Le Faso Dan Fani, une étoffe qui nourrit son homme.

 Le Faso Dan Fani, une étoffe qui nourrit son homme.

Le Faso Dan Fani est le pagne tissé burkinabè qui signifie littéralement pagne «  tissé de la patrie » en langue dioula. En plus d’être un pagne emblématique, il est symbole d’acceptation, d’intégrité et de patriotisme. Le tissage du pagne  traditionnel est-il une source de rentabilité pour ceux qui en ont fait leur métier ?

Pour en savoir plus, nous sommes allés auprès de l’association « DES FEMMES UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL »

L’association existe plus de 10 ans sous le nom de groupement WEND MANEGRE devenu une association en 2016. Elle réside au sein de la MAISON DE LA FEMME de Ouagadougou et regroupe plus de 30 femmes de différentes générations.

L’association se trouve dans deux villes à savoir : celle de  Ouagadougou spécialisée dans le tissage et celle de Tenkodogo  qui, en plus du tissage, est spécialisée dans  le jardinage, la transformation de l’huile  et la production  de la farine.

« Aller seul, c’est bien, mais aller ensemble c’est encore meilleur », nous dit la présidente de l’association.

C’est fort donc de cet esprit de solidarité que nous nous sommes constitués en association pour venir en aide aux femmes qui veulent apprendre de ce métier. « Nous avons aussi remarqué une progression dans notre travail, une raison de plus qui nous a motivés  à créer l’association », poursuit-elle.

Très ancienne dans son domaine du tissage, la présidente de l’association a commencé le tissage depuis 1985. Aujourd’hui on pourrait dire que ce  métier nourrit  son homme. «  Ce métier m’a permis de scolariser mes enfants qui sont devenus aujourd’hui des médecins et d’autres sont à  l’étranger. Ce sont eux qui reviennent m’aider aujourd’hui», nous apprends Rihanata YANOGO.

L’association «DES  FEMMES UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL » dispose de moyens nécessaires pour le tissage du pagne traditionnel. Elle emploie plusieurs femmes qui s’auto prennent en charge certes,  mais les difficultés n’en manquent pas.

Ces difficultés pourraient  être  de divers ordres dont entre autres, le manque de files, de hangar pour s’abriter du soleil, la rareté des commandes et un fonds de roulement. A cela s’ajoute naturellement  l’insécurité que connait le pays.

Tout en remerciant les premiers responsables de l’association pour l’intérêt qu’ils accordent à notre métier, la présidente  souhaite vivement que ces besoins en matériels et en infrastructures  soient comblés.

L’association « DES FEMMES UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL » est une ancienne structure qui maîtrise bien son travail. Ses portes sont  ouvertes à toutes celles qui veulent apprendre.

Elise DENE (Stagiaire)

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