engagés pour accompagner les efforts de l’institution, pendant  et après l’évènementiel. Cela passe surtout par une implication totale de ‘Etat burkinabè et des partenaires techniques et financiers en faveur du fespaco, par la participation du festival à certaines conférences internationales; le but étant pour ce festival de se faire mieux connaître dans le monde et susciter la confiance et l’adhésion d’autres pays.

Je dis merci au FESPACO de m’avoir acceptée. Si cette étude a abouti, c’est grâce au FESPACO, à son Délégué Général et à toute l’équipe du FESPACO.  C’est l’occasion pour moi de lancer un appel auprès du Délégué Général et des différents responsables de l’institution pour qu’ils continuent à me confier les tâches qui, j’en suis persuadée seront mieux exécutées et plus réussies grâce à mes nouvelles compétences. Aussi, serai-je heureuse et encore reconnaissante qu’on puisse m’associer aux différentes activités du festival où ma contribution pourrait être utile.

Vue partielle des collaborateurs et parents de l’impétrante (DG Fespaco (milieu)©ArtistesBF 2018

Je ne saurai terminer cet entretien sans dire merci aux personnalités suivantes :

  • à son excellence Filippe SAVADOGO, ex-délégué général du FESPACO. Arrivée très jeune au cabinet, il a accepté que je travaille à ses côtés. J’avoue que j’ai beaucoup appris avec lui.
  • à l’honorable Michel OUEDRAOGO, pour son encadrement durant le temps que j’ai passé avec lui au FESPACO.

A toutes ces personnalités ci-dessous citées, puisse Dieu les bénir et les combler au-delà de leurs attentes.

Patrick COULIDIATY

Lire sa note de synthèse

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