Lucie TIENDREBEOGO / Journaliste

Lucie TIENDREBEOGO / Journaliste

La Fonction publique est de nos jours présentée au citoyen Lamda comme étant un dépotoir d’affairistes, de paresseux, d’agents peu productifs où la conscience professionnelle ne nourrit plus son homme. Les fonctionnaires consciencieux, disent certaines langues sont d’un passé révolu…
Et pourtant… il y a encore dans la cité, des hommes et des femmes qui se battent et qui donnent chaque jour que Dieu crée le meilleur d’eux-mêmes au travail .

Lucie TIENDREBEOGO, de notre avis fait partie de ce beau monde qui a compris que la construction de la patrie commence d’abord par le travail et le travail bien fait. Des sources proches de la journaliste sont aussi unanimes à reconnaître ses mérites. En effet, Madame TIENDREBEOGO a toujours travaillé sans trompette ni tambour mais dans la sobriété.
En dehors de ses collègues et de ses plus proches, nombreux sont les usagers qui la prenaient pour une assistante de Direction; à la limite, une reprographe. Personnellement, si cet entretien n’avait pas lieu, nous aurions longtemps considéré notre invitée ni plus ni moins à un professionnel d’appui du fait de sa grande sobriété.
C’est donc à la recherche de l’information juste, qu’Artistebf s’est rendue au siège du FESPACO où travaille actuellement notre “Reprographe imaginaire” qui, par son ardeur et son abnégation au travail force l’admiration de son entourage et même certainement de ses chefs hiérarchiques… Sans anticiper le cours normal des choses, des femmes comme lucie TIENDREBEOGO mérite que le FESPACO lui décerne une distinction honorifique si ce n’est déjà fait. Sans plus tarder, nous vous laissons découvrir Lucie TIENDREBEOGO.

L.T. : Je suis Lucie TIENDREBEOGO. J’ai servi pendant 6 ans à la radio nationale, 4 ans comme chargée de communication au Ministère d’Etat chargé de l’Intégration à l’époque et depuis 1998 je suis au FESPACO. Au niveau du FESPACO, j’étais d’abord chargée des relations publiques, puis du service presse avant d’être au département de la communication et des relations publiques.

Artistebf  : Que vous faites-vous concrètement au département communication et relations publiques du FESPACO ?
L.T. : Au département Communication et relations Publiques, nous avons en charge, le volet communication du festival, des relations avec les festivals partenaires, des dossiers qui nous sont confiés. Nous assistons également le Délégué Général dans le choix des multiples festivals et nous essayons de le soutenir dans ce sens du mieux que nous pouvons. Nous avons aussi en charge le volet presse et les différents dossiers du Festival. En dehors maintenant du festival, nous éditons un bulletin trimestriel dans lequel nous parlons des activités du FESPACO, du cinéma africain, de son évolution et des problèmes liés au cinéma africain.


Art : De sources proches nous rapportent que vous vous donnez tant au travail qu’il vous arrive (pendant les périodes chaudes du FESPACO ) de ne regagner souvent votre domicile qu’à 4 heures du Matin. Est-ce que vous confirmez de tels propos ?

L.T. : C’est vrai ! Il m’est arrivé de rentrer assez tard; mais c’était vraiment exceptionnel. Il s’agit particulièrement de la dernière édition du FESTIVAL. Nous fêtions le 40 ème anniversaire du FESTIVAL et il y a eu plus de participation que d’habitude. Nous avions donc eu plus de dossiers à gérer que d’ordinaire et il fallait bien le faire afin que tout se passe bien. En fait, ce n’est pas par manque de personnel comme vous le pensiez qui nous a contraint à travailler aussi tard; c’était plutôt en rapport avec le volume du travail .


Art : Travailler tard comme vous l’avez fait est très louable; surtout pour une femme. Autant vous êtes à féliciter autant quelqu’un à la maison n’a certainement pas aussi apprécié un tel comportement. Vous conviendrez avec nous que quelqu’un à la maison a dû avoir des “yeux rouges” pour votre manière exceptionnelle de travailler. Comment avez-géré l’humeur ?

L.T. : (Rires) Pour ce qui concerne la vie de famille, personne n’a eu des yeux rouges pour ça. Personne ne s’est fâché puisque chacun connaît les contraintes liées au travail de l’autre. Il n’y a donc pas eu de problèmes. Nous avons tous deux des métiers très prenants, et la confiance règne.

Art : A la date d’aujourd’hui, à quelle étape êtes-vous dans les préparatifs du prochain festival ?

L.T. : Nous avons déjà commencé les accréditations et nous en avons déjà fait un bon nombre. Nous avons même fini les accréditations nationales et bientôt, nous nous attèlerons aux accréditations internationales pour être dans le temps et éviter les bousculades.
A propos justement d’accréditation, je voudrais préciser que le FESPACO catégorise trois grandes fiches d’accréditation : il y a les professionnels, qui regroupent les réalisateurs et tous ceux qui sont dans les métiers du cinéma, la presse et les festivaliers. Ce qu’il convient de bien retenir :
C’est vrai ! Il m’est arrivé de rentrer assez tard; mais c’était vraiment exceptionnel. Il s’agit particulièrement de la dernière édition du FESTIVAL.
Il faut travailler à rassurer les festivaliers et tous les autres usagers que nous sommes là pour eux.

