Pour la 3ème fois consécutive, le WEGRE, le marché des Arts contemporains de Ouagadougou se tient du 02 au 8 mai 2022. Et c’est le Parc Urbain Bangr Wéogo qui a servi de cadre à ce grand rendez-vous des plasticiens.
Ils sont près de 67 artistes plasticiens toutes catégories confondues à prendre d’assaut le Parc Urbain Brangr Weogo. Entre master class, panels et réflexion autour du thème « Transition » en référence au contexte politique que traverse le Burkina, les artistes des 7 pays présents à cette 3 ème édition que sont le Sénégal, la France, le Mali, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina et le Togo vont également peindre leur passion, leur émotion, leur sensibilité et leur vision du Monde.
Wékré Acte -3 se veut une édition qui innove avec le projet « Incub’ Art » qui sont des ateliers de formation sur la création de l’écho système autour du travail des artistes.
« Pendant qu’il y a l’exposition, nous avons au moins 35 jeunes que nous sommes en train de former dans les différents métiers notamment en critiques d’arts, en galeristes et en commissariat d’exposition », nous précise le Coordonnateur du Collectif Wékré Aboubacar SANGA.
Mais qu’à cela ne tienne, tout n’est pas rose pour le coordonnateur des WEKRE car au-delà de la passion, des difficultés d’ordre financiers subsistent. « Notre folie de présenter 67 artistes, montrer leur travail en un seul lieu et en même temps pendant une semaine, n’est pas chose aisée », a- t-il ajouté.
Pour cette plasticienne et costumière togolaise, Wékré » est une belle opportunité de rencontres. Elle peint la société et l’hypocrisie des hommes. « Arrêtons d’être hypocrite. Soutenons nos amis. Soyons clairs envers les autres. On n’est pas obligé d’avoir des amis ni obligé d’être avec quelqu’un car dans la vie, tout le monde ne peut pas t’aimer », avertit la plasticienne
Aïcha KARA qui est à sa première participation aux WEKRE est auteure de deux œuvres dont le « tam-tam parler » et le « viol » A travers sa peinture, elle défend la cause de la femme « on doit se mettre ensemble et protéger la femme qu’elle soit enfant ou adulte. Les femmes sont nos mamans, on doit les respecter », soutient Aïcha KARA
L’exposition qui regorge de très belles œuvres se poursuit au Parc Urbain BANGR WEOGO et reste ouverte au public jusqu’au 08 mai 2022.
Vivement qu’un jour, nous découvrons avec bonheur une toile dévoilant le Parc Bangr wéogo avec ses myriades de feuilles sèches qui tapissent les lieux et bruissent sous les pieds de ses hôtes comme pour les rassurer que les WEKRE sont sur une bonne lancée.
Patrick COULIDIATY
Quelques tableaux :
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