La Fédération Nationale des Tisseuses du Burkina FENATI-BF était ce 25 août 2023 face à la presse. Objectif, interpeller le gouvernement et l’opinion publique sur les difficultés d’application de la mesure sur le port du Faso dan fani en milieu scolaire.
La décision en conseil des ministres en sa séance du 9 août 2023 relative au port du faso dan fani dans quelques établissements scolaires du Burkina Faso n’est pas sans difficultés. Face donc à la presse ce 25 août 2023, les membres de la FENATI-BF étaient perplexes par rapport à cette décision qui tombe seulement à quelques jours de la rentrée scolaire. C’est donc pour une meilleure compréhension de la mise en œuvre et un meilleur accompagnement de cette décision salutaire que la FENATI-BF à travers sa présidente interpelle le gouvernement sur un certain nombre de préoccupations.
Si donc la décision du gouvernement est salutaire, la présidente de la fédération Pauline BAFIOGO égraine cependant quelques interrogations. Ainsi, le délai pour la confection des tenues, la qualité des tissus à offrir aux établissements scolaires, les sources d’approvisionnement fiables et l’unicité des prix des tenues sont autant de faits qui inquiètent Pauline BAFIOGO. (vidéo).
En outre, la responsable aux relations extérieures de la FINATI-BF pointe du doigt un dysfonctionnement dans le processus de production. « Pour cette décision, il devrait y avoir un partenariat entre la faîtière des tisseuses et la chambre des métiers qui devait suivre tout le processus jusqu’à la remise des différents tissus aux responsables des établissements. Tout cela reste maintenant lettre morte », a-t-elle révélé.
A entendre la FENATI-BF, le délai pourrait être respecté si le motif qui avait été retenu de commun accord avec le ministère en charge de l’éducation était maintenu. » si c’est ce motif qui est retenu, nous pouvons respecter le délai », a martelé Dame COULIDIATI
En tous les cas, les membres de la FENATI-BF tout en restant disponibles pour rendre effective cette mesure gouvernementale souhaitent entre autres qu’un motif unique ou par localité soit retenu au cours de cette phase pilote et l’inclusion de toutes les tisseuses du Burkina Faso sans distinction aucune à la production des tenues dans le cadre toujours de cette phase pilote.
Enfin, la FENATI voudrait attirer l’attention des parents d’élèves sur la qualité d’un pagne imprimé et celle d’un pagne tissé à la main. « Tout travail fait à la main est toujours plus cher que celui fait à la machine », a rappelé la FENATI-BF qui espère trouver auprès des parents d’élèves compréhension et indulgence( vidéo).
Gwladys RoseMonde (GRM)
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