Après leurs démêlés avec la Radio OMEGA le 28 juin 2017, les membres de la Coalition pour la renaissance artistique au Burkina (CORA/BF) reviennent en surface pour montrer patte blanche. Condamné en effet à 1f symbolique dans ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler “l’affaire Hamed KAOSSA”, la CORA/BF joue la carte de l’apaisement. A travers l’entretien qu’il nous a accordé, Aboudou DABO réaffirme le soutien de la CORA/BF à la musique burkinabè et son engagement à promouvoir la culture burkinabè
ArtBF : Le 28 juin 2017, la CORA/BF a eu des démêlés avec un journaliste. Où en est-on aujourd’hui avec cette histoire?
Aboudou DABOU (A.D) : C’est une page déjà tournée depuis le 07 décembre où il y a eu le verdict sur la procédure judiciaire engagée par la radio oméga contre la CORA-BF. Au vu de ce verdict qui condamne la CORA-BF à payer 01 (un franc ) symbolique, il nous est revenu de constater que c’est une cabale inutile contre la CORA-BF qu’un certain nombre de journalistes et d’animateurs avaient orchestré pour pouvoir salir la lutte que nous avions engagée sur la question de la fierté nationale et de la promotion de la musique du Burkina Faso.
En réalité, au niveau de la Radio Oméga il n’y avait pas eu grand-chose. On était juste parti pour remettre une lettre et nous sommes passés par les meilleures des procédures pour pouvoir rentrer à Oméga. Nous nous sommes adressés au Directeur en respectant toutes les procédures administratives possibles. Seulement, certains de nos camarades ont souhaité que ceux que nous avions incriminés dans la correspondance devaient également participer à la rencontre pour laquelle nous démarchions.
Malheureusement, les choses ont pris une autre allure. Certains ont cru que nous avions cassé la radio, agressé l’animateur. Non ! Ce n’est pas la bonne compréhension parce que c’est le même animateur (Ahmed KAOSSA) qui nous a raccompagnés hors des loocaux. C’est le même jour que nous avions fait des photos de famille avec le DG. Encore une fois, nous déplorons que la vidéo qui a été mise en ligne ait donné une image de violence que beaucoup ont d’ailleurs condamnée. Mais en réalité, il n’y avait rien eu de violent à Oméga.
Aboudou DABO : Porte-parole de la CORA/bfArtBF : Il n’y a rien eu de violent dites-vous ? Et Qui a déposé la plainte en justice?
A.D: Il y a eu plusieurs étapes. La radio oméga a d’abord posé plainte contre la CORA-BF, cela n’a pas abouti. Ensuite elle a posé plainte contre certains individus de la CORA-BF sans aboutissement non plus. Ces mêmes individus sont allés voir AHMED KOASSA pour qu’il dépose plainte contre BAM RAADY, Océane, SANA Bob et Petit docteur. A la limite, je peux dire que c’est Petit Docteur qui a un peu élevé e ton; mais il ne l’a ni frappé, ni insulté !. On ne peut pas amener quelqu’un loin à cause de cela.
ArtBF : Pensez-Vous qu’Ahmed KOASSA serait manipulé?
A.D: Nous le pensons ! Parce qu’il ne peut pas accepter de nous accompagner dehors et revenir poser plainte encore contre nous; il n’y a pas de sens à mon avis.
Ils ont dit que nous sommes des drogués et ces insultes devraient faire l’objet d’une plainte pour diffamation. Seule la justice peut prendre la décision de suspendre des artistes des médias et non une association comme l’INAFAC l’a fait.
ArtBF : Quel a été le verdict?
A.D: Nous sommes condamnés à payer un franc symbolique mais le fait que c’est arrivé en justice, on réclame une amende de 50 000 avec Petit Docteur. C’est la CORA-BF qui va payer cette somme.
ArtBF : Vous été sélectionné parmi les meilleurs projets par le Fonds de Développement culturel, Qu’est-ce que cela traduit ?
A.D: Il y a eu un appel à projet, nous avons soumissionné comme les autres et nous avons eu la chance d’être passés. Il n’y a rien d’exceptionnel. De toutes les façons quel qu’en soit les issus de notre requête au niveau du Fonds, ça n’allait rien changé à notre lutte.
ArtBF : Que ferez-vous de cette subvention ?
A.D: Nous allons faire ce que nous avions prévu de faire à savoir la formation des artistes sur la meilleure stratégie pour positionner notre musique à l’international.
ArtBF : Votre dernier mot
A.D: Nous rappelons aux patriotes burkinabé et à tous les burkinabé sincères que seule la promotion de leur propre culture est la chose qui pourra valoriser notre musique sur la scène internationale. Aussi est-il bon de savoir que la Cora-BF mettra tout en œuvre pour garder haut le flambeau de la fierté nationale et de tout ce qui touche à la promotion de la musique burkinabè.
P.K
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