Burkina : 1er-Mai 2023 , les syndicats réclament de meilleures conditions de travail

Burkina : 1er-Mai 2023 , les syndicats réclament de meilleures conditions de travail

Ce 1er mai 2023 a été l’occasion pour l’Unité d’action syndicale (UAS) de clamer à travers une marche de meilleures conditions de vie et de travail pour les travailleurs et travailleuses du Burkina. De la Bourse du travail en passant par la ville, les marcheurs se sont retrouvés au ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.  Ils ont remis leur plateforme revendicative au chef du gouvernement.

C’est de coutume que chaque 1er mai, les syndicales battent  le pavé pour demander de meilleures conditions de vie pour leurs membres et les travailleurs de manière générale. Pour ce 1er mai 2023, c’est au Ministère de la fonction publique que les travailleurs et les syndicats ont remis leur plateforme revendicatives au premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambèla.

Dans un rappel, le secrétaire général de l’ONSL a signifié le combat pacifique du syndicat depuis pratiquement deux ans en raison de l’engagement du pays dans la lutte contre le terrorisme.  « Le souci a été de ne pas gêner la lutte contre le terrorisme. Cependant, nous n’avons pas manqué d’interpeller les autorités sur un certain nombre de préoccupations. L’année dernière, la plateforme du 1er mai a été réceptionnée par une forte délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre d’alors, Albert Ouédraogo », a expliqué –t-il expliqué.  Mais depuis lors, Ernest Tagnabou regrette qu’aucune suite n’ait été donné à leurs revendication.



 « Un an après, aucune suite ne lui a été réservée. Nous nourrissons alors l’espoir que cette nouvelle plateforme bénéficiera de l’attention des autorités de la transition », a-t-il laissé entendre.

Tout en félicitant les travailleurs pour leur quête pour de meilleures conditions de vie, le Premier ministre a rassuré aux syndicats que des mesures ont été initiées à cet effet.  Toutefois, le Premier ministre est revenu sur le drame de KARMA « Vous avez demandé que justice soit faite sur l’attaque de Karma. Vous avez tous appris que le procureur a été saisi. Donc sur ce plan, il n’y a pas de souci. La justice poursuit son cours. Pour ce qui est de la lutte contre la corruption, vous savez qu’elle est déjà entamée. Moi-même je reçois des correspondances anonymes qui dénoncent des cas de dysfonctionnement ou de malversations. Quand nous apprécions et que c’est sérieux, nous saisissons l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption. Quand nous estimons que cela peut être réglé sur le plan administratif, nous transmettons les plaintes à l’autorité hiérarchique. Vous avez parlé de lutte contre les nominations de complaisance. Le ministre Bassolma Bazié a introduit une loi sur la méritocratie à l’Assemblée législative de transition qui a été adoptée à l’unanimité, je pense. C’est notre souci de répondre à cette doléance. Aussi, vous avez appris que dès que cette équipe est arrivée au pouvoir, le président de la transition a renoncé à son traitement officiel. Les ministres sont revenus sur l’augmentation qui a été faite sous le président précédent, et le mois qui a suivi, chaque ministre a donné en tout 50% de son traitement pour l’effort de guerre. Durant toute l’année, chaque ministre s’est engagé à reverser un pourcentage de son traitement pour l’effort de guerre. Peut-être que vous ne le savez pas, mais c’est ce que nous faisons », s’est rassuré Apollinaire Kyelem de Tambèla.

Cependant, a-t-il poursuivi, « La nation est en péril. C’est parce qu’il y a un territoire qu’il y a des patrons. C’est parce qu’il y a un territoire qu’il y a des travailleurs. Si le territoire disparaît, aucun droit ne saura subsister. Donc la priorité des priorités doit être la sauvegarde de l’intégrité territoriale et la vie des populations ».

Patrick COULIDIATY

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