Nous assistons également le Délégué Général dans le choix des multiples festivals et nous essayons de le soutenir dans ce sens du mieux que nous pouvons.
D’abord, les badges des professionnels du cinéma ne sont pas accompagnés de “PASS”, parce qu’ils ouvrent l’accès aux salles de cinéma et lieux de rencontres du festival.
Il en est de même pour le “BADGE FESTIVALIER” qui lui aussi n’est pas accompagné de “PASS” et qui également, ouvre l’accès aux salles de cinéma et lieux de rencontres du festival.
Vous savez que maintenant nous avons plusieurs écoles professionnelles africaines de cinéma. Pour la 22ème édition du FESPACO, l’institution innove en créant une section compétition pour ces écoles. Alors, les étudiants de ces écoles qui ont un film en compétition sont accrédités.
Pour ce qui est des autres étudiants, les écoles concernées devront acheter des cartes d’abonnement pour leur participation au festival.
Les associations professionnelles (techniciens, cameramen, comédiens, …) elles, ont un quota défini par l’institution. Trois accréditations par association. Au-delà de ce quota, elles devront prendre des cartes d’abonnement pour leurs membres.

Ensuite, pour permettre à la presse (le ‘’quatrième pouvoir’’) comme ont dit, de travailler aisément, des projections sont programmées spécialement à partir du 26 février 2011, tous les jours à 08h aux cinés NEERWAYA et BURKINA. Les “BADGES PRESSE” ouvrent l’accès aux différents lieux de rencontres du festival et aux deux salles de projections réservées pour les projections de presse. Toutefois, pour que la presse ait accès aux salles de cinéma du festival, les “BADGES PRESSE” doivent être accompagnés de “PASS”.
Les freelances quant à eux, qu’ils soient journalistes ou photographes, achètent leurs badges. Ils sont tenus de remplir leur fiche d’accréditation presse et de l’envoyer au siège du festival pour traitement. Cela leur permet d’avoir le badge correspondant à leur statut professionnel.
Il faut aussi préciser que l ’accréditation des journalistes prend en compte la carte professionnelle.
En dehors de ces catégories-là et pour les retardataires, nous avons aussi la carte Etalon qui est une carte d’abonnement pour toute la durée du festival. Cette carte d’abonnement s’utilise sans “PASS” et ouvre l’accès aux salles de cinéma et aux lieux de rencontres du festival.

Enfin, autres précisions pour ce qui concerne ce volet accréditation, le festival se réserve tout droit de décision sur la délivrance des accréditations. Le retrait du badge doit se faire par le bénéficiaire direct (propriétaire du badge), pour éviter toutes pertes éventuelles. Le badge ne sera donc pas remis à une tierce personne et les badges perdus ne seront pas refaits.

Art : Quelle est la courbe d’évolution des demandes d’accréditation; est-elle en baisse ou à la hausse ?

L.T. : D’une manière générale, depuis quelques années, les accréditations sont assez stables. Particulièrement à la dernière édition, comme c’était le 40è anniversaire, le chiffre des demandes d’accréditation a augmenté de manière vertigineuse. Pour vous donner des chiffres approximatifs, aux précédentes éditions les accréditations étaient environ de l’ordre de 4 000 à 4 500. Mais au 40ème anniversaire, ce chiffre a grimpé à près de 6 000 accréditations.

Art : Quel est selon vous la partie de vos attributions qui vous semble le plus rebutant, qui est comme “un casse-tête chinois”

LT. : Rebuter n’est peut-être pas le mot qui sied parce qu’il n’y a pas un travail qui me rebute. Surtout quand on est diplômé ou qu’on a le profile adéquat pour le travail en question. Nous sommes dans les rouages depuis un certain temps; donc, il n’y a plus rien qui puisse nous effrayer. Quel que soit la pression, nous travaillons et nous tenons le coup.

Art : Malgré votre abnégation au travail, vous êtes toujours débordée par les festivaliers, un débordement qui n’est pas sans désagrément ; Quelle astuce ou quelle stratégie comptez-vous mettre en place pour déjouer les embouteillages, les couloirs et les portes obstrués par les festivaliers ?

L.T. : Dans cette situation, je crois qu’il faut pouvoir supporter le genre humain et ses humeurs. Il faut travailler à rassurer les festivaliers et tous les autres usagers que nous sommes là pour eux. Cela devra pouvoir se faire dans le calme et pouvoir régler les problèmes de chacun au cas par cas. C’est ce que nous faisons à chaque festival.
Comme mot de fin, Je dis à tous les festivaliers, que mes collaborateurs et moi sous la Direction du Délégué Général, avons mis tout en œuvre pour mettre à leur disposition, les accréditations et les documents nécessaires à temps voulu.
Toutefois, je voudrai rappeler les uns et les autres du respect de la date limite qui a été fixée. Habituellement, de nombreuses personnes attendent quelques jours avant l’ouverture du festival pour faire leurs demandes d’accréditation. Cela ne nous permet pas de satisfaire tous les demandeurs en temps voulu et crée donc beaucoup de désagréments pour ceux qui viennent travailler.
Nous demandons donc à tous ceux qui sont intéressés par le FESPACO de respecter les dates limites indiquées pour la réception des demandes d’accréditations. Pour les nationaux c’est le 31 octobre 2010 et pour ceux qui ne sont pas au Burkina Faso, c’est indiqué sur les fiches d’accréditation, c’est le 31 décembre 2010. Si ces dates sont respectées, cela nous permettra d’être dans les temps et de satisfaire tous ceux qui ont besoin d’être accrédités. Je répète, il est impératif que la date limite fixée soit respectée. Au-delà de cette date, des cartes d’abonnement seront mises en vente au siège du festival au prix de 25.000 FCFA soient 39 Euros.

Décembre 2010

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