Jean Baptiste OUEDRAOGO, Président de la Fédération Nationale du Cinéma et de l’Audiovisuel (FNCA)
Ce report est la manifestation d’un pays responsable. C’est vraiment un coup dur pour nous les cinéastes d’apprendre que le FESPACO est reporté à une date ultérieure. Parce que le FESPACO est un rituel, un pèlerinage pour nous et pour tous les artistes du monde du 7ème art qui se retrouvent sur la terre sainte du Burkina qui a vu naitre ce grand festival. Et voir que cet évènement est reporté, ça fait vraiment très mal.
On sait que le peuple burkinabè est un peuple vaillant, combattif qui a su toujours prendre en main son histoire, son avenir, son devenir et son futur et à chaque fois qu’il y a eu des problèmes, ils sont allés au-devant et ont pris le problème à-bras-le-corps pour le résoudre. Mais actuellement, on fait à la fois face à une crise sécuritaire et sanitaire. On sait que nous artistes, nous sommes résilients, on sait s’adapter. Mais faut-il forcer pour organiser le FESPACO dans ces conditions-là ?
Dans ce tourbillon, faire un FESPACO et que cela crée un foyer de contamination et que beaucoup de problèmes en naissent, ça sera aussi un problème pour nous les cinéastes, pour nous les artistes.
Ce temps de report va nous permettre de penser encore mieux notre Fespaco, de penser encore mieux notre cinéma et de pouvoir le positionner là où il faut parce que nous savons que la culture et le cinéma c’est géostratégique et géopolitique. Donc il faut que nous aussi on arrive à mettre nos notes dans cette harmonie mondiale de commerce, de promotion culturelle et de vente de produits culturels dans le marché du cinéma.
ArtistesBF