La cinquième rentrée littéraire du Faso a été lancée dans la matinée du samedi 12 novembre 2016 à Ouagadougou. Cette année, le thème choisi est : « écriture et éveil des consciences ». Il s’agit de savoir quel rôle les hommes de lettres peuvent jouer dans le processus de bonne gouvernance au Burkina Faso.
Nazi Boni, Joseph Ki-Zerbo, deux disparus qui ont su laisser des traces. Malgré le fait qu’ils ne soient plus de ce monde, ces illustres auteurs font toujours parler d’eux. La preuve en a été donnée lors de la cérémonie de lancement de la cinquième édition de la rentrée littéraire qui a été ouverte en présence d’imminents hommes de lettres comme Me Frédéric Titenga Pacéré, parrain de l’évènement. C’était dans la matinée du samedi 12 novembre 2016 à Ouagadougou, sous le thème : « écriture et éveil des consciences ».
Quel est l’apport des hommes de lettres dans le processus de bonne gouvernance au Burkina Faso ? « Pour y répondre, nous avons choisi ces précurseurs car dans « Crépuscule des temps anciens » par exemple, Nazi Boni a recueilli des témoignages de l’époque coloniale auprès des anciens et des populations à la base qu’il a ensuite mis sous forme de livre à partir de 1962. Quant au Pr Joseph Ki-Zerbo, son combat de tout temps a été de réécrire l’histoire africaine mais aussi de donner à notre culture une autre dimension. Et pour cela, il parle de néo culture africaine… », a expliqué le Dr Dramane Konaté.
Pour cette cinquième rentrée littéraire, d’autres activités sont également au programme. Il s’agit par exemple d’une série de dédicaces de livres basés essentiellement sur la sauvegarde de l’identité culturelle burkinabè et la chefferie traditionnelle. Qu’est-ce-que l’opinion publique pense de ce dernier sujet ? Faut-il l’institutionnaliser ou non ? Telles sont les questions auxquelles il faudra répondre. Selon les organisateurs, des œuvres à tendance touristique seront également décortiquées pour faire connaitre cette destination qu’est le Pays des hommes intègres. C’est autour de ces éléments que le livre sera célébré en cette année 2016, une fête qui se fera bien sûr avec les élèves, les étudiants, les enseignants, imminents professeurs et hommes de culture, tous conviés pour partager des messages forts destinés à la jeunesse afin qu’elle puisse prendre en main son destin. « Nous voulons demander à la jeune génération de s’abreuver à la source des savoirs, aussi diversifiés soient-ils. Et nous souhaitons que ces jeunes aient un bel avenir à travers les œuvres de l’esprit », a lancé notre interlocuteur en guise de conclusion.
Mariama SORE
