Tourisme au Burkina : Fabienne OUATTARA en parle …

Tourisme au Burkina : Fabienne OUATTARA en parle …

Fabienne OUATTARA travaille à « Omed Voyage », une agence de tourisme installée au Burkina. Tout comme les autres structures de la place, « Omed Voyage » a également subi les aléas de la double crise que traverse le Burkina.  Fabienne OUATTARA, représentante de cette structure nous fait revivre ces moments douloureux où le personnel  ne percevait que la moitié du salaire. Son cri de cœur, est que le Ministère en charge de la Culture et du Tourisme leur vienne en aide.

« Non seulement il y a des remboursements à régler, mais il y a aussi d’autres instances qui attendent d’être traitées », nous confie Fabienne OUATTARA .

Lire aussi :  » Les agences de voyage à l’épreuve de la double crise .. »

Isaac ZANGO : Armelle Voyages et Tourisme

Fabienne OUATTARA (F.O.) : Le tourisme ne va bien et sachez que nous vivons mal cette situation. Mais on essaie de tenir le coup malgré les difficultés. C’est vrai qu’on a eu quelques mois où c’était pratiquement difficile d’avoir même les salaires au complet. Il  eut effectivement des moments où nous étions payés à moitié salaire. Toutes les lettres que nous avons envoyées au Ministre en charge de la culture et du Tourisme pour lui expliquer nos difficultés sont restées lettres mortes ou  classées sans suite. C’est le Ministère même qui avait demandé à toutes les agences de voyage d’écrire pour demander de l’aide. Malheureusement, jusque-là, ces lettres sont restées sans réponse. En tout cas, notre agence jusqu’à l’heure où je vous parle n’a reçu aucune aide.



ArtBF : Comment ressentez-vous concrètement ces difficultés au niveau de l’agence ?

F.O.) :  Les gens voyagent moins. La plus part de nos clients étaient à destination de la  Chine. Malheureusement la Chine est fermée pour le moment. Avec la pandémie, beaucoup ne voyagent plus, le coût des billets a grimpé et les Tests de Covid-19 compliquent tout et rendent les voyages excessivement chers.  C’est vraiment dur à supporter. La seule alternative qui restait était de commander les marchandises en étant sur place. C’est ce que faisaient la majeure partie de voyageurs.

Aujourd’hui, nous avons beaucoup de remboursements à faire. On ne peut pas fermer du jour au lendemain une agence de voyage pour des raisons d’insécurité ou pour de raisons de Covid-19. Donc, non seulement il y a des remboursements à régler, mais il y a aussi d’autres instances qui attendent d’être traitées.

ArtBF : Qu’attendez-vous de votre ministère de tutelle ?   

F.O. :  Nous souhaitons que le ministère nous vienne en aide. Cette aide peut être financière ou sous forme d’allégement fiscal. Mais s’ils peuvent nous aider financièrement, c’est encore mieux.

En tous les cas, merci d’être venu nous voir. C’est un plaisir de savoir qu’on pense à nous et à toutes ces difficultés que nous traversons.

Propos recueillis par Patrick COULIDIATI

 

 

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