Ouaga Film Lab : Quel bilan pour cette 7ème édition ?

Initialement prévue pour se tenir à Grand BASSAM EN  Côte d’Ivoire, la 7ème édition de Ouaga Film LAB s’est finalement redéployée au Burkina. Des raisons objectives  et suffisamment pertinentes auraient conduit les organisateurs de l’édition 2022 à reconsidérer la tenue de l’évènement à Grand BASSAM en faveur de Ouagadougou.

Après donc six jours d’activités, Ousmane Boudaoné,  Coordonnateur de Ouaga Film Lab nous fait le point de l’activité, une édition spéciale qui a su incontestablement  relevé les défis au regard du contexte socio-politique tumultueux du pays hôte.

Dans une interview qu’il a accordée au média Artistes.Bf, le Coordonnateur parle effectivement  d’édition spéciale avec un bilan positif et des résultats atteints. 

Ousmane Boudaoné : Nous avions des objectifs à atteindre. Ces objectifs étaient de pouvoir venir à Ouaga, avec  les vingt-quatre (24) lauréats de l’édition 2022, les neuf (09) formateurs et mentors qui devraient  partager leurs expériences et leur savoir-faire avec ces lauréats. L’objectif  aussi était de pouvoir mobiliser les partenaires  donateurs des prix qui constituaient la quintessence des éditions de Ouaga Film Lab.    Enfin, c’était de maintenir cette 7e édition. Au regard de ces trois(03) indicateurs, les résultats que nous avons  obtenus sont positifs.  En effet, tous les douze(12) projets retenus étaient au rendez-vous. Exceptés  quelques désistements de dernière minute liés à la grève des contrôleurs de l’espace aériens de 17 pays africains qui a impacté sur l’arrivée des binômes de deux projets.



 

Artistes.Bf : En terme de bilan financier, que pouvez-vous  nous dire  ?

Ousmane Boudaoné : On ne peut pas vous donner un bilan financier parce que nous sommes en plein dans la désorganisation. Nous n’avons pas pu mobiliser le budget initial de cent (100) millions de francs CFA pour cette édition. Comme vous le savez aussi,  l’édition n’était pas prévue se tenir à Ouaga. Le fait donc de la  ramener à Ouaga a eu des impacts sur les billets d’avions réservés.

Deuxièmement, les conditions qu’on aurait eues sur le plan hôtelier à Abidjan, n’ont pas été forcément les mêmes à Ouaga.  même si nous avons eu les facilités au niveau des tarifs. Les tarifs des hôtels à Ouaga comparés à ceux d’ Abidjan pour les mêmes standings, ça rien à voir.

Ousmane Boundaoné : Administrateur Général Coordonnateur des projets

Donc au niveau financier, il est clair que nous sommes amenés à faire des dépassements budgétaires pour Ouaga Film Lab. Mais le projet est tellement important que nous n’avons pas le choix que de le maintenir et de le faire jusqu’à ce qu’on trouve le bon modèle économique ou des partenaires qui seraient très sensibles à ce projet pour pouvoir nous accompagner dans sa réalisation.

Sur le plan technique les résultats sont atteints. Nous avons réussi donc à respecter nos engagements, vis-à-vis de nos partenaires. Les prix qui étaient prévus ont été octroyés à la cérémonie de clôture. Les pitching des activités se sont déroulés de façon complète, aucune activité n’a été annulée. Voilà, c’est ce qu’on peut dire.

Artistes.Bf :  Qu’est ce qui vous a le plus satisfait à cette 7ème édition ?

Ousmane Boudaoné : C’est l’enthousiasme des participants, de cette jeunesse africaine. C’est  ce que j’appellerais une vraie amitié et une réelle adhésion au projet.  Le contexte que vous n’ignorez pas aurait créé des crises assez graves.  Mais fort heureusement que nous sommes en famille et on se parle, on discute, on échange.  Le cinéma ne peut pas se faire sans la réalité, c’est ça aussi. Je dirais même qu’ils ont trouvé un décor formidable, d’autres histoires en version réelle qui vont peut-être les inspirer ;  sait-on jamais parce que ce sont des créateurs, qui sont à l’écoute de leur monde, de leur environnement et on leur a peut-être sans le vouloir offert quelque chose qu’on pourrait retrouver dans leurs films.

Artistes.Bf : Qu’est ce qui explique le retour de  l’édition de Grand-Bassam à Ouaga?



Ousmane Boudaoné : On s’est déjà expliqué là-dessus et on ne reviendra pas sur ça. Que ce soit Ouaga ou Abidjan, ce qui est clair, Ouaga Film Lab n’est pas un projet qui appartient à Ouagadougou même s’il y a le nom « Ouaga ».  Ouaga Film Lab est un label et partout où on sera, ce label sera préservé.

Artistes.Bf : A quand la prochaine édition?

 Ousmane Boudaoné :  Mais c’est toujours dans un an puisque ce sont des sessions annuelles.  On croise les doigts pour que dans un an, on puisse se retrouver  à Ouaga  ou ailleurs pour la 8e édition.

Artistes.Bf : Quel est votre mot de fin

Ousmane Boudaoné : Nous avons fini peut-être les ateliers, les mentoring, les sessions de pitch, les masters class, les projections de films.  Mais comme vous  le savez bien, les frontières sont fermées et que nous avons encore du monde sur les bras même si nous partageons cette amitié,  il est clair que nous sommes obligés de veiller ,d’être en alerte pour savoir à quel moment les frontières vont s’ouvrir afin de pouvoir donc emballer tous ces plans de vols qui ont été chamboulés et qui doivent  forcément se mettre en place.

Propos de recueillis ce 02 octobre 2022 par Patrick COULIDIATI réalisé

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