Spectacle : ” Roukiata tombe le masque”

Spectacle : ” Roukiata tombe le masque”

Après son spectacle à succès “Ouagadougou Pressé”, l’Humoriste Roukiata OUEDRAOGO a une fois de plus convié le public burkinabé ce soir 20 février 2016 à l’Institut Français de Ouagadougou pour découvrir sa toute dernière création intitulée “Roukiata tombe le masque ” .


Dans une parfaite mise en scène de Stéphane Eliard, la comédienne dévoile sa vie d’enfance, son école, son arrivée en France, ses sentiments et sa rencontre amoureuse avec son mari (son metteur en scène).
Puis, avec délicatesse et subtilité, elle passe en revue tous ses emplois occupés avant de nous conduire dans son univers actuel : l’humour, le théâtre et les multiples déboires des jeunes comédiens africains en France.
Avec un humour piquant, elle surf sur les problèmes de santé publique, de l’éducation. les conditions de la femme et le choc culturel entre couple mixte.
“Roukiata tombe le masque ” est une pure auto biographie de l’Humoriste où pendant 1h 30m , elle se moque d’elle-même, des immigrés et des blancs aussi.
Enfin, elle nous fait découvrir son amour pour la danse, à travers des musiques urbaines au top des Hits parades africaines, des jeux de reins qui témoignent de sa vitalité, sa maîtrise du corps, une qualité propre à tout danseur professionnel.
Après avoir chanté le “Happy bird day” pour la Directrice de l’Institut Français Marine LELOUP qui fêtait son anniversaire le jour même du spectacle, nous avons pénétré les coulisses d’une soirée d’une heure trente de rires. Voici les impressions de quelques professionnels sur ce spectacle.
D’abord la comédienne et auteure de la pièce :
Roukiata OUEDRAOGO : Auteure de la pièce ” Roukiata Tombe le masque”
rouky.jpgC’est le spectacle d’une seule femme qui dure une heure et demi. Dans la pièce, je relate des choses simples ; ma carrière, mon activité principale en France qui est le théâtre, comment j’ai atterri dans ce domaine et la galère des jeunes comédiens noirs. J’aborde également certains maux que portent les femmes dans le monde notamment, l’excision, l’éducation et la santé publique en Afrique. C’est la 6ème fois que je joue ce spectacle et je suis très heureuse de constater que le public ait fait le déplacement. Merci !

Gaston KABORE : Cinéaste

gaston-3.jpgJ’ai passé un très bon moment. Le spectacle a été à la hauteur de mon attente. C’est une femme qui s’améliore en permanence et elle a de la vivacité, de la vitalité, de l’invention, de l’humour et beaucoup de délicatesses aussi.
Quand je parle de délicatesse, je veux dire qu’elle aborde des thèmes qui interrogent. Quand elle parle par exemple du paludisme ou de l’excision, elle le fait avec délicatesse. Parlant de femmes dans l’Humour, je pense qu’elle va continuer de monter en puissance et en talent en espérant qu’à travers elle, beaucoup d’autres femmes se sentiront stimulées pour la rejoindre. J’ai été très touché et j’ai bien rigolé.

Marine LELOUP, Directrice de l’Institut Français de Ouagadougou
Happy bird day to youRoukiata, c’est une artiste que nous suivons. Nous avons déjà accueilli son précédent spectacle “Ouagadougou pressé”. Cette année encore j’ai tenu à l’accompagner pour qu’elle vienne au Burkina présenter son dernier spectacle. Dans le spectacle qu’elle vient de nous présenter, elle parle de la condition de la femme en Afrique mais aussi de la vision des français sur les africains et vice versa. L’histoire est dite avec beaucoup de tacts et de gentillesse. Le public était au rendez-vous; pour ma part, je l’ai trouvée formidable et pleine d’énergie.

Odile SANKARA, Comédienne
odile.jpgCette fois, elle nous amène sur un autre terrain. Elle ne reste pas seulement l’humoriste qui fait le clown mais elle évoque des problématiques qui nous touchent individuellement. Au niveau de la dramaturgie, il y a un travail qui nous amène à un autre niveau; là, c’est intéressant parce qu’elle cherche sa singularité en tant qu’humoriste.
Par rapport à la question de la femme qu’elle évoque dans son spectacle, naturellement, elle ne pouvait qu’être sensible à ça en tant qu’africaine. C’est vrai que nous avons fait de grands bonds sur la question de la femme, mais il reste à quelque part des endroits où la femme reste encore assujettie. Je crois que c’était tout à fait normal qu’elle aille sur ce terrain pour défendre la cause de la femme.
Patrick COULIDIATY

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