SEMDE KOFFI BERNARD Alias Jah vérity

SEMDE KOFFI BERNARD Alias Jah vérity

SEMDE KOFFI BERNARD A l’Etat civil et Alias Jah Vérity, mon nom d’artiste. Jah vérity veut dire la vérité de Dieu.

Artistebf (Art) : Les mélomanes vous connaissent pour votre musique engagée. Parlez nous des thèmes que vous abordez dans vos chansons.
Je ne fais pas seulement que de la musique engagée. Mais je chante aussi l’amour. Dans mon premier album je chante l’amour. Même dans le tout dernier où je demande au boulanger de libérer le pouvoir, c’est de l’amour que je chante !?. Vous comprenez ? Je dis tant qu’il y aura des “ou” et des “et” en Côte d’Ivoire, il y aura toujours rébellion. Mais quand je dénonce la violence en Côte d’Ivoire, c’est de l’amour parce que j’aime mes frères et mes sœurs ivoiriens et je ne souhaite pas qu’ils souffrent, qu’ils s’entredéchirent ou qu’il leur arrive quelque chose de grave.

Art : L’autre particularité, c’est votre style : les dreads que vous portez. Avant, les artistes musiciens étaient considérés comme des voyous. Les dreads que vous portez, ne confirment-ils pas ce préjugé ? Avez-vous l’impression qu’un tel style soigne l’image de marque de l’artiste.

JAH : Pour ceux qui me connaissent ou qui vivent avec moi dans le quartier, savent que je mène une vie simple. Vous le constatez vous-même, je suis en train de prendre un Coca-cola. Les locks sont pour moi, des signes repères. On ne m’a pas forcé à porter des dreads, c’est un choix, c’est une manière de se faire repérer facilement.
Dès que vous vous présentez en public, tout de suite on vous repère comme un musicien qui fait ou qui aime le reggae. Mais je ne suis d’accord avec ceux qui nous prennent pour des paresseux. Les exemples sont là. Nous avons les Alpha BLONDY, les TIKEN Jah FAKOLY, Salif KEITA, Aïcha KONE qui vivent de la musique. L’essentiel c’est de mettre du sérieux dans ce qu’on fait. En ce qui me concerne, je ne vis que de la musique et je me sens mieux dedans
Art : Vous ne vivez que de la musique !; ce qui veut dire qu’à votre niveau le problème de spectacle ne se pose pas !. Alors dites-nous comment vous arrivez à obtenir les spectacles si difficiles pour certains d’entre vous ?
JAH : Ecoutez ! un boulot bien fait se paye toujours bien !. Nous sommes les voix des “sans voix “. Au Burkina, beaucoup de choses se passent sans que personne ne dise mot. Je veux parler du milieu artistique qui est actuellement trop cloisonner et même pourri. Je constate aujourd’hui que certains de nos frères (je ne citerai pas de noms) du fait de leur position au niveau du Ministère de la Culture, abusent et orientent mal les décideurs.
Il s’agit particulièrement de certains collègues musiciens qui proposent des spectacles moyennant quelque chose. Au départ, Ils vous proposent de diviser votre “GOMBO” en deux au cas où vous obtiendrez le spectacle. Si vous n’êtes pas consentant, eh bien!, vous êtes simplement déclassé sous des prétextes fallacieux. C’est à ces derniers je m’adresse. Il faut qu’ils arrêtent de donner les spectacles à la tête du client; ce n’est pas du tout bien ! Ce sont des pratiques mafieuses qui ne feront pas avancer notre métier.
Je demande au Ministère de la Culture de veiller à cet aspect pour qu’il y ait plus de transparence dans la gestion des spectacles. Aussi, à ceux qui ont été victimes de telles pratiques, je leur demande de garder courage et de ne point baisser les bras parce le bonheur ne nous tombera pas du ciel.

